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L'article s'interroge sur les rapports entre guerre, droit et morale, à l'occasion de l'intervention de l'OTAN dans la guerre du Kosovo. Alors que l'on distingue les bonnes des mauvaises victimes qui s'opposent à une "intervention humanitaire", on assiste à un déplacement de la cruauté qui consiste non à tuer mais à ruiner l'économie de l'ennemi, sous prétexte d'humanisme.

Alors que le projet de seconde loi sur la réduction du temps de travail va être débattu au Parlement à partir d'octobre 1999, le patronat et les syndicats ne s'entendent pas pour des raisons différentes, sur cette loi des 35 heures. Si cette réforme a permis la sauvegarde ou la création d'emplois, elle a entériné la généralisation de la flexibilité et contribue à aggraver les conditions de travail.

La France est gagnée pas la vague mondiale de fusions d'entreprises, qui trouve un vaste écho dans les médias. Certains ont avalisé le concept de "création de la valeur" c'est-à-dire la confiscation par les seuls actionnaires, de la richesse créée par les salariés et par l'ensemble de la nation.

Dans le quartier berlinois de Kreuzberg, la nouvelle agence pour l'emploi Stellwerk fournit du travail aux personnes qui vivent de l'aide sociale. Les chômeurs non diplômés ont une chance de trouver des petits boulots grâce à des subventions à l'embauche ou des programmes publics pour l'emploi.

L'Union européenne compterait 50 à 70 millions de pauvres. Les formes de pauvreté se diversifient. Elles tiennent souvent à la destruction des liens entre les individus et la société. Les politiques sociales varient selon les pays mais face à ce phénomène struturel, le consensus économique a anesthésié la réflexion politique au profit de discours, technocratiques ou moralisateurs.

La croissance des inégalités à l'échelle mondiale va de pair, depuis la moitié des années 80, avec une autre tendance: la réapparition de la pauvreté en Europe occidentale et aux Etats-Unis. L'insécurité grandissante en matière d'emploi, la remise en cause de l'Etat-providence et les difficultés d'intégration des minorités ethniques sont à nouveau observés.

Le bilan de la condition des femmes dans le monde est accablant. Changer les mentalités et les lois demandera une révolution culturelle, qui bouleverserait le rôle des femmes dans la société. Une révolution qu'ont voulue, en France, les partisans de la parité, mais que la réforme constitutionnelle est loin d'avoir garantie.

Le découpage ethnique des Balkans sous forme de "protectorats" occidentaux (Bosnie, Kosovo) est dans l'impasse. L'aide internationale destinée à la reconstruction est intéressée ou détournée par les dirigeants nationalistes (musulmans, serbes et croates). La violence politique conjuguée au chaos économique met en relief les erreurs stratégiques occidentales dans la région.

L'auteur analyse la transition de l'URSS à la Russie du point de vue de son village. A travers une chronique rurale, elle observe les effets dramatiques de la crise économique et sociale qui touche son pays. La régression touche durement les habitants des campagnes, victimes de la privatisation.

Une nouvelle vague de violences a accompagné la campagne du référendum sur la "concorde civile" en Algérie. Elle illustre l'ampleur des résistances aux propositions de sortie de la crise relayées en partie tout au moins, par le président Abdelaziz Bouteflika. Après des années d'une guerre violente, la société aspire à la paix et à la réconciliation.

Le regard occidental posé sur l'islam soulève des questions fondamentales: l'islam est-il compatible avec la modernité, avec la laïcité, avec la démocratie, avec la liberté d'expression, avec la tolérance religieuse, autrement dit avec l'humanisme laïc? L'islam est à la croisée de débats sur la société, la politique et l'économie.

Parce-qu'il est consacré au changement, l'islam politique est moderne et il est plus souvent dirigé contre des régimes dictatoriaux et corrompus que contre l'Occident. L'islam peut-être le vecteur principal du changement dans le monde arabe dans sa lutte pour la démocratie.

L'article présente le renouveau d'une pensée islamique en Europe et en France en particulier, à travers la présentation d'un ouvrage sur l'islam. Une minorité active se réclame d'un islam plus orthodoxe, d'une foi plus exigeante dans un contexte de malentendus et de préjugés.

Phénomène entièrement social, les violences religieuses ne peuvent en fait être séparées de leur contenu politique et économique. Les menaces qui pèsent sur le projet de solidarité hindou proviennent des revendications identitaires des classes inférieures depuis l'époque coloniale.

Les élections parlementaires indiennes se préparent sur fond de discours belliqueux. Le nationalisme provoque une hausse du budget militaire et la guerre au Cachemire apporte une certaine popularité au premier ministre. Le chauvinisme hindou prépare le terrain à de possibles violences communautaires. Le système de caste maintient 300 millions d'Indiens dans la pauvreté.

Grande laissée-pour-compte de la mondialisation, l'Afrique ne bénéficie pas de l'essor économique tant annoncé par les organismes financiers internationaux. Les recettes qu'ils lui imposent ne sont pas adaptées aux réalités africaines. D'autres solutions existent, elles s'appuyent sur les traits propres à l'économie du continent et font de la lutte contre la pauvreté le moteur d'une nouvelle croissance.

L'arrivée d'un maire de centre gauche à la mairie de Mexico n'a pas comblé les attentes. Une victoire de la coalition entre la gauche modérée et les conservateurs modernes aux élections de juillet 2000 constituerait une avancée dans la démocratisation du Mexique mais ne garantirait surement pas les changements économiques et sociaux attendus par de larges couches de la population.

La décision du G7, en juin 1999, d'annuler uhe partie de la dette des Etats les plus pauvres est une mesure en trompe l'oeil qui ne met pas fin au scandale d'emprunts dont les pays du Sud ont déjà remboursé plus de quatre fois le capital. L'article explique les raisons de l'endettement récent des pays du tiers-monde et de l'Est et les intérêts des pays industrialisés à maintenir cette dépendance.

Le projet Génoplante est issu d'un groupement d'intérêt scientifique (GIS) à vocation européenne. Il est significatif de la nouvelle orientation que le ministre chargé de la recherche et de la technologie veut donner à la science française: son pilotage par l'"aval", c'est-à-dire par l'industrie privée et à son seul bénéfice.

Sous prétexte de rentabilité, la construction européenne devient l'alibi d'une réduction grave des ambitions scientifiques chez les Quinze. L'harmonisation des laboratoires et des universités est soumise à un impératif d'efficacité et de concurrence, d'inspiration américaine, qui conduit à l'alignement des établissements sur les finalités et le fonctionnement des grandes entreprises.

En France, la plupart des grands groupes de communication dépendent des commandes de l'Etat. Et la plupart des publications économiques sont contrôlées par des actionnaires industriels. Cette double dépendance préoccupante s'ajoute au manque de moyens d'enquête des journalistes, qui leur interdit souvent de suivre comme ils le voudraient l'actualité économique et sociale des entreprises.

La culture est devenue, depuis l'entrée en vigueur du traité de Maastricht, une compétence communautaire. Son enjeu est d'assurer la cohésion du projet européen, en contribuant à l'épanouissement des identités nationales. La politique culturelle n'est pas encore commune dans les faits mais elle doit résister à la standardisation qu'exige la loi du marché en privilégiant les créations originales.

L'ouvrage "L'âge des extrêmes" paru en 1994 en Grande Bretagne, écrit par Eric Hobsbawn, n'a pas été traduit en français jusqu'à l'année 1999, pour cause de contexte idéologique défavorable. Son histoire du "court XXe siècle", qui marque, selon lui, la crise générale de tous les systèmes, était accusée de relever d'un point de vue staliniste.

En cette fin de millénaire domine l'idée que nous sommes entrés dans une nouvelle ère historique, celle de la mondialisation. Or le mouvement d'unification du monde est apparu bien antérieurement même si récemment il s'est développé à un rythme accéléré. L'article illustre cette thèse par une retour sur l'histoire contemporaine.

La conception de la nouvelle épreuve d'histoire-géographie du baccalauréat a été rendue publique dès l'automne 1997 et elle s'avère désastreuse. L'histoire n'est plus considérée comme une matière de "connaissances" mais "d'informations". La géographie est réduite à un exercice de cartographie. Les enseignants déplorent la baisse du niveau d'éducation.