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Lorsque la deuxième guerre mondiale éclate en 1939, peu d'observateurs sont en mesure de prévoir l'impact futur du conflit sur Alger. La défaite de juin 40, le débarquement américain de novembre 42 et l'installation du Comité français de libération nationale en 43 vont placer Alger au coeur des grands enjeux de la période.

Durant la deuxième guerre mondiale, l'antisémitisme est un facteur important du ralliement d'Alger à la politique de Révolution nationale. Le zèle des hauts fonctionnaires venus de métropole peut s'acharner sans entraves sur les plus innocents.

Dans cet entretien, José Aboulker, compagnon de la libération explique le rôle de la Résistance française lorsque le 8 novembre 1942 Alger tombe en moins de quinze heures aux mains des Alliés (photos).

A Alger la fin de la seconde guerre mondiale a été célébrée par trois jours de fête. Mais à la liesse générale succède un réel malaise: un soulèvement de Musulmans a été réprimé dans le sang. C'est dans cette atmosphère tendue que s'ouvre en 1945 la campagne des élections municipales.

Trop loin d'elle-même, trop près de Paris pour empêcher à l'emprise de son attraction artistique et culturelle, Alger est une capitale aux talents inombrables, captive et dépendante.

Conquérir le coeur du viel Alger turc est un enjeu de mémoire et de légitimation historique, pour les communistes et les nationalistes. Mais la Casbah est-elle encore le lieu du pouvoir réel pour qui veut commander aux Musulmans d'Alger?

L'Union démocratique du Manifeste se crée dans la précipitation, en mai 1946. Ferhat Abbas veut tirer profit de la conjoncture un peu spéciale de cet après-guerre.

Alger est un des principaux théâtres de la guerre d'Algérie. Durant les quatre premières années de cette guerre, deux grandes batailles sont livrées dans cette ville aux deux visages. Alger français résiste aux assauts de l'Alger arabe et musulman puis il réussit à imposer sa volonté à Paris.

Dès le renversement du gouvernement Mendès France en février 1955, jusqu'à celui de Félix Gaillard en avril 1958, Alger n'a de cesse d'imposer à Paris ses choix, politiquement, subversivement.

Député-maire d'Alger, secrétaire d'Etat à la guerre en 1954, ce grand bourgeois lucide et actif engage dès 1950 avec les nationalistes le dialogue politique et social, pour sauvegarder la présence des Français d'Algérie.

Une école d'Alger apparaît dans l'entre-deux guerres, dont la modernité et l'originalité inspirent les réalisations d'urbanisme et d'architecture. Mais les nécessités de l'après-guerre favorisent des réalisations préoccupées de rentabilité immédiate, où le meilleur côtoie le pire.

Monseigneur Duval a beaucoup choqué les catholiques traditionnalistes dans la fin des années 50 à Alger car il attirait l'attention sur la misère des musulmans et la désignait comme la cause profonde des troubles que connaissent alors le pays.

-1958-1959: Alger, "deuxième ville de France"? (De Gaulle face à Alger: une confrontation feutrée, le retour à la "légalité républicaine", l'évolution de l'Algérie). -1959-1960: Alger contre Paris (de l'autodétermination aux barricades, de la "solution la plus française" à la "République algérienne", le tournant décisif).

A l'issue des journées de décembre 1960, le sort d'Alger et de l'Algérie est fixé. Paris recherche la fin de la guerre dans une difficile négociation avec le FLN. Pour en retarder l'échéance, Alger va livrer un dernier combat sur deux fronts: contre les représentants du pouvoir métropolitain et contre l'Alger musulman.

Pris entre la terreur du FLN et de l'OAS, laissés seuls à eux-mêmes sans protection, alors que la France se retire et qu'avance l'emprise de l'ALN, les Français s'enfuient par la mer et les airs, abandonnent leurs morts et ce que fut leur vie. Ils quittent également Alger qui fut leur ville plus d'un siècle durant.