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Cet article analyse le processus de sélection des juges à la Cour supreme aux Etats-Unis; processus qui a toujours comporté des considérations politiques au sens large, mais qui s'est nettement politisé au cours des 10 dernières années.

Les juristes sont d'abord divisés sur des questions fondamentales de morale politique, comme la bonne justification des droits individuels. 2 conceptions différentes de la démocratie sont en cause.

Il n'y a pas de "gouvernement des juges" aux Etats-Unis. Pour etre suivie, il lui faut convaincre. Sa puissance est morale: il n'y a pas de légitimité politique sans légitimation par la Cour supreme.

La prédilection de la Cour supreme pour les affaires politiques a également modifié la fonction de juges qui ne cherchent plus tant à établir le "sens véritable" de la constitution qu'à adapter une série de "principes constitutionnels" aux valeurs et aux besoins de la société actuelle.

La Cour Supreme a manifesté un intéret particulier pour certains problèmes parce que leur solution par la voie judiciaire s'est avérée essentielle à la survie du système social, et du meme coup au système politique.

A travers les grandes lignes de la récente "affaire du drapeau", le présent article a pour objet d'illustrer les mécanismes du controle de constitutionnalité des lois aux Etats-Unis.

Les arrets de la Cour supreme relatifs au partage des compétences entre la Fédération et les Etats remontent au début de la création des Etats-Unis, de la Constitution de 1787.

L'abolition de la peine de mort et le droit à l'avortement divisent profondément la société américaine. L'évolution de la Cour ne pourrait etre facilitée que par l'affermissement en droit international coutumier des droits fondamentaux.

Au travers des techniques de l'Affirmative Action la Cour supreme offre à l'Amérique une image de ses idéaux et de ses contradictions. La jurisprudence aux fondements fragiles admet que l'on peut lutter contre les discriminations par un traitement différencié des citoyens.