Contenu du sommaire : Migration et ethnicité au Royaume-Uni

Revue Revue Européenne des Migrations Internationales Mir@bel
Numéro Vol. 15, no 1, 1999
Titre du numéro Migration et ethnicité au Royaume-Uni
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Migration et ethnicité au Royaume-Uni

    • Cinquante ans après le "Windrush" : migrations et ethnicité au Royaume-Uni - Philip Ogden, Yves Charbit p. 7-12 accès libre
    • Les groupes ethniques au recensement britannique de 1991 - Philip Ogden, Yves Charbit, Ceri Peach p. 13-37 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Le recensement britannique de 1991 a été le premier à poser une question sur l'origine ethnique. Il a révélé que la population d'origine non européenne s'élevait à trois millions de personnes, soit 5,5 % de la population britannique. Près de la moitié sont nés en Grande Bretagne. Les Indiens constituent le groupe le plus nombreux, et avec les Pakistanais et les Bangladais ils représentent près de la moitié de la population des minorités ethniques. Ces minorités sont fortement concentrées dans les plus grands centres urbains. Cependant, on observe de profonds contrastes entre les profils socio-économiques des différents groupes : un haut degré de professionnalisation chez les Indiens et les Chinois et un profil plutôt col bleu parmi les Caribéens, les Pakistanais et les Bangladais, ces derniers étant particulièrement défavorisés. Les divers groupes connaissent des différences significatives en terme de ségrégation ethnique.
      The 1991 British census was the first to pose a question on ethnic origin. It revealed a non-European origin population of 3 million, or 5,5% of the British population; nearly half of this number had been born in Britain. Indians constitute the largest group and together with the Pakistanis and Bangladeshis, they account for nearly half of the ethnic population. The ethnic minorities are highly concentrated into the largest urban centres. However, there are large contrasts between the socio-economic profiles of the different groups with a high degree of professionalisation of the Indians and Chinese and a more blue collar profile of the Caribbean, Pakistani and Bangladeshi populations. The Bangladeshis appear particularly disadvantaged. There are signifiant differences in the degrees of ethnie segregation of the different groups.
    • Aspects géographiques des migrations internes récentes et de la dynamique démographique des minorités ethniques en Grande Bretagne - Philip Ogden, Yves Charbit, David Owen p. 39-75 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Cet article analyse la mobilité des minorités ethniques à l'intérieur de la Grande Bretagne en relation avec les changements dans la répartition spatiale de la population qui s'est produite dans les années 1980. Ceux qui ont affecté les groupes ethniques entre 1981 et 1991 révèlent le mouvement de désurbanisation de la population blanche et la croissance rapide des groupes ethniques minoritaires dans les villes les plus grandes. Dans les flux, vers les localités plus petites, plus rurales ou plus éloignées, l'émigration de la population blanche l'emporte. La mobilité des groupes ethniques minoritaires s'est orientée sur un « axe d'urbanisation » qui s'étend de Londres à Manchester mais ces groupes ont aussi quitté le centre de Londres pour s'installer dans les banlieues.
      This paper relates the migration of people from minority ethnic groups within Great Britain to spatial population change during the 1980s. The estimated geographical pattern of population change by ethnic group between 1981 and 1991 is described, demonstrating the continuing counter-urbanisation of white people and the rapid growth of minority ethnic group populations in the larger cities. The shift of population to smaller, more rural and remote places was dominated by the outward migration of white people. Migration patterns for minority ethnic groups were focussed upon the « axis of urbanisation » stretching from London to Manchester, but these ethnic groups were also moving outwards from central London to the surrounding suburbs.
    • Racisme et vote d'extrême droite dans les Docklands de Londres : pour aller au delà de l'image médiatique - Philip Ogden, Yves Charbit, Frédéric Richard p. 77-100 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      En septembre 1993, le British National Party remportait une victoire historique - il faut remonter aux années 30 pour trouver un précédent, à l'occasion d'une élection locale partielle sur la Isle of Dogs, péninsule située au coeur des Docklands de Londres. L'objectif de l'article est double : d'abord, vérifier si l'image présentée par les médias d'une population locale « exceptionnellement » raciste est justifiée, puis décrire la réalité quotidienne des relations interethniques, notamment à travers leurs manifestations territoriales. D'une part, l'analyse des résultats et du contexte dans lequel se sont tenues les élections et d'autre part le recours à la géographie des agressions racistes permettent de pondérer sérieusement la mauvaise réputation des locaux. Le vote BNP est donc interprété à la fois comme une protestation de la classe ouvrière locale confrontée à l'iniquité du Thatchérisme et comme une forme de territorialisation. Quant aux conflits interethniques, mais également interclasses, dont l'enjeu peut être aussi bien l'espace public que le logement, les deux se mêlant fréquemment, ils se manifestent à travers des questions de visibilité, de marquages urbains et d'appropriations, tantôt volontaires tantôt inconscientes.
      In September 1993, the British National Party won an historical victory — we have to go back to the thirties to find a precedent —, on the occasion of a local by-election in the Isle of Dogs, a peninsula located in the centre of London Docklands. The aim of the article is two-fold. Firstly, it is to prove whether the image, which is proposed by the media, of an « exceptionnally racist » local population is justified or not. Secondly, it is to describe the daily reality of racial relations, in particular through their territorial expression. On the one hand, the analysis of the ballot results and of the environment which surrounded the election, and on the other hand, the mapping of racial violence, allow us to seriously contest the bad reputation of the locals. BNP voting is therefore interpreted as a protest of the local working class against the iniquity of Thatcherism and as a means of territorialisation. As for racial and class conflicts which can be manifest in both public space and housing, they appear through questions like visibility, urban markers or appropriations that sometimes are deliberate but are sometimes unconscious.
    • Activité économique et croissance des communautés japonaises en Grande Bretagne - Philip Ogden, Yves Charbit, Louise Hurdley, Paul White p. 101-120 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      On associe les investissements japonais en Grande Bretagne au développement des activités industrielles dans des zones aidées par le gouvernement, tandis que toutes les formes de services sont concentrées à Londres. L'activité économique des Japonais a été associée à la relocalisation des personnels, principalement les spécialistes et les cadres. Durant les années 1980, le nombre des Japonais résidant en Grande Bretagne a augmenté plus vite que tous les autres étrangers venant des pays industrialisés. Bien que la majorité de ces migrants vivent à Londres, un nombre significatif réside dans d'autres lieux sur tout le territoire britannique, en relation avec les investissements industriels. La répartition des Japonais est donc très spécifique en comparaison des autres groupes ethniques. En particulier, on trouve aujourd'hui de petites communautés japonaises dans de nombreuses villes où ils constituent l'une des immigrations ou l'une des communautés ethniques les plus nombreuses et ils sont souvent logés dans les quartiers favorisés. Les données présentées dans cet article sont tirées de données non publiées du recensement de 1991.
      Japanese inward investment in Great Britain has been associated with the development of manufacturing activities within areas offering government assistance, whilst all forms of service activities have been concentrated in London. Japanese economic activity has been associated with the relocation of Japanese personnel, primarily for management and specialist functions. During the 1980s the number of Japanese residents in Britain grew at a faster rate than almost any group from the developed world. Although London houses the majority of these migrants, there are significant numbers in other locations throughout Britain, associated with manufacturing investments. The distribution of the Japanese in Britain is therefore highly distinctive in comparison to the distribution of other foreign or ethnic minority groups. In particular, there are now small Japanese communities in several towns where they constitute one of the biggest immigrant or ethnic minority groups, and they are particularly located in high status neighbourhoods. The evidence presented in this paper comes from unpublished data from the 1991 population census.
    • Les universitaires étrangers dans une ville mondiale : le cas de Hong Kong - Philip Ogden, Yves Charbit, Allan M. Findlay, Lin Li, Ron Skeldon p. 121-137 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      On a beaucoup écrit sur les relations internationales entre les grandes villes, mais la plupart des recherches se sont focalisées sur l'analyse de la force de travail dans le secteur secondaire ou sur la mobilité des cadres et des professionnels induite par les mouvements internationaux de capitaux. Cet article supplée à l'absence de recherches sur la migration vers les grandes villes de professionnels de secteurs de la santé et de l'éducation. Il s'appuie sur une enquête auprès de plus de 400 universitaires étrangers qui contribuent à la spécialisation internationale des compétences de Hong Kong en tant que ville mondiale. Les circonstances historiques spécifiques qui gouvernent le changement du rôle de Hong Kong dans les années quatre-vingt-dix, qui est passé du statut de colonie britannique à celui de ville mondiale chinoise ajoute une dimension exceptionnelle à cette analyse.
      Much has been written about the international linkages of global cities, but most migration research on this topic has focused either on labour for the secondary sector or professional and managerial staff moving in relation to flows of international capital. This paper addresses the lack of research on skilled migration to global cities by professionals working in public sector activities such as health and education. The empirical context is a survey of over 400 foreign academies contributing to the international skill specialisation of Hong Kong as a global city. The historically specific circumstances of Hong Kong's changing role in the 1990s from British colony to Chinese global city adds an extra dimension to the analysis.
  • Notes de recherche

  • Chronique statistique

  • Notes de lecture

  • Livres reçus - p. 183-187 accès libre
  • Notes aux auteurs - p. 2 accès libre