Contenu du sommaire

Revue Afrique Contemporaine Mir@bel
Numéro no 238, 2011/2
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Édito

  • Actualités africaines

    • Espaces de la mémoire du génocide des Tutsis au Rwanda : Mémoriaux et lieux de mémoire - Hélène Dumas, Rémi Korman p. 11-27 accès libre avec résumé avec indexation
      Trop souvent décrite sous l'angle exclusif de son instrumentalisation politique, la mémoire du génocide des Tutsis relève pourtant d'une histoire complexe. Fondé sur l'exploration d'archives rwandaises et d'entretiens, cet article revisite l'histoire de la mémoire du génocide à travers les lieux dans lesquels elle s'incarne. Marqués par l'hybridité, les mémoriaux rwandais inscrivent dans le paysage des volontés de mémoire diverses. Cet essai de reconstitution de l'archéologie mémorielle rwandaise témoigne de la difficulté à articuler deuil personnel et collectif dans un pays où les politiques de réconciliation nationale tendent aujourd'hui à occulter la violence du passé.
  • Interview

    • Les phénomènes de land grabbing : Un rendez-vous historique pour les agricultures africaines ? - Michel Griffon p. 29-41 accès libre avec résumé avec indexation
      Pour l'économiste et agronome Michel Griffon, les phénomènes de land grabbing ne sont pas nouveaux. Mais c'est la crise alimentaire de 2008 qui a révélée que le mouvement d'« accaparement » des terres » était devenu massif. Le land grabbing peut être interprété comme un mouvement de défiance par rapport à l'extension du marché alimentaire mondial. Michel Griffon propose dans cet entretien avec Jean-Jacques Gabas des pistes de réflexions fondées sur deux critères : la sécurité d'approvisionnement pour le pays qui importe et la sécurité de revenu pour les producteurs africains qui acceptent de produire un excédent. En cas de pénurie locale, il faudrait assurer que la priorité absolue ne soit pas donnée aux exportations.
  • Histoire

    • Cinquante ans de coopération française avec l'Afrique subsaharienne : Une mise en perspective - Pierre Jacquemot p. 43-57 accès libre avec résumé avec indexation
      La vocation africaine de la coopération française n'a jamais été sérieusement mise en cause en cinquante ans d'histoire. Elle en a été l'un de ses fondements. En revanche, la singularité de sa démarche originelle, appuyée sur une doctrine du développement qui en faisait sa force et lui donnait son identité, s'est progressivement estompée : d'abord, avec l'alignement sur les thèses dominantes au plan international, puis avec les réformes des quinze dernières années. Elles ont modifié en profondeur le projet initial des développeurs, plus soucieuses de satisfaire ses contraintes d'organisation que de répondre aux attentes des bénéficiaires de l'aide. De cette aventure, autant politique qu'humaine, il reste un formidable héritage de savoir-faire façonnés dans une pratique engagée.
  • L'industrie du cinéma en Afrique

    • L'industrie du cinéma en Afrique : Introduction thématique - Claude Forest p. 59-73 accès libre avec résumé avec indexation
      Si quelques pays du continent africain sont des exceptions dans l'industrie du cinéma en Afrique, sans pour autant pouvoir devenir des modèles pour contrer la fermeture massive des salles et l'anomie de la production, il n'est pas certain que la numérisation contemporaine de la filière aide à surmonter radicalement les difficultés structurelles. Au-delà des discours convenus d'apitoiement ou de déploration, il faut analyser ces symptômes aux multiples causes, à commencer par les attentes et comportements des publics, mais aussi de les ramener aux dysfonctionnements politiques et économiques plus larges qui gangrènent une majorité de ces pays et empêchent la structuration pérenne d'une industrie culturelle.
    • L'industrie cinématographique post-apartheid : Production, institution et distribution en Afrique du Sud - Samuel Lelièvre p. 75-90 accès libre avec résumé avec indexation
      De plus en plus présent dans les festivals et les salles de cinéma occidentales, le cinéma sud-africain contemporain n'est pas un nouveau cinéma de l'ère post-apartheid. Il existe depuis le début du xxe siècle. Soutenus par une industrie unique en Afrique, mais inséparable de l'histoire de l'apartheid, les films sud-africains contemporains révèlent le vrai visage de la « nation arc-en-ciel », en même temps qu'une réouverture sur le monde. Aujourd'hui, tous les carcans du système de l'apartheid ont volé en éclats. Pourtant, l'industrie sud-africaine du film doit gérer un certain nombre de legs du passé pour entrer plus complètement dans l'ère post-apartheid et pour se projeter dans le futur.
    • Une histoire du cinéma camerounais : Cheminement vers l'indépendance de la production - Florent Coulon p. 91-105 accès libre avec résumé avec indexation
      Au mois de janvier 2009, les trois dernières salles de cinéma du Cameroun ont successivement fermé leurs portes. Si, dès 1973, l'État camerounais a tenté d'accompagner la structuration du secteur avec la création d'un fonds de développement de l'industrie cinématographique, l'absence de politique volontariste freine le développement d'une véritable industrie. Partant de ce constat, l'auteur revient sur l'histoire du cinéma camerounais pris entre la dépendance économique du secteur de la production vis-à-vis du Nord et la mainmise des sociétés étrangères sur les circuits de distribution et d'exploitation. Toutefois, au-delà des quelques coproductions internationales exemplaires mais trop rares, la nouvelle génération profite aujourd'hui de l'outil numérique pour conquérir une véritable indépendance économique.
    • La production vidéo nigériane : Miroir d'une société en ébullition - Pierre Barrot p. 107-121 accès libre avec résumé avec indexation
      Avec une production de fictions vidéo foisonnante et unique en son genre, le Nigeria a su conquérir un immense public populaire dans toute l'Afrique subsaharienne. Mais les films de « Nollywood » sont distribués dans des réseaux qui relèvent le plus souvent du secteur dit « informel ». Leurs budgets de production dérisoires aboutissent la plupart du temps à des niveaux de qualité technique et artistique très en dessous des normes internationales. Ils sont donc absents des festivals et cantonnés au petit écran. L'apparition récente d'un réseau de multiplexes au Nigeria pourrait changer la donne car certains producteurs ont commencé à produire, non sans succès, pour le grand écran.
  • Repères

  • Notes de lecture