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Numéro | no 81, printemps 1998 |
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Sélection d'articles
- J'avoue mon inquiétude - Barre R. p. 7-10 Aux yeux de l'auteur, la cohabitation est un système pervers, que la constitution peut autoriser mais qui porte en lui les germes de l'inefficacité et de la discorde.
- Ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas - Babeau A. p. 10-12 Les dernières décennies foisonnent d'occasions manquées où la France a été en retard sur l'événement: la réforme de l'université, l'abaissement de l'âge à la retraite, l'indemnisation du chômage ou la fiscalité.
- Il n'est pas de bonheur vrai pour le citoyen d'une nation décadente - Baverez N. p. 14-17 Entre libéralisme et socialisme, la vie publique française s'est enfermée dans le mensonge. C'est un compromis malthusien qui fonde la politique économique et sociale actuelle.
- Pour un espoir français - Bayrou F. p. 17-20 La revendication idéologique radicale a trois composantes principales: un nationalisme agressif, un égalitarisme réducteur et anti-américanisme primaire. Humaniser le libéralisme est la condition politique d'un nouvel équilibre français.
- La France m'attriste - Besançon A. p. 21-25 Trois maux encombrent aujourd'hui l'horizon de la France: l'étatisme, la "masse révolutionnaire" contenue dans la gauche "plurielle" et entretenue par l'Etat et l'installation de l'islam en France.
- Une démocratie pétrie de colbertisme - Boudon R. p. 27-29 L'auteur donne ses sentiments sur la situation en France et décrit ainsi la vie politique à droite et à gauche, le rôle de l'Etat, les institutions, la croissance économique et le chômage, la justice, le civisme et l'école, la délinquance, la famille, la recherche, les sciences humaines et la presse.
- Le Royaume dont le Prince est en exil - Bourlanges J.L. p. 29-34 La droite française vit un paradoxe: d'un côté, l'étroitesse de la défaîte électorale, de l'autre, une opposition désunie, des partis déboussolés, trop d'apprentis candidats, pas de véritable chef aucune ligne politique identifiable et le spectre d'une alliance avec l'extrême droite.
- Faisons un rêve - Cannac Y. p. 34-37 L'auteur fait un rêve d'une société française réconciliée autour des valeurs civiles de liberté, de responsabilité, de juste solidarité et met en oeuvre ces valeurs à travers l'ensemble de son organisation, tant publique que privée.
- Le patriotisme aujourd'hui - Casanova J.C. p. 37-42 Le patriotisme des Français est-il en crise? Deux raisons peuvent conduire à parler du déclin de la patrie dans la conscience française: le triomphe de l'économisme et la disparition du nationalisme.
- Requiem - Debouzy O. p. 43-45 La France n'existe pas. Ou plutôt elle n'existe que dans le regard des autres. Elle n'est pas la France, elle le devient.
- Paradoxe du repentir - Delsol C. p. 46-50 -Repentance, phénomène du XXe siècle. -Individualisme et morale universelle.
- Compromis social et compromis politique - Didier M. p. 53-55 Les réalités sont souvent en France refusées, masquées ou esquivées, comme on le voit dans trois domaines: la démographie, la croissance, l'emploi.
- Au milieu du gué - Durieux B. p. 56-58 Dans les années 80, la France a entamé une véritable révolution de ses structures économiques et financières. Cette mutation libérale n'a malheureusement pas touché le secteur libéral.
- La jeunesse d'une nation - Fabius L. p. 59,60 La France des jeunes se divisent en trois: les plus diplômés à qui l'avenir sourit par le biais de l'Europe et de la mondialisation, ceux issus des classes moyennes qui se heurtent souvent à la déception et à la dévalorisation et enfin une troisième jeunesse démunie sur tous les points. Pour sortir de l'impasse il faut des idées neuves et notamment dans le domaine de l'éducation.
- Europe et cohabitation - Froment-Meurice H. p. 61-63 L'Europe oblige le gouvernement à accepter que la Président copilote avec lui la construction européenne et donc qu'il fasse plus que donner son avis, critique ou pas, sur les mesures prises par ledit gouvernement pour mettre l'économie française en état de respecter les traités.
- La pensée restreinte - Fumaroli M. p. 66-69 La France est malade, malade de son passé: Vichy et occupation allemande. Les remèdes administrés: économie dirigée, socialisme d'Etat et nationalisme ont beaucoup nui à la malheureuse.
- La ville et son double - Gady A. p. 69-71 Couverte de périmètres de protection, de sites classés et inscrits, de secteurs sauvegardés, de règlements contraignants et d'interdictions diverses, Paris n'en continue pas moins chaque année de disparaître.
- Vive la nation! - Gallo M. p. 73-75 L'auteur a le sentiment que la France est dans la voie du renoncement, d'un émiettement accepté de la société, d'un refus d'un projet par la nation.
- D'où vient cette résistance? - Imbert C. p. 75,76 L'auteur s'insurge contre la résignation avec laquelle nombre de français (et d'élus) accueillent l'addition majestueuse des catastrophes financières de l'Etat. La France serait le dernier pays d'Europe à magnifier les aménités de l'Etat-providence sans mesurer ses ruines.
- L'homme malade de l'Europe - Jeancourt-Galignani A. p. 76-78 La France est aujourd'hui l'homme malade de l'Europe. Les signes du mal son clairs et s'accentuent tous les jours: chômage, pauvreté, délinquance. Une réforme intellectuelle et morale est nécessaire.
- Du courage plutôt que de l'intelligence - Julliard J. p. 79-81 A la source de l'actuel narcissisme français, il y a Charles de Gaulle car de ses opinions et conduites politiques beaucoup ont hérité qui ne sont plus d'actualité aujourd'hui. Les français doivent se retrousser les manches.
- Vue de Londres - Lafferère A. p. 81-83 La France d'aujourd'hui ressemble au Royaume Uni d'hier, car le chômage y est élevé, l'administration dépassée et la société bloquée par la lâcheté de la puissance publique. Gouvernements et administrations ont développé des techniques sophistiquées pour éviter à tout prix de résoudre des difficultés économiques et sociales dont les solutions sont simples et connues.
- La question politique - Lazorthes F. p. 83-86 Le système politique français semble bloqué. Pourquoi le ressort de l'action publique ne dépendant pas de la seule détermination d'un appareil administratif face à une société passive, mais de l'adhésion et de la participation des citoyens, est-il à ce point distendu?
- La droite m'attriste - Le Roy Ladurie E. p. 86,87 Les élections législatives de 1997 ont créé une situation inattendue et paradoxale: la double victoire, législative puis présidentielle de la droite modérée s'est changé en son contraire au terme d'une quinzaine de jours. Il existe d'ailleurs des précédents dans l'histoire de France.
- La maladie française - Lesourne J. p. 89,90 La société française vit avec l'image d'un modèle économico-social qui a connu son apogée lors des années 60. Or, avec la mondialisation, le contexte qui a donné sa grandeur et son efficacité à ce modèle est aujourd'hui dépassé.
- Préparer la reconstruction - Maillard D.,Saint-Etienne C. p. 90-93 Avec la baisse de la démographie et la politique sociale basée sur l'Etat-Providence, la France risque de passer à côté de la réussite. Les options nouvelles que sont la construction européenne, la mondialisation et les progrès techniques doivent la conduire sur la voie de la reconstruction.
- Vers la lutte des âges? - Majnoni d'Intignano B. p. 93-96 La jeunesse française est mise à mal. D'une part, notre société la néglige ou l'exclut, d'autre part les mécanismes économiques se retournent contre elle.
- Mesure de la France - Manent P. p. 96-98 La gravité de la situation française tient à la superposition d'une crise économique et sociale, d'une crise constitutionnelle et d'une crise de la nation française en tant que telle.
- Les méfaits de la surétatisation - De Ménil G. p. 99,100 La France souffre de manque de liberté, liberté d'agir et d'entreprendre. Cette liberté existe en principe mais dans les faits, le terrain d'action est souvent déjà pris par l'Etat. Quand l'Etat n'a pas un quasi monopole (enseignement, recherche, culture), il freine l'action privée par une réglementation excessive.
- Heureusement, l'Europe nous conduit - Mentré P. p. 100-102 L'année 1997 a été triste pour la France et pour son image. Elle aura également vu l'enlisement des réorientations politiques. Mais c'est évidemment la situation économique et sociale qui suscite le plus d'interrogations pour la vie quotidienne. Un événement positif concerne le respect des critères de Maastricht.
- De 1989 à 1914 - Mongin O. p. 105-106 La société française semble être dans une phase de double fuite temporelle: fuite sur l'avant dans l'aventure européenne et une fuite sur l'arrière, culte de la mémoire et du patrimoine avec lamentations sur la fin de ces exceptionnelles Trente Glorieuses.
- Pourtant, nous ne manquons pas d'atouts - De Montbrial T. p. 107-108 Au lieu d'oeuvrer pour occuper la place éminente qui pourrait être la sienne dans le nouveau système mondial, la droite demeure pétrifiée et ne poursuit son engagement dans la voie européenne qu'avec réticence. Elle n'a pas de vrai leader, sa politique est timorée notamment en ce qui concerne la libéralisatoin de l'économie.
- Mélancolie - Raynaud P. p. 110-113 Après l'euphorie des années quatre-vingt où l'on redécouvrait le libéralisme et où l'on espérait un développement heureux de la démocratie, l'entrée de la France dans la nouvelle phase de "modernisation" des sociétés occidentales a coïncidé avec un apparent épuisement du modèle national français qui se marque par l'hésitation entre l'autodénigrement et la vanité.
- Assez de larmes. De la politique! - Rouart J.M. p. 115,116 De la corruption des établissements publics aux affaires mettant en cause les hommes politiques, de la délinquance juvénile à la décadence culturelle, la France se meurt, laisse s'installer le racisme au lieu d'en combattre les causes et ennuie profondément sa jeunesse.
- Variations sur l'exception française - Sainteny G. p. 117-120 -Un Etat en miettes? -Un jeu politique plus ouvert? -Un système partisan à bout de souffle?
- La crise du bonheur français - Slama A.G. p. 121-123 Le peuple français s'enferme dans deux fantasmes qui se nourrissent l'un, l'autre. L'un consiste à vouloir implanter un système institutionnel juridique, économique s'inspirant du libéralisme anglo-américain, l'autre cherche à rallumer le flambeau de la France révolutionnaire.
- Un peuple en panne de représentation - Thibaud P. p. 125-132 La France ne va pas bien. A partir du livre "Regarder la France" de J.M. Domenach, cet article montre à quel point la France évolue dans un marasme politique, économique, social et culturel.
- Mémoire du français - Zink M. p. 135,136 La langue française est menacée, elle se dégrade en France et est en recul partout dans le monde.
- Une politique de la famille - Baechler J. p. 137-145 L'amalgame est souvent fait entre famille et ménage. Et en ce qui concerne la politique familiale, elle se heurte actuellement à la modernité et semble devoir être réévaluée.
- Pour une nouvelle réflexion sur la politique de l'enfant - Hureaux R. p. 147-157 La politique familiale est soumise à la double critique du libéralisme de gauche qui identifie famille et ordre moral et du libéralisme de droite qui y voit une immixtion injustifiée de l'etat dans la sphère privée. La décision controversée de mise sous conditions de ressources des allocations familiales s'explique par ce contexte général défavorable.
- Politique familiale: les logiques d'un conflit - Bichot J. p. 159-166 -Une origine ambiguë: le patronage. -La "Belle Epoque" de la politique familiale. -La décadence des années 1960. -Le retour au "patronage". -Les arguments de la justice parentale. -L'échange entre générations successives. -Politique familiale et droits à la retraite.
- Démocratie et consensus - Manent P. p. 167-168 Le passage de la démocratie antique à la démocratie moderne présuppose un changement de la "psychologie politique". La formule française de la cohabitation est contraire à l'esprit de la démocratie.
- Droit du travail, justice de classe - Laferrère A. p. 169-178 Le droit du travail doit sortir de son corporatisme pour s'ancrer dans les traditions démocratique et libérale et faire disparaître les obstacles qu'il pose à l'emploi. Des réformes s'imposent.
- Le soupçon et la réforme du parquet - Boudon R. p. 179-189 S'il est vrai que l'exigence de respect des règles de base est fondamentale pour le citoyen, le "soupçon" de non-indépendance de la justice doit être analysé comme constitutant un problème social et politique très important.
- Réflexions sur "Réflexions sur la justice" - Sarda F. p. 191-200 A propos du rapport Truche: -Le pouvoir et les parquets. -L'opportunité des poursuites. -L'action publique. -Les parquets et l'Etat. -Les nominations. -La responsabilité des magistrats. -La présomption d'innocence. -Le secret de l'instruction.
- Unité et pluralité des civilisations - Aron R. p. 201-211 Ce texte rassemble l'exposé de Raymond Aron et les remarques de Henri Marrou Arnold Toynbee à propos des problèmes de la pluralité des civilisations et de l'unification du monde, lors d'un colloque sur l'Histoire et ses interprétations ayant eu lieu en juillet 1958.
- La grande leçon d'Hannah Arendt - Podhoretz N. p. 215-216 L'auteur a compris, grâce au livre d'Hannah Arendt: les origines du totalitarisme, que nazisme et communisme étaient taillés dans la même étoffe politique et morale, qu'ils étaient également funestes, et tout aussi dangereux l'un que l'autre.
- La question vue d'Angleterre - Howard M. p. 217-218 En Angleterre, contrairement à la France, on trouvait, dans les années soixante, aussi peu de défenseurs de Staline que de partisans de Hitler.
- Les jumeaux "malins" du deuxième millénaire - Chaunu P. p. 219-225 Le communisme est le jumeau hétérozygote du nazisme. Il a fait bien plus de 60 millions de morts et il est anormal que ces crimes soient, contrairement à ceux du nazisme, si souvent occultés.
- Sur un texte d'Alain Besançon - Daniel J. p. 227-230 Même si nazisme et communisme se doivent d'être placés sur un même pied d'égalité, l'égalité de condamnation ne doit pas se traduire par une identité de désignation.
- L'essentielle identité du fascisme rouge et du fascisme noir - Revel J.F. p. 231-233 Cet article met en cause la ligue des droits de l'homme qui a cautionné les procès de Moscou. C'est souvent la gauche en général qui refuse de condamner les crimes du communisme.
- Margarete Buber-Neumann ou la double expérience des camps - Jacquier C. p. 235-239 A propos de l'itinéraire de Margaret Buber-Neumann, communiste arrêtée par les siens pour s'être livrée à "une action contre-révolutionnaire contre l'Etat soviétique" et qui connut le double et triste privilège d'être incarcérée en camp communiste puis en camp nazi.
- Qui est pire? Satan ou Belzébuth - Buber-Neumann M. p. 241-244 Le régime socialiste de la Russie s'est étendu bien plus largement que le régime d'Hitler et la vie dans les camps peut se comparer à bien des égards à celle qui régnait à Dachau ou Auschwitz.
- La gauche, le communisme et le nazisme - Furet F.,Daniel J. p. 245-249 -La gauche est-elle antifasciste sans être antitotalitaire. -On doit juger sur les actes et sur les intentions.
- Edmund Burke: réformer sans détruire - Giscard d'Estaing V. p. 251-257 Comment réformer sans détruire, quel lien établir entre le besoin de modernité et la nécessité de la tradition et, plus profondément, quelle est l'articulation entre l'appel de la raison et la créativité accumulée de la vie?
- L'euro: une monnaie dénationalisée et dépolitisée - Tietmeyer H. p. 268-271 L'euro est appelée à être une monnaie supranationale. Cela suppose plus précisément deux qualités: l'euro doit être une monnaie largement dénationalisée en Europe et en même temps largement dépolitisée.
- Inégalité de revenus sans conflits de classes - Kristol I. p. 272-274 Le capitalisme entraîne l'inégalité des revenus et des biens qui tend, comme aux Etats-Unis par exemple, à être éclipsée par une égalité sociale encore plus marquée.