Contenu du sommaire : L'Europe du Sud aux urnes

Revue Pôle Sud Mir@bel
Numéro no 29, 2008/2
Titre du numéro L'Europe du Sud aux urnes
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Les élections en Europe du Sud : Des convergences à géométrie variable - Emmanuel Négrier p. 5-8 accès libre
  • Les élections de mars 2008 en Espagne et en Catalogne - Joan Marcet, Lucia Medina, Marta Luque p. 9-24 accès libre avec résumé
    Cet article analyse les résultats des élections législatives du 9 mars 2008, en Espagne, ainsi qu'une focale particulière sur la Catalogne. Nous examinons d'abord le contexte politique du scrutin, en prenant en compte les principaux déterminants de la législature 2004-2008 et les éléments d'innovation qui sont apparus en 2008. Nous analysons ensuite la géographie électorale, en plaçant la focale sur les phénomènes de mobilisation / démobilisation que l'on peut relever à l'échelle provinciale, ainsi que leur impact sur la physionomie de l'implantation du PP et du PSOE. Enfin, nous soulignons le rôle majeur de la Catalogne dans le résultat final.
  • Les élections grecques de 2007 : Secousse passagère ou début d'un séisme ? - Yannis Voulgaris, Véronique Briand p. 25-42 accès libre avec résumé
    Le but de ce papier est d'analyser les élections grecques de 2007, qui se sont déroulées dans un contexte très particulier. Il propose de revenir sur le cycle politique à moyen terme de la décennie 1990, notamment marquée par la modernisation/européanisation effectuée par le PASOK sous C. Simitis (1996-2004) et les élections-« tournant » de 2004. Il présente ensuite les résultats et comportements électoraux. Enfin, il traite des impressionnantes retombées politiques et les futurs scénarios à même de corroborer le titre « sismique » de cet article.
  • La troisième victoire de Berlusconi : Les élections législatives italiennes de 2008 - Christophe Roux p. 43-56 accès libre avec résumé
    Cet article se propose de revenir sur les élections législatives italiennes de 2008. Il rappelle le nouveau mode de scrutin adopté en 2005, étudie l'organisation de l'offre électorale et analyse les résultats, la géographie et les ressorts de cette consultation. Il ressort que le vote de 2008 entraîne une nette victoire de la droite, une consolidation des deux grands partis (PDL et PD), une forte poussée de la Ligue du Nord, un écroulement de la gauche radicale, et une simplification drastique du paysage politique
  • Trajectoires politiques en Languedoc électoral (1988-2008) - Emmanuel Négrier, Marie-Thérèse Jourda p. 57-74 accès libre avec résumé
    Cet article a pour objectif de questionner l'identité politique d'une région française : le Languedoc-Roussillon. Il revient sur un temps relativement long de consultations afin de voir en quoi il est difficile d'expliciter un comportement politique languedocien, tant celui-ci peut varier d'un espace à l'autre, d'une consultation à l'autre. L'incertitude qui frappe une identité politique languedocienne ne conduit cependant pas à considérer comme vaine toute tentative d'inscrire quelque régularité au sein même de ce cadre territorial. Plusieurs perspectives, utilisées tour à tour, viendront au contraire territorialiser l'analyse, en tenant compte des résultats d'élections s'étant déroulées entre 1988 et 2008. Elle expliquent en quoi le Languedoc-Roussillon connaît une évolution qui se distingue des tendances nationales.
  • Des chaussettes et des urnes : chronique des élections municipales à Perpignan - Caroline Maury p. 75-94 accès libre avec résumé
    Les perturbations du scrutin municipal de 2008 ont posé bruyamment la question de l'importance, dans la vie politique perpignanaise, d'un système municipal qualifié d' « Alduyisme ». Maire de 1959 à 1993, Paul Alduy a vu son fils Jean-Paul lui succéder grâce à une stratégie de rupture dans la continuité. Faisant usage d'une part d'outils clientélistes hérités de son père et d'autre part de registres d'action territorialisés qui lui sont propres, Jean-Paul Alduy a imposé son leadership à Perpignan. Néanmoins, les élections de 2008, certes remportées mais à un très faible écart de voix, témoignent d'un essoufflement de ce leadership.
  • Les usages d'un mode de scrutin particulier : Les élections municipales dans les très petites communes - Sylvain Barone, Aurélia Troupel p. 95-109 accès libre avec résumé
    Étudier les élections municipales dans les très petites communes (moins de 2 500 habitants) offre l'occasion de voir comment les électeurs s'approprient les règles électorales. Le mode de scrutin en vigueur dans ces communes accorde aux électeurs une grande liberté puisqu'ils peuvent par exemple rayer, panacher ou voter pour une liste complète. Cependant, l'enquête réalisée à L. révèle que les subtilités de ces élections sont inégalement connues des habitants ; suivant leur degré d'extériorité (ou d'insertion) au village, les électeurs font un usage différent de ce mode de scrutin.
  • Les régions d'Europe et l'enjeu des coopérations - Silvia Bolgherini, Christophe Roux p. 111-130 accès libre avec résumé
    Les partenariats et les coopérations entre régions ont obtenu une place pertinente dans les stratégies et les politiques de l'UE. Déjà connues dans les années 1950, les coopérations interrégionales ont régulièrement augmenté leur poids jusqu'à devenir un trait central de la politique de cohésion communautaire et l'un des trois objectifs de cohésion dans la période de programmation 2007-2013. Dans cet article, l'un des instruments de cohésion les plus réussis à travers le partenariat ? l'initiative communautaire INTERREG ? est considérée comme un exemple emblématique de la « fièvre de coopération » des régions de l'UE. Les modalités de construction des partenariats INTERREG sont analysées dans leurs aspects principaux, tâchant d'identifier quels acteurs jouent un rôle dans ce processus, quelle dynamique les implique, quels sont les critères des régions pour choisir leurs partenaires et quels facteurs déterminent le succès d'un partenariat. Enfin, quelques conclusions relatives aux coopérations entre régions dans les arènes de l'UE sont esquissées, avançant que leur nombre et leur succès dépendent principalement de la capacité régionale de construction de réseaux. L'activité de mise en réseaux et les coopérations sont donc des phénomènes qui se renforcent mutuellement et des traits clé pour le futur de la politique de cohésion européenne et pour les chances de succès des régions d'Europe.
  • Lectures - p. 131-145 accès libre