Contenu du sommaire : A la croisée des religions

La famine atypique qui sévit en Corée du Nord, ne résultant ni de catastrophes climatiques, ni d'une guerre, ni d'une réforme agraire, est un révélateur de la nature du régime politique d'un pays resté hermétique aux regards internationaux.

Reconnue par le prix Nobel d'économie, l'oeuvre d'A. Sen, qui porte en grande partie sur l'étude des famines, se démarque des théories du marché, qu'il critique, en mettant la liberté et la justice sociale au coeur de sa réflexion économique.

La mesure de l'accroissement de la production des biens est devenue le critère absolu mais réducteur de notre qualité de vie, brouillant notre perception des enjeux collectifs.

Les réflexions sur le workfare, l'impôt négatif ou l'équité sont autant de scénarios qui offrent des voies de conciliation entre efficacité économique et justice sociale.

Si le krach russe d'août 1998 ne correspondait pas aux pronostics des économistes libéraux standards, il était en revanche annoncé par ceux qui ne se satisfont pas des théories du "marché parfait". Pourtant le débat n'a pas été ouvert entre économistes pour tirer les leçons de ces écarts d'analyse.

Alors que la politique de collaboration se met en place après la défaite de 1940, se développe à Paris un discours, revendiquant la parternité française de l'antisémitisme hitlérien, qui trouve en Drumont son plus illustre fondateur, et en Céline son plus éclatant représentant contemporain.

En lisant l'encyclique de Jean-Paul II consacrée aux relations de la raison et de la foi, on a le sentiment que le pape plaide d'autant plus pour une collaboration de la philosophie et de la théologie, qu'il s'inquiète de l'avenir du christianisme.

Dans le dialogue que les religions tissent entre elles, celui que le christianisme entretient avec les religions et sagesses orientales est celui dans lequel, pour le chrétien, le dépaysement est le plus grand. Et pourtant ce sont aussi le bouddhisme, le brahmanisme et la sagesse chinoise qui exercent la fascination la plus grande en Occident aujourd'hui.

Le travail historique sur la fondation d'Israël en 1948 a longtemps été "mobilisé" par l'héroïsation des combattants sionistes. La parution en Israël d'études revenant sur l'Histoire contemporaine de l'Etat hébreu nourrit un important débat public qui concerne plus largement le rapport critique à la tradition et à la mémoire ritualisée.

Alors que l'idée chrétienne des deux Cités a profondément marqué l'histoire européenne, la politique du XXe siècle et l'évolution des églises chrétiennes montrent une disparition de la thématique de la résistance spirituelle au pouvoir qui a eu des effets catastrophiques face au nazisme.

Si l'histoire politique occidentale semble faire se succéder un âge théologique du pouvoir puis un âge libéral, ce mouvement n'est pas toujours homogène, comme le montrent trois résurgences du théologico-politique au XXe siècle à travers l'oeuvre de Carl Schmitt, la théologie de la libération et le retour du religieux dans le monde postcommuniste.

Comment reformuler le droit du travail face aux changements qui affectent le travail et l'emploi? Un rapport remis à la Commission européenne, propose de fonder progressivement une état professionnel des personnes offrant les principes juridiques d'encadrement des mutations présentes et à venir.

Les organismes génétiquement modifiés émanent du coeur du processus d'industrialisation qui caractérise les sociétés modernes. Mais des questions se posent: notre projet d'industrialisation, en particulier appliqué au vivant, est-il viable à long terme? Nous conduit-il au progrès? Et nous donnons-nous les moyens de répondre à ces questions?