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Revue | Pouvoirs |
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Numéro | no 88, janvier 1999 |
Sélection d'articles
- Que reste-t-il de la politique étrangère? - Smouts M.C. p. 5-15 La politique étrangère se trouve au point d'intersection du système interétatique et du monde proliférant et hétéroclite des acteurs privés. La mondialisation conduit à l'internationalisation de la quasi totalité des questions et renforce les liens entre politique intérieure et politique extérieure. Le développement de la diplomatie multilatérale contribue à diluer le message politique dans les circuits bureaucratiques.
- Le métier de diplomate d'hier à demain - Graeff C. p. 17-32 "Le métier de diplomate n'est plus ce qu'il était"... L'analyse des réalités d'aujourd'hui démontre que si la fonction diplomatique se transforme rapidement sous les effets de la mondialisation, de l'expansion du politique etc, le diplomate s'adapte et sait remodeler son métier selon les nécessités du moment et du lieu.
- La diplomatie économique: plus seulement une affaire d'Etats - Chavagneux C. p. 33-42 L'économie est un champ majeur de l'activité diplomatique. Les acteurs économiques privés développent leur pouvoir et étendent la définition de la diplomatie économique au triangle des relations Etats-Etats, Etats-firmes et firmes-firmes. Les trois problèmes de l'économie politique sont l'absence de régulation de la finance internationale, la criminalisation de l'économie mondiale et le manque d'éthique économique internationale.
- La privatisation de la politique étrangère à partir de la scène africaine - Constantin F. p. 43-64 Des acteurs privés sont impliqués depuis longtemps dans la conduite de la politique étrangère. Cela tient aux caractéristiques de l'Etat et à la crise de ses ressources, le conduisant à s'appuyer sur des structures privées, tandis qu'il doit réagir aux dynamiques transnationales qui animent la société civile. Ces réseaux informels constituent un défi, susceptible d'être retourné en ressource diplomatique, mais à quel prix?
- Les O.N.G. et les pouvoirs publics: le cas de la coopération et du développement - Devin G. p. 65-78 Essentiellement gouvernementale, la politique française de coopération et de développement s'est très lentement ouverte au rôle des organisations de solidarité internationale (O.S.I.). Cette collaboration bute sur des résistances des pouvoirs publics et sur les divisions entre les O.S.I., dépendantes financièrement et concurrencées.
- l'Union européenne, espace de test des nouvelles diplomaties - Moreau Defarges P. p. 79-91 L'Union européenne est une association d'Etats souverains voulant continuer d'exister sur la scène internationale, dans un cadre supra étatique, intégré dans le marché unique. Elle s'impose comme un pôle de stabilité et est l'un des partenaires majeurs de la régulation mondiale. Il lui manque une légitimité propre et la capacité d'utiliser la force.
- Une spécificité japonaise - Bouissou J.M. p. 93-105 Le Japon utilise sa puissance économique comme un simple substitut des instruments diplomatico-militaires. Sa politique extérieure peut être lus sous plusieurs angles: les contraintes géostratégiques à long terme, le statut de puissance régionale, la stratégie de subordination volontaire qui en résulte, et l'effort pour se libérer des contraintes géographiques par la "doctrine de sécurité globale".
- La Russie en mal de politique étrangère - Mendras M. p. 107-120 La Russie n'est plus une très grande puissance. Rongée par une crise intérieure, elle est dépendante économiquement. La réorganisation des relations avec les pays issus de l'URSS et les Etats d'Europe centrale a été manquée. Plongée dans l'ère de la mondialisation, la Russie améliore les relations avec ses voisins asiatiques et s'adapte au fait qu'elle n'est plus qu'une puissance régionale.
- Le principe d'intégration-subsidiarité: solution au dilemme territorial français? - Savary G. p. 123-138 Depuis la période révolutionnaire fondatrice de notre organisation territoriale, la réforme territoriale n'a cessé d'avancer par séquences isolant le plus souvent le dimension institutionnelle de la dimension géographique de nos structures administratives locales. A l'heure de l'intégration européenne, la France reste singulière par l'émiettement et l'incohérence de l'articulation entre ses quatre niveaux d'administration locale.
- Les élections au Bundestag du 27 septembre 1998: la fin d'une époque - Kimmel A. p. 139-152 Pour la première fois dans l'histoire de la République Fédérale, les électeurs renvoient un chancelier en exercice en votant majoritairement pour les partis de l'opposition. L'auteur dresse un tableau sociologique et géographique du comportement électoral allemand du 27 septembre 1998, en le replaçant dans le contexte historique de la réunification.