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La transition politique qui s'amorce en Chine est imprévisible. Il est impossible d'exclure l'hypothèse du chaos, qui obsède les dirigeants chinois, à cause de la fragmentation de la société, parce que le pays n'est pas solidement arrimé à un processus de modernisaton, et que l'étranger reste une tentation dangereuse.

C'est moins la réforme des structures que le relâchement des contraintes étatiques qui caractérise l'économie chinoise de cette fin de siècle. L'existence d'un principe de redistribution et le rôle affaibli mais central de l'Etat limitent les conséquences déstabilisatrices de ce capitalisme à la chinoise.

Le parti communiste chinois ne s'est que partiellement adapté au nouvel environnement économique et social. Son idéologie a été rénovée, son organisation décentralisée, mais il s'est affaibli et il est miné par la corruption. On peut se demander s'il n'est pas devenu un "parti bourgeois".

Analyse de l'équilibre des liens entre l'armée de libération populaire (ALP), qui est au coeur du système politique et économique chinois, et le parti communiste ainsi que des perspectives pour 1997.

L'expansion de la République populaire n'est pas dirigée entre ses voisins, mais entre les groupes minoritaires faisant déjà partie de son "corps géographique". Ces peuples marginaux et périphériques prennent une place de plus en plus importante dans le développement du nationalisme chinois.

La disparition de l'URSS s'est paradoxalement soldée par un rapprochement sino-russe. En revanche, la fin de la guerre froide n'a pas réglé l'antagonisme entre la Chine et les Etats-Unis. En Asie, la préoccupation première de la Chine est de s'imposer comme principale puissance face au Japon.

Le spectre de l'éclatement de la Chine, nourri par l'accentuation de la décentralisation et la croissance des inégalités, inquiète. Pourtant l'apparition de bases régionales de pouvoirs capables de défier Pékin est fort peu probable.

Le libéralisme économique des années 80 a entraîné une explosion religieuse spectaculaire qui a profité à toutes les religions présentes, mais principalement à leurs marges les plus charismatiques et émotives.

Le retour de Hong Kong à la Chine et l'implantation croissante de la diaspora chinoise sur le continent remettent en cause le fragile consensus qui a permis à celle-ci de devenir une puissance économique incontournable en Asie du Sud-Est.

L'observation de l'éthique des relations personnalisées (l'art des guanxi) pendant les réformes économiques chinoises montre que leur usage transforme la société communiste avec une corruption généralisée. Les guanxi créent une dynamique de l'échange social mais empêchent l'institutionnalisation de l'etat et la constitution d'une véritable économie de marché (bibliographie).

L'irrédentisme chinois relève d'une stratégie globale visant à reconstituer l'Empire en jouant l'économique contre le politique. Mais le politique ne doit pas être sous-estimé, au risque de voir le pouvoir central chinois succomber à sa stratégie de réunification nationale.

Chronique de l'opinion publique française en 1996: regard sur l'angoisse de la société française, la crainte de la mise en cause du modèle social et l'année politique (bilan mitigé, impopularité...) (tableaux).