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Revue | Pouvoirs |
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Numéro | no 86, 3e trimestre 1998 |
Sélection d'articles
- Paradoxes de la démocratisation. L'Algérie au chevet de la science politique - p. 7-28 En remontant dans l'histoire et en signalant les homologies avec la guerre de libération nationale, l'article se propose de montrer que le problème de l'Algérie n'est pas la démocratisation mais celui de la difficile construction sociale d'une communauté politique pluraliste.
- Acteurs et champs de force - Leveau R. p. 29-43 Après un rappel historique de l'origine de la crise en Algérie, l'article analyse les enjeux de luttes entre clans militaires (pour ou contre le contrôle de la rente pétrolière, pour ou contre les privatisations). On y voit que l'environnement international pourra jouer un rôle dans l'évolution de la crise.
- L'armée algérienne: le pouvoir de l'ombre - Garçon J.,Affuzi P. p. 45-56 Structurée en grandes baronnies, l'armée algérienne a largement contribué au désordre économique dont ce pays a été victime et aux blocages politiques et sociaux. La stratégie du haut commandement militaire dans la guerre actuelle se déroule sur trois fronts: économique, médiatique et militaire.
- L'administration, éternel butin de guerre - El Kadi I. p. 57-66 L'Algérie se découvre de nouveaux rites sociaux et parmi eux des normes "civiques" basées sur l'idée insidieuse que tout ou presque est permis puisque l'Etat a été incapable de protéger la vie des citoyens. L'autorité de l'Etat algérien n'a jamais été aussi faible.
- Le GIA à travers ses publications - Kepel G. p. 67-84 A travers une lecture prudente des écrits de Groupe islamique armé algérien, on peut proposer une filiation de ce groupe dans la mouvance "salafiste djihadiste" au sein de l'islamisme militant contemporain et retracer la chronologie du groupe, son positionnement politique et idéologique, ainsi que ses divisions.
- L'armée a-t-elle une politique économique? Chronique de douze années de compromis incertains? - Ghiles F. p. 85-106 Depuis plus d'une décennie, l'armée algérienne a une attitude ambivalente face aux réformes économiques entreprises par les gouvernements qui se sont succédés. L'échec des réformes menées en 89-91 s'explique par des facteurs internes mais aussi externes: guerre du Golfe et manque de soutien occidental aux réformateurs.
- La violence - Khelassi N. p. 107-116 La violence en Algérie n'est pas seulement due à l'interruption du processus électoral et à l'interdiction du FIS. La crise économique, le rejet d'un pouvoir impopulaire, l'imaginaire de guerre et l'imaginaire religieux peuvent expliquer les ressorts et l'expression des violences.
- Masculin/Féminin. Les algériens et le mouvement des femmes - Oussedik F. p. 117-128 Quels sont les rapports de sexe en Algérie? Comment la violence et les conflits affectent et sont affectés par le féminin et le masculin dans ce pays? Il y a une difficulté pour les sujets, en particulier masculins, à vivre une identité sexuelle dans un contexte de l'emploi et du logement.
- La guerre en Algérie vue du monde arabe. Le cas de la chaîne satellitaire d'Al Jazeera - El Oifi M. p. 129-144 L'analyse des médias arabophones, ici la chaîne al Jazeera, révèle l'émergence d'une parole arabe dominante sur cette guerre. Cette parole criminalise l'action des militaires algériens, délégitime la lutte pour la laïcité en tant que valeur et affirme la responsablité de la France.
- La question préalable au Sénat - Fondraz L. p. 147-161 -La question préalable, expression d'une opposition. -La question préalable, expression d'un soutien. -Le débat constitutionnel.
- La fin de la transition - Manzella A. p. 163-169 La transition constitutionnelle italienne commencée par le referendum contre la partitocratie en juin 91, poursuivie par les élections d'avril 92 se termine par la nouvelle forme de gouvernement à souveraineté limitée fixée par les traités de Maastricht et d'Amsterdam et par les pactes de stabilité et de réduciton de la dette qui leur sont liés.
- Régionales et cantonales de mars 1998. Des élections de clarification - Jaffré J. p. 171-181 -Ni sanction, ni dynamique électorale pour la gauche plurielle. -La droite modérée suspendue. -L'abstentionnisme de désintérêt a surtout pénalisé la gauche. -L'implantation locale du Front National. -L'amplification du second tour.