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Les exigences de la réalité politique et l'élargissement problématique de l'Union Européenne sont traités ici, ainsi que la place de l'Europe face aux Etats-Unis.

L'année 1998 a continué sur l'élan des réformes engagées en 1997 à l'occasion de l'arrivée au pouvoir du gouvernement Blair. Et s'il est trop tôt pour dire si la politique menée depuis par celui-ci sera positive et durable à long terme, elle n'en reste pas moins riche en réformes jugées prioritaires.

En 1998 les fusions spectaculaires d'entreprises allemandes illustrent la puissance internationale de l'économie allemande. Mais le secteur social est marqué par la paralysie réciproque des groupes d'intérêt qui ne parviennent pas à s'entendre sur les réformes jugées indispensables.

En Italie la politique fait un retour en force certain, même si l'année 1998 est marquée par de nombreuses contradictions, tant sur le plan de la construction européenne que de la vie politique nationale ou que de l'action des magistrats dans leur lutte contre la corruption.

1998 constitue une année difficile pour le gouvernement, tant sur le plan économique que sur le plan de la politique étrangère ou que du contentieux linguistique entre Wallons et Flamands, sans parler des nombreux scandales ayant entrainé la démission des ministres de l'intérieur et de la justice.

1998 est marquée par la réussite persistante des choix macroéconomiques du pays, mais aussi par la permanence de certains problèmes intérieures révélant une certaine crise de l'autorité de l'Etat ainsi que l'essoufflement de la coalition sortie vainqueur des élections municipales et législatives.

La croissance au Luxembourg est l'une des plus forte d'Europe et c'est sans surprise que le pays a été sélectionné parmi les Etats aptes à adopter l'euro en 1999.

1998 a vu la signature d'un accord politique qui devrait ouvrir la voie à une nouvelle Irlande marquée par la fin de la violence politique et le début d'une coopération fructueuse entre les forces vives du Nord et du Sud de l'île; le succès économique constituant un facteur favorable au renforcement de ce projet.

1998 a vu le règlement de deux dossiers internationaux en litige: l'affaire des fonds provenant des victimes de la Shoah et les négociations avec l'Union Européenne. Elle a aussi été l'année d'un recul net du chômage, d'une croissance modérée, de la multiplication de projets de réformes administratives, financières et régionales.

L'Autriche assure la présidence de l'Union européenne, ce qui relègue au second plan les problèmes intérieurs, bien que ceux-ci aient tenu le devant de la scène jusque-là en raison des élections et des premiers écarts des élus du FPO.

L'année 1998 a été excellente pour l'Espagne et son gouvernement: la stabilité de celui-ci a toujours été assurée, et le pays a connu un taux de croissance record qui a provoqué une baisse sensible du chômage. Seule ombre au tableau: les problèmes de terrorisme sont restés au premier plan.

L'année 1998 a été faste pour le Portugal: Prix Nobel de littérature pour José Saramago, exposition mondiale de Lisbonne, confirmation de l'entrée du Portugal dans l'euro en janvier 1999. Seule ombre au tableau: le double échec des référendums sur l'avortement et la régionalisation.

Depuis 1993, la Grèce connaît de spectaculaires transformations, surtout dans le domaine de la diplomatie et dans celui de l'économie, même s'il lui reste à accomplir une véritable réforme administrative.

La coalition au pouvoir a été confrontée à l'un des plus grands conflits sociaux de l'après-guerre, sur fond de retour à une politique budgétaire rigoureuse et de scepticisme quant aux choix gouvernementaux.

1998 voit le succès de la stratégie adoptée en 1997: la poursuite d'une politique économique de rigueur et l'entrée du pays, dès janvier 1999, dans la troisième phase de l'Union Economique et Monétaire. Par ailleurs, la diplomatie finlandaise continue à faire preuve d'un vif intérêt pour les régions nordique, baltique et arctique.

La majorité des électeurs reste indifférente aux stratégies politiques en vue des élections législatives de mai 1999, et demeure plus sensible à la poursuite de l'euphorie économique. En matière de politique extérieure, on note de grands changements: l'opinion marque un intérêt accru pour le resserement des liens avec l'Union européenne.

La base parlementaire du nouveau gouvernement est faible et celui-ci doit rechercher le soutien d'un où de plusieurs partis de l'opposition, de droite ou de gauche, selon la nature du problème en discussion, ce qui ne le rend pas populaire auprès de l'opinion publique.

La vie politique de 1998 est dominée par les élections législatives. Par ailleurs, les Suédois assistent impuissants à la vente d'entreprises à l'étranger, à la poursuite du feuilleton sur l'énergie nucléaire et à la prolongation du débat sur l'Union Européenne, sur fond d'euro-scepticisme au sein de la population.

L'Union européenne aborde les défis de l'année 1998 sans avoir procédé aux ajustements institutionnels considérés comme indispensables à toute poursuite sereine de l'intégration. Cette année est marquée par les dossiers de la monnaie unique, de l'élargissement de l'Union aux pays d'Europe de l'Est, et de l'avenir du cadre financier européen.

L. Jospin semble avoir su trouver comment gérer les différences entre les composantes de sa majorité. C'est plutôt du côté de ses homologues européens que l'harmonie n'est pas parfaite. Bilan de l'action gouvernementale dans les domaines économique, politique et social.