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Revue | Politiques et management public |
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Numéro | vol. 14, no 2, juin 1996 |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Sélection d'articles
- Construction de l'action publique: système et légitimité - Blangy M. p. 1-31 L'étude d'un service public départemental de lutte contre la toxicomanie illustre le façonnage de l'action publique et ses résultats (bibliographie).
- L'évaluation des politiques sociales aux Etats-Unis - Morel S. p. 33-58 L'exemple des programmes d'intégration à l'emploi pour les allocataires de l'assistance sociale montre qu'il faut enrichir le champ des pratiques évaluatives américaines (bibliographie).
- Mythe et réalité du partenariat administratif - Janus M. p. 59-70 Analyse de la cellule administrative MISSILE, la mission de gestion des programmes communautaires dont bénéficie la Martinique, qui est une initiative originale en matière de coopération administrative.
- Pilotage d'établissement scolaire: auto-évaluation et évaluation - Fixari D.,Kletz E. p. 71-103 Le ministère de l'Education nationale a lancé une politique visant à donner une certaine autonomie aux lycées et collèges, de façon à ce qu'ils puissent mieux adapter leurs actions aux spécificités des élèves qu'ils accueillent. Ceci suppose qu'ils disposent d'outils adéquats pour s'auto-évaluer. Dans cette optique, des indicateurs de plus en plus sophistiqués leur sont fournis par le ministère, par sa Direction de l'Evaluation et de la Prospective (DEP). Mais, au moment de notre recherche, en 1992-1993, ils étaient encore peu utilisés, et l'auto- évaluation formalisée restait embryonnaire. Il faut dire que la marge de manœuvre réelle des chefs d'établissement est faible, et les façons de l'utiliser toujours un peu les mêmes. Un souci essentiel est en fait la 'bonne tenue" de l'établissement, et d'y conserver de bons élèves, facteurs d'efficacité et d'image qui se renforcent mutuellement. Les indicateurs de performance sont alors plutôt utilisés comme argumentaire dans ce qui s'apparente à une "concurrence" entre établissements. Ces indicateurs pourraient pourtant jouer un rôle enrichi s'ils réussissaient à servir d'instrument de connaissance, en permettant de mieux prendre en compte les caractéristiques des élèves de chaque établissement. En prolongement de notre étude pour la DEP, nous avons avancé l'idée qu'à l'instar de ce qui se fait pour le pilotage des hôpitaux, où l'on a défini une typologie en "groupes homogènes de malades" (GHM), on pourrait élaborer une classification des élèves qui permettrait de comparer leur "traitement" entre établissements (actions engagées pour chaque catégorie) et de moduler les moyens alloués en fonction du mix d'élèves propre à chaque établissement, et non plus seulement en fonction de leur taille.
- Une expérience d'évaluation de politique locale: l'exemple du département de l'Hérault - Laget J.J.,Benamour M. p. 105-127 Par une volonté politique de transparence et de maîtrise de ses actions, le Président du Conseil général de l'Hérault a mis en place un dispositif départemental d'évaluation dans le double contexte de la décentralisation et de la crise économique qui se répercute depuis 1990 sur la gestion des collectivités locales. Après trois ans de pratique qui ont permis d'évaluer les politiques de l'emprunt, de l'eau, du patrimoine et de l'aide au développement local, selon une méthodologie précise et avec des résultats rendus publics (ou en cours de publication), on peut tenter un premier "bilan" faisant ressortir les difficultés mais aussi les apports de cette première expérience française d'évaluation au niveau d'un département.