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En dépit de toutes les disparitions, des retours et des revanches, c'est d'abord une stabilité des grandes religions qui frappe aujourd'hui. Mais cela ne doit pas cacher des mutations internes, voire des déstabilisations qui se propagent à la vie publique, à la politique et à la philosophie.

Pourquoi parle-t-on du recul des confessions? Une mise au point initiale s'impose concernant l'évaluation quantitative des pratiques, le recrutement des religieux et les anticipations de la pratique qu'on peut envisager à partir du comportement des jeunes.

Dans cette enquête, il est question de la force de la religion ou du "croire", opposée au déclin des confessions, de l'Eglise catholique en particulier.

Entre le catastrophisme des médias et la neutralité scientifique des sociologues de la religion, la description et l'évaluation des sectes est difficile. Au-delà de la panique, on pourrait pourtant tenter d'en saisir les traits principaux qui expliquent peut-être les raisons de la permanence des sectes.

Trois grands événements déterminent la situation du judaïsme à la veille du XXIè siècle: la Shoah, la création d'un Etat des juifs et la crise des valeurs modernes.

Depuis que nous avons décidé d'en finir avec la culpabilisation "judéo-chrétienne", nous connaissons encore le mal et la souffrance mais nous ignorons la responsabilité et plus encore le pardon. C'est pourquoi nous nous réfugions dans une gnose moderne: c'est le monde dans son ensemble qui semble mauvais.

Quatrième religion en France, le bouddhisme s'installe et détient une reconnaissance de plus en plus large, notamment à travers les médias. La poursuite de son implantation dépendra de sa capacité à répondre à quatre défis qui l'attendent: l'oecuménisme et le dialogue interreligieux, la reconnaissance de son histoire et son acclimatation aux réalités françaises.

Ne se satisfaisant pas de souhaiter un dialogue interreligieux, l'auteur montre par quelle méthode un dialogue véritable, qui part de ce que chaque tradition a de plus fondamental, peut s'instaurer sans chercher à gommer la richesse des divergences.

L'empreinte du langage chrétien. L'image et la crise du jugement. Quand la croyance se défait. Fonder l'éthique. A propos d'un débat italien sur le rôle de la religion. Réponses à l'enquête (II).

La période romantique ayant donné un premier exemple de réaction à la sécularisation entamée par les Lumières, elle peut indiquer comment réagir à la double crise, de la religion et de la sécularisation, provoquée par la montée de nouvelles religiosités.

Si, devant la nouveauté de la situation faite aux religieux, les mots nous manquent, on peut trouver dans la métaphore évangélique de l'esprit d'enfance des pistes pour définir une position de croyance qui tenterait de répliquer au malaise moderne.

L'homme démocratique supporte mal l'aspect institutionnel de l'Eglise et la met au défi de se conformer plus étroitement au message évangélique. Cependant l'impératif démocratique ne concerne pas l'Eglise de la même façon que la société.

Entreprendre de construire une église à Paris, c'est rencontrer tous les défis de la manifestation de la foi, de l'insertion d'une paroisse dans un quartier, des attentes et des incompréhensions qu'elle cristallise.

Sous le "retour du religieux" se cache la permanence étouffante d'un religieux sacralisateur voire idôlatre dont il faut se défaire. Le christianisme propose pour y répondre une durée propre, faite de répétition, dans laquelle seule peut surgir la grâce.

A partir d'une réflexion sur le mal et particulièrement sur la Shoah qui jette le trouble dans la conscience du croyant, une relecture de la tradition permet de reprendre la question de l'absence de Dieu, à travers notamment une théologie du tombeau vide.

Deux tâches se distinguent: face au monisme contemporain, mettre à l'épreuve la solidité des catégories héritées de la tradition juive et chrétienne et nous demander comment la démocratie peut assumer ses fondations.