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Naguère légtimes car s'exerçant pour combattre la violence d'une dictature, les actions menées par l'ETA aujourd'hui sont du pur ressort du terrorisme et de la barbarie et vont à l'encontre politiquement de ce pour quoi l'ETA a été créé.

Le sous-commandant Marcos, chef de l'armée zapatiste de libération nationale, s'exprime sur la nouvelle donne internationale. Il aborde divers thèmes: concentration de la richesse et répartition de la pauvreté, globalisation de l'exploitation, migration, mondialisation financière et généralisation du crime, violence du pouvoir, la résistance.

Viols, tortures, rançons, exaction en tout genre: les abus des forces de l'ordre en Afrique noire ne peuvent même plus être qualifiées de "bavures" tant ils sont systématiques. Les populations sont exaspérées et font désormais souvent appel à l'autodéfense.

On peut brûler, mutiler, abrutir, expurger les traces du passé. Mais la mémoire lorsqu'elle reste vivante, incite à continuer l'histoire plutot qu'à la contempler.

Juillet 1995, une vague de chaleur tue à Chicago plus de 500 personnes. Mais en fait ce sont plus la pauvreté et la relégation sociale et résidentielle qui font le plus de victimes. Les islamiques, grâce à un réseau social fort, ont mieux et plus que les autres, échappés à la vague meurtrière.

En juin dernier, les élections législatives canadiennes ont abouti à une véritable balkanisation régionale de la représentation politique. Cette mosaïque va encore se compliquer avec la création en 1999 d'un nouveau territoire autonome canadien issu des territoires du Nord-Ouest, le Nunavut et qui rassemble en majorité des Inuits.

Impulsée par les sociaux-démocrates, la contre-révolution néolibérale des années 80 a bouleversé l'existence de la classe moyenne en Nouvelle Zélande.

Comment Magnitogorsk, ville mythique de la sidérurgie vit-elle les changements survenus en Russie depuis 1991? D'aucuns payent cher la chaotique transition en cours, d'autres en profitent.

Les lignes de fracture de la nouvelle société libérale russe recoupent celles de l'époque communiste. Ainsi la nouvelle élite économique et politique se recrute-t-elle largement parmi "la jeunesse dorée" jouissant de privilèges interdits aux "souris grises". Et la mafia utilise les uns contre les autres pour étendre son pouvoir.

Seuls Israël, les Etats-Unis et la Micronésie ont voté, le 16 juillet, contre la résolution de l'Assemblée générale des Nations unies condamnant la construction de la colonie de Har Homa. Loin de tirer les leçons de son isolement, Benjamin Netanyahou poursuit sa fuite en avant.

Au sud de la Méditerranée, dans les années 60 et 70, c'est l'Etat qui conduisait la modernisation. Le marché a pris la relève. D'où de profondes modifications de la structure sociale et de la base du pouvoir politique au profit de nouvelles bourgeoisies. En tout cas, chômage et exclusion nourrissent l'ascension de l'islamisme.

Il se pourrait que l'image la plus précise de notre "modernité" nous renvoie à la chute de l'Empire romain. D'un côté, des armées de prolétaires désespérés, harcelés par des régiments de policiers. De l'autre, des fortunes géantes, dont les détenteurs se protégeaient dans des villas barricadées.

C'est un trait classique de tous les totalitarismes que de conférer un statut scientifique à une idéologie. L'économie qui se dit "pure" permet de donner un habillage universitaire à l'ultralibéralisme.

Les Etats-Unis pensent qu'Internet doit servir avant tout à faire des affaires. En fait le commerce électronique priverait les Etats de recettes fiscales et mettrait l'Europe en position de retardataire une fois de plus.

La mondialisation annonce la fin de la géographie, la fin de l'espace d'une petite planète en suspension dans l'éther électronique de nos modernes moyens de télécommunications.

De nouvelles fascinations intellectuelles, culturelles et religieuses ont envahi ces dernières années, les médias de masse, journaux, livres, films, télévision, Internet... Nos sociétés, en quête de spiritualité semblent prêter à se laisser séduire.

Tout en pronant la déréglementation à tout va, Washington ne se gène pas pour intervenir, depuis la fin de la seconde guerre, financièrement, politiquement et diplomatiquement dans certains secteurs jugés stratégiques. La communication est l'un deux.

Le football, sport populaire, passionne de plus en plus d'intellectuels et cela malgré l'emprise de l'argent et les méfaits du dopage. Est-ce parce que toute civilisation a besoin de mythes et de héros positifs?

Tournant le dos à la réalité sociale, de nombreux intellectuels donnent l'impression d'avoir capitulé et de s'être soumis, eux aussi, aux lois des médias, aux impératifs de l'audience et à l'ambition du profit.

L'entrée de la France dans le cybermonde est riche de potentialités encore mal comprises. En fait, les règles de l'économie sont remises en cause.