Contenu du sommaire : Les migrants caribéens : réseaux et descendance

Revue Revue Européenne des Migrations Internationales Mir@bel
Numéro Vol. 24, no 1, 2008
Titre du numéro Les migrants caribéens : réseaux et descendance
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Éditorial : Les migrants caribéens : réseaux et descendance - Cédric Audebert, Hervé Domenach p. 7-11 accès libre
  • Articles

    • Capital neoliberal, raza, migración: análisis comparativo de relaciones domínico-haitianas y domínico-puertorriqueñas - Irmary Reyes-Santos p. 13-34 accès libre avec résumé
      Capital néolibéral, race, migration : analyse comparative des relations dominicano-haïtiennes et dominicano-portoricaines. En Haïti, en République dominicaine et à Porto Rico, les pratiques néolibérales de la mondialisation ont été justifiées par un discours mettant en exergue les liens entre ces pays du fait de leur proximité géographique, de leur culture caribéenne et de leurs intérêts commerciaux. La presse et les politiques publiques étatiques mettent l'accent sur la transnationalisation de ces territoires. De cette manière, les paradigmes de la gouvernance privilégiant l'État-nation, en tant qu'entité régulant les activités économiques d'un territoire, sont rejetés. Une étude comparative des migrations intra-caribéennes permet de questionner la négation de la nation dans un monde globalisé. En analysant les représentations publiques de la migration haïtienne en République dominicaine et de la migration dominicaine à Porto-Rico, l'auteur illustre la façon dont les discours nationaux sur la race marquent la participation des travailleurs caribéens dans les pratiques économiques associées à la globalisation. En outre, cette comparaison suggère que la position des territoires antillais dans la hiérarchie économique mondiale correspond à l'imaginaire racialisé de leurs habitants.
    • Migrations, résidence et représentations de la famille : les familles caribéennes en France et en Grande-Bretagne - Stéphanie Condon, Margaret Byron p. 35-63 accès libre avec résumé
      La famille caribéenne a longtemps fascinée les sociologues et les anthropologues nord-américains et britanniques. Malgré des références fréquentes aux liens forts entre les membres féminins de la parenté, le fait que ce « système familial », caractérisé par l'instabilité des couples soit diamétralement opposé au modèle de la famille patriarcale ? reconnu comme la norme universelle de stabilité familiale et sociale ? a conduit à ce que ces formes de famille soient considérées comme des structures inappropriées pour l'éducation des enfants. Dans un contexte d'émigration et de circulation, la famille est actrice centrale ; en même temps, face au processus migratoire et aux changements sociaux entraînés par la migration, la famille, les relations, les rôles évoluent. La spécificité supposée de la famille caribéenne sera explorée dans ce contexte, en analysant : l'installation des migrants en France métropolitaine ou au Royaume-Uni, les questions de résidence et l'évolution des formes familiales, de la « famille monoparentale » aux familles transnationales. La comparaison entre les contextes français et britannique des migrations caribéennes est éclairante sur les différents facteurs qui influencent les formes familiales et permet de nous éloigner des explications purement culturelles.
    • L'intégration des Antillais en France et aux Etats-Unis : contextes socio-institutionnels et processus de territorialisation - Cédric Audebert p. 65-87 accès libre avec résumé
      Une comparaison de l'expérience sociale des populations d'origine antillaise en France et aux États-Unis révèle une intégration ambivalente dans les communautés nationales, que traduit leur « minorisation ». La formalisation spatiale de l'altérité se décline selon des modalités dissemblables de territorialisation dans les deux pays. Les concentrations résidentielles, la territorialisation communautaire et les représentations spatiales marquent ainsi des logiques sociétales distinctes propres à chaque contexte. De même, l'analyse de la visibilité différenciée des Antillais dans l'espace de représentation politique en fonction du contexte national montre que si l'on observe dans les deux cas des processus d'ethnicisation des territoires, l'institution­nalisation du rapport à l'espace aux États-Unis a pour conséquence une émergence politique des Antillais que l'on n'observe pas en France.
    • Structures de médiation et intégration des immigrants haïtiens à Paris - Margarita Mooney, Sabine Erbès-Seguin p. 89-114 accès libre avec résumé
      Dans le présent article, j'utilise les chiffres officiels du gouvernement français et des entretiens avec des immigrants haïtiens pour analyser les voies que les Haïtiens ont utilisées pour entrer en France et s'y installer. Malgré l'absence de canaux légaux d'immigration des Haïtiens en France, le chiffre de la population haïtienne en France est passé, au cours des 20 dernières années, de quelques milliers d'immigrants, surtout dans les professions libérales, à 25_000_per­sonnes de divers niveaux d'éducation et occupant des emplois le plus souvent faiblement qualifiés. En utilisant des statistiques encore inédites, recueillies à l'INSEE, je montre que la plupart des immigrés vivent en banlieue parisienne, et que, de façon peu différente d'autres résidants de banlieue, ils connaissent des taux de chômage et de pauvreté élevés. J'utilise ensuite des entretiens avec des Haïtiens en France et l'observation des évènements qui se produisent dans leur communauté pour discuter le fait que le débat en cours sur l'intégration des immigrés en France a largement sous-estimé le rôle potentiellement médiateur que les institutions religieuses peuvent jouer auprès des immigrés.
    • Transnational Return Migration to the English-speaking Caribbean - Dwaine Plaza p. 115-137 accès libre avec résumé
      La migration de retour dans l'espace transnational caribéen anglophone. En nous référant à un cadre théorique transnational, nous examinons les facteurs de l'émergence d'une culture de la migration de retour dans la Caraïbe anglophone depuis 1834. L'émigration caribéenne et le retour au pays ne constituent pas un simple mouvement bipolaire, mais s'apparentent davantage à un processus cyclique marqué par des reflux. Cet article fait le point sur la recherche concernant la migration de retour appliquée à la Caraïbe anglophone. Ce faisant, nous mettons l'accent sur le recours à une approche transnationale pour comprendre le mouvement migratoire de retour actuel qui a changé du fait de la facilité avec laquelle les migrants peuvent circuler entre leur pays d'origine et l'étranger. Une présentation est aussi faite du modèle théorique de la prise de décision et des corrélations pouvant expliquer les intentions de retour des Guyaniens, des Trinidadiens et des Jamaïcains vivant à Toronto en 2004.
  • Notes de recherche

  • Notes de lecture