Contenu du sommaire : Actualités et citoyenneté à l'ère numérique

Revue Réseaux (communication - technologie - société) Mir@bel
Numéro vol. 29, no 170, 2011
Titre du numéro Actualités et citoyenneté à l'ère numérique
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Présentation

    • Présentation - Fabien Granjon, Josiane Jouët, Thierry Vedel p. 9-15 accès libre
  • Dossier : Actualités et citoyenneté à l'ère numérique

    • Penser les usages sociaux de l'actualité - Fabien Granjon, Aurélien Le Foulgoc p. 17-43 accès libre avec résumé
      En France, il existe peu de travaux dont l'objet central est de penser les usages sociaux de l'actualité. Cette situation tranche assez nettement avec la sociologie des médias anglo-saxonne, qui conduit de régulières recherches sur la rencontre entre les consommations médiatiques et les activités civiques. Dans le cadre de cet article, nous souhaiterions apporter quelque éclairage sur une partie de cette littérature, qui s'est intéressée aux usages sociaux de l'actualité. Nous avons fait le choix de présenter les études parmi les plus discutées, qui servent aujourd'hui encore de contrepoint, sinon de cadre problématique, à de nombreux travaux dont l'objet est d'analyser les usages sociaux des contenus d'actualité à l'ère d'Internet.
    • Usages des médias et politique : une écologie des pratiques informationnelles : Uses of the media and politics : an ecology of information practices - Viviane Le Hay, Thierry Vedel, Flora Chanvril p. 45-73 accès libre avec résumé
      Cet article esquisse une écologie des pratiques informationnelles en matière politique en étudiant le système de relations que les citoyens entretiennent avec leur environnement informationnel. Il montre que la façon dont les individus combinent diverses sources d'information est conditionnée par leur âge, leurs positions socio-économiques ou leur rapport au politique. On peut ainsi identifier quatre grands types de pratiques informationnelles dont l'étendue et la diversité est d'autant plus grande que l'on appartient aux catégories les plus élevées socialement et les plus actives politiquement. On observe enfin que le développement de l'internet tend à maintenir une certaine superposition entre les fractures informationnelle, sociale et civique qui clivent la société française.
    • Les appropriations différenciées de l'information en ligne au sein des catégories sociales supérieures : Differentiated take-up of online information in the top social classes - Jean-Baptiste Comby, Valérie Devillard, Charlotte Dolez, Rémy Rieffel p. 75-102 accès libre avec résumé
      Les catégories sociales supérieures se distinguent des autres milieux sociaux dans leurs rapports à l'information et à Internet, notamment lorsqu'elles situent leurs consommations médiatiques dans une perspective « citoyenne ». Elles demeurent toutefois traversées par des lignes de démarcations. Nos observations indiquent en effet que seule une minorité des enquêtés issus des classes sociales supérieures en vient à faire d'Internet son support d'information privilégié. Ce rapport investi et assidu à Internet où l'information est fortement consommée, mais également commentée ou partagée, semble s'expliquer, en grande partie, par la trajectoire sociale ainsi que par le type de profession de ces internautes.
    • Bondy Blog : Le travail de représentation des « habitants de la banlieue » par un média d'information participative - Julie Sedel p. 103-133 accès libre avec résumé
      Cet article propose d'analyser le double travail de légitimation et de représentation des « habitants de la banlieue » à travers l'étude d'un blog d'information « participative ». Créé en 2005, par des journalistes suisses, repris en main par un enseignant puis par des journalistes et des jeunes habitants de banlieue parisienne, le Bondy blog associe des professionnels et des amateurs dans la production d'une information consacrée à des sujets labellisés « banlieue ». Ce dispositif qui interpelle les journalistes sur leurs pratiques en « banlieue », avec le concours d'un public particulièrement mobilisé, constitue simultanément une critique interne à ce champ d'activité professionnelle. Espace de production de discours sur le monde social, il agit également comme un révélateur des transformations de l'espace public.
  • Varia

    • Que vaut la parole d'un chroniqueur à la télévision ? : L'affaire Zemmour, comme symptôme d'une dérive de la parole médiatique - Patrick Charaudeau p. 135-161 accès libre avec résumé
      L'affaire dite « Zemmour » a fait couler beaucoup d'encre jusqu'à faire l'objet d'un procès pour propos tenus en public jugés infamants. Bien que l'actualité avec son lot de drames et conflits ait recouvert cette affaire d'un voile amnésique, il est intéressant de revenir dessus car, au-delà des propos tenus, elle pose le problème de la légitimité de parole dans l'espace public et donc renvoie à la responsabilité des institutions qui la promeuvent. Entre information et désinformation se joue la liberté d'expression et conséquemment l'éthique des médias en démocratie.
    • La formation en communication des représentants syndicaux : Logiques institutionnelles et enjeux militants - Stéphane Olivesi p. 163-189 accès libre avec résumé
      Dans le cadre de la formation des représentants et en regard de la réforme de la représentativité, la communication se présente comme un enjeu stratégique et une sorte de boîte noire pour les organisations syndicales. Analysant les rôles respectifs des instituts du travail, des unions interprofessionnelles, des fédérations et des confédérations (CGT, CGT-FO, CFDT), l'article révèle une situation pour le moins contrastée dans l'offre de formation, celle-ci variant selon les confédérations et, en leur sein, en fonction de facteurs très divers et quelque peu aléatoires. Le double prisme de la communication et de la formation permet ainsi de progresser dans la compréhension de ce qui est confusément rangé sous la rubrique « crise du syndicalisme ».
  • Notes de lecture