Contenu du sommaire : L'école dans la société
Revue | Après demain |
---|---|
Numéro | no 21, 1er trimestre 2012 |
Titre du numéro | L'école dans la société |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
L'école dans la société
- Refonder le contrat social pour l'école - Renaud Fabre p. 3 Fiers depuis longtemps de leur système scolaire, les Français ont découvert le doute : face à une accumulation de résultats créant le malaise ou la franche inquiétude, l'École de la République est, à nouveau, mise à l'épreuve. Est-ce à dire que l'École est en danger et, avec elle, le creuset français de la cohésion sociale et de l'excellence ?
- L'école allemande : autre système et mêmes problèmes - Alfred Grosser p. 5 « L'École brûle ! Nulle part autant qu'en Allemagne, la réussite professionnelle ne dépend de l'origine sociale ». « État d'urgence en Allemagne : chaque semaine un million d'heures d'enseignement ne sont pas assurées. Premiers concernés : les lycées ». Ces titres de journaux allemands ne rendent-ils pas un son familier en France ?
- Ne diabolisons pas les "compétences" - Denis Meuret p. 8 Aujourd'hui, le débat sur les buts de l'éducation prend la forme d'un débat sur la notion de « compétence », et à travers lui, sur les relations entre l'école et l'économie. La critique de la notion de compétences se déploie dans deux registres : elle détourne de l'humanité et du bien commun (critique philosophique) ; elle asservit au capitalisme (critique politique).
- La carte scolaire et celle des inégalités socio-territoriales - Agnès van Zanten p. 11 La carte scolaire a été conçue dans une optique de gestion bureaucratique de l'offre et de la demande dans l'enseignement public. Or, si ce principe est en forte adéquation avec l'objectif d'homogénéiser l'offre scolaire sur l'ensemble du territoire, il est beaucoup moins adapté à celui de contribuer au brassage des élèves, qui suppose de tenir compte de la variété des configurations locales.
- L'échec scolaire, ce qu'il dit et ce qu'on lui fait dire - Françoise Lorcerie p. 14 Après s'être heurtée longtemps à des obstacles de principe, l'évaluation des discriminations scolaires fait aujourd'hui ressortir les handicaps spécifiques qui s'associent, en France et ailleurs, aux contextes propres aux enfants issus des diverses vagues d'immigration. Comment interpréter ces données sans les instrumentaliser, comment les intégrer aux choix stratégiques ?
- Enseigner est un métier qui s'apprend. Collectivement - Philippe Watrelot p. 18 Des enseignants qui se définiraient comme des professionnels de l'acte d'apprendre, ayant une approche large de leurs métiers, travaillant en partenariat et en équipe, au sein d'établissements « communautés d'apprentissage » qui se dotent d'outils d'évaluation de leur propre action : un beau rêve ? Peut-être, mais on peut aussi considérer cela comme un objectif qui n'est pas si lointain que cela.
- Orientation, formation, emploi, il faut un service public régional et local - Entretien avec François Bonneau p. 21 Nul ne nie plus aujourd'hui la nécessité d'adapter les conditions de l'Éducation aux besoins de chaque territoire. Maîtriser la différenciation des politiques scolaires est à l'ordre du jour, mais cette nouvelle étape ne se fera pas sans un changement profond de la gouvernance locale. Il ne doit plus y avoir, à l'avenir, les lieux où l'on « décide » par opposition à d'autres où l'on « exécute ».
- Pour une nouvelle alliance entre parents et enseignants - Jean-Jacques Hazan p. 25 Il est temps de renoncer au triptyque fatal : notes/devoirs/redoublement et d'aborder l'École en cessant de voir les parents comme autant de sous-traitants. Pour transformer en profondeur l'École, permettre une véritable coéducation où chacun prend sa place, complémentaire et non en substitution, il faut proposer un nouveau contrat social pour l'École.
- Education et médias numériques : l'école est finie, l'école est partout - Pascal Perez p. 28 L'éducation nationale était un monopole, les médias numériques la concurrencent. L'école est partout, accessible à tous, à son rythme, tout au long de la vie. L'éducation nationale est à présent comme un château-fort du Moyen Âge, un construction ruineuse, défensive et obsolète que l'on regarde de l'autoroute. Il est urgent d'en prendre conscience.
- Eduquer, à l'heure de la société globale - Bernard Hugonnier p. 31 Nos sociétés et nos économies vivent de profonds bouleversements qui résultent de la mondialisation, du développement des nouvelles technologies de l'information et de la communication et de défis que nous lancent le changement climatique, le vieillissement de la population et le développement d'une société plurielle. Dans un tel contexte, on ne peut prétendre que tout doit changer, hormis l'éducation.
- Les enseignements techniques et professionnels : vers une "adaptation d'impédances" ? - Christian Forestier p. 34 Les enseignements techniques et professionnels sont, en Allemagne en particulier, des voies reconnues de qualification et d'accès à l'emploi. La fréquentation de ces parcours de qualification devient alors un passeport pour sécuriser les premières années d'activité. Face à un tel enjeu, comment peut-on expliquer que la France rencontre aujourd'hui tant de difficultés ?
- L'évaluation publique et l'Ecole : quels résultats ? Quels usages ? - Renaud Fabre p. 40 Évaluer les politiques publiques, nul ne le nie, est une ambition légitime et nécessaire, mais dans l'éducation nationale, l'évaluation n'a encore trouvé ni sa pleine justification, ni son rythme de croisière. Sur quoi porte l'évaluation ? Pourquoi évaluer aujourd'hui le système éducatif ? Comment organiser et utiliser l'évaluation de l'école ?
- L'Ecole doit s'adapter au monde tel qu'il est - Alexis Rosier p. 44 L'éducation doit suivre les évolutions de son environnement. Elle est le socle sur lequel nous construisons le monde de demain et la matière par laquelle un pays façonne et prépare ses futurs acteurs : une génération éduque l'autre. Si le pays est un corps, l'éducation est son cœur. La corrélation entre les deux est vitale : les deux doivent battre au même rythme.
- Public, Privé : les enseignements d'une longue histoire - Antoine Prost p. 47 Revenue au pouvoir en 1981 après 22 ans pendant lesquels la droite avait favorisé l'enseignement privé, la gauche tenta d'intégrer celui-ci dans un service public unifié. Elle échoua pour plusieurs raisons. Depuis, le dualisme scolaire s'est renforcé. D'autant plus que si, dans notre société, tout le monde est d'accord pour ne pas enfermer les pauvres dans des ghettos, personne ne veut les avoir pour voisins.
- Refonder le contrat social pour l'école - Renaud Fabre p. 3
- Exemple à suivre : L'Afev : un engagement solidaire au service de l'éducation - p. 50 Créée en 1991, l'Association de la Fondation Étudiante pour la Ville (AFEV) a pour objet social la mobilisation d'étudiants dans des actions de solidarité au sein des quartiers populaires. Depuis sa création, plus de 150 000 jeunes scolarisés ont ainsi été accompagnés, deux heures par semaine, par près de 60 000 bénévoles.
- Les actions de la Fondation Seligman - p. 52
- La sélection d'Après-demain - De Mendès France à Bérégovoy, L'honneur en politique - Régis Paranque p. 55