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Après la guerre de 1914-1918, l'Italie vit une triple crise: économique, politique et diplomatique. Les nationalistes puis les fascistes sauront tirer profit de ces crises, des tensions sociales et du thème de la "victoire mutilée".

Trois facteurs ont permis la prise du pouvoir par les fascistes: un parti en état de grâce, un chef charismatique et des ressources financières importantes. Les quatre années qui séparent la fondation du premier fascio de la prise du pouvoir constituent rétrospectivement une véritable guerre civile.

Les 22 années d'exercice du pouvoir par les fasciste s'articulent en trois périodes. La première correspond à l'instauration de la dictature fasciste (1922-24), la deuxième à la dictature (1925-1943), la troisième à la République fasciste de 1943 à 1945.

L'établissement de la République de 1943 à 1945 constitue une époque de transition importante dans l'avenir du pays. Les fascistes perdent le pouvoir, l'Italie se fractionne en trois et tente de règler ses comptes avec son passé.

Depuis 1945, la vie politique italienne est dominée par deux forces de poids presque identique: la Démocratie chrétienne et le Parti communiste, le plus puissant d'Europe occidentale. Du fait d'une impossibilité de rapprochement et d'une opposition constitutive aux deux partis, la vie politique semble figée.

Depuis la Seconde Guerre mondiale, la vie économique italienne peut se résumer en quatre périodes: la reconstruction (1946-1953), le "miracle" (1953-1973), la crise (1974-1990) et la remise en cause du système (1991-1995). Le développement économique et social est sans précédent.

Depuis une dizaine d'années, la vie politique italienne est très tourmentée mais le dynamisme économique s'accroît. Au prix de quelques sacrifices, le système des retraites a été réformé, une réforme fiscale a été réalisée et l'Italie est entrée dans la zone euro.