Contenu du sommaire : L'innovation ouverte
Revue | Revue française de gestion |
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Numéro | no 210, janvier 2011 |
Titre du numéro | L'innovation ouverte |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Les 35 heures sur la sellette - Jean-Marie Doublet p. 7-8
- Du monologue au dialogue : Étude de la transformation communicationnelle d'une organisation - Nicolas Arnaud p. 15-31 L'objet de cet article est de confronter à la réalité d'un terrain d'étude l'hypothèse formulée par Y. Giordano et N. Giroux (RFG, 1998) selon laquelle la communication monologique correspondrait à une phase dramatique de la vie des organisations, et le dialogue à l'outil d'amélioration continue des pratiques propres à l'organisation moderne en réseau. Si les résultats de notre recherche vérifient l'hypothèse, ils la prolongent et viennent nourrir les recherches utilisant des approches communicationnelles de l'organisation.
- Déviance ordinaire, innovation et gestion : L'apport de Norbert Alter - Olivier Babeau, Jean-François Chanlat p. 33-50 Rappelant l'intérêt pour les sciences de gestion de s'ouvrir aux apports des autres disciplines, cet article propose de montrer de quelle façon les travaux du sociologue Norbert Alter fournissent des apports déterminants pour notre compréhension du fonctionnement de l'organisation, en particulier en ce qui concerne les phénomènes intimement liés d'innovation et de transgression. Les travaux en sociologie de l'innovation de cet auteur établissent avec force le constat, les formes et enfin les enjeux particuliers des pratiques transgressives habituelles en entreprise. Nous proposons la synthèse de ces travaux en montrant ensuite leurs apports spécifiques aux sciences de gestion ainsi que leurs prolongements envisageables.
- Faciliter une solution négociée aux conflits - Alain Lempereur p. 51-66 Pour faciliter une issue négociée aux conflits, il faut questionner certains comportements instinctifs et mobiliser des principes de méthode en vue d'assurer une gestion performante du processus : se préoccuper des personnes avant de gérer le fond des problèmes, rechercher les motivations des parties en conflit avant de chercher des solutions, explorer les multiples opportunités de création de valeur avant de répartir cette valeur, ancrer les solutions dans des critères de justification avant de sélectionner la meilleure solution à la table et vérifier les solutions hors tables disponibles avant de conclure.
- Que faire du modèle de l'innovation ouverte ? - Thomas Loilier, Albéric Tellier p. 69-85 L'objectif de l'article est d'identifier les conditions sous lesquelles le modèle de l'innovation ouverte peut représenter un cadre d'analyse du processus d'innovation. Dans une première section, les ambiguïtés dont souffre le modèle dans sa version actuelle sont présentées. Le modèle ajusté est évalué dans une seconde section. Les contributions des articles du dossier sont notamment précisées et des pistes de recherche sont proposées.
- Une analyse critique des fondements de l'innovation ouverte - Thierry Isckia, Denis Lescop p. 87-98 Les entreprises ne peuvent plus innover seules. L'innovation ouverte peut selon Chesbrough répondre à cet impératif de collaboration. Le concept est élégant et repose sur une pratique managériale réelle. Cependant, il présente des lacunes : une définition trop large et un domaine de validité limité. L'objet de cet article est de questionner les fondements de l'innovation ouverte et de proposer une nouvelle grille d'analyse pour comprendre le phénomène.
- Quel management des DPI dans les business models ouverts ? - Cécile Ayerbe, Valérie Chanal p. 99-115 Les travaux de Chesbrough attribuent un rôle fondamental aux droits de propriété intellectuelle (DPI) dans le cadre d'un modèle d'organisation des activités innovantes qualifiées de « Open Innovation ». Ce dernier repose, en effet, sur une conception renouvelée des DPI qui sont non seulement des sources de revenus supplémentaires mais aussi des possibilités d'entrée sur de nouveaux marchés via l'instauration de business models ouverts (BMO). L'objectif de cet article est de mettre l'accent sur les limites de l'approche proposée par Chesbrough et de réinterroger le paradigme de l'Open Innovation sous l'angle particulier du management des DPI.
- Innovation ouverte et management de la propriété intellectuelle : Quelles stratégies dans le jeu vidéo ? - Romain Gandia, Sébastien Brion, Caroline Mothe p. 117-131 Nombreuses sont les difficultés de maîtrise et de valorisation des droits de propriété attachés à l'innovation collaborative. La littérature indique une relation négative entre le niveau d'ouverture du processus d'innovation et la détention des droits de propriété. Toutefois, elle ne précise ni le type de collaboration ni la nature des partenaires. À travers l'étude de cinq studios de jeu vidéo, nous mettons en évidence que l'ouverture du processus d'innovation par une collaboration fermée avec des partenaires implique une relation négative entre niveau d'ouverture et détention des droits de propriété intellectuelle. À l'inverse, une collaboration ouverte sur des communautés d'utilisateurs conduit à un lien positif.
- Le rôle des lead users dans le processus d'innovation logicielle - François Scheid, Florence Charue-Duboc p. 133-147 We study the case of an innovation designed by two software companies, which combined their software to build a new kind of software platform. Those companies have had to implement this new platform for two customers. We have undertaken a longitudinal study of those two implementation projects to analyse the role of the first customers. This leads us to define four kinds of roles to enrich the lead user notion.
- L'appropriation du savoir entre laboratoires publics et entreprises : La gestion des tensions au sein d'un pôle de compétitivité - Pascal Corbel, Hervé Chomienne, Claude Serfati p. 149-163 In accordance with the open innovation model, relations between public research centres and industrial firms tend to rise. Nevertheless, it raises the fundamental issue of their divergent approaches of knowledge appropriation, which results in tensions on intellectual property issues. We show that, on the one hand, these tensions are increased by representations of the other party, and, on the other hand, that working on common projects reduces them.
- Management, mondialisation, écologie. : Regards critiques en sciences de gestion - Palpacuer Florence, Maya Leroy p. 165-167