Contenu du sommaire : Les frontières du sport. Diversité des contextes depuis l'entre-deux-guerres

Revue Hommes et migrations Mir@bel
Numéro no 1289, janvier-février 2011
Titre du numéro Les frontières du sport. Diversité des contextes depuis l'entre-deux-guerres
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Dossier : Les frontières du sport. Diversité des contextes depuis l'entre-deux-guerres

    - Un dossier coordonné par Fabien Sabatier p. 6
    • Les frontières sportives et leurs agencements en France de l'entre-deux-guerres à nos jours - Fabien Sabatier p. 6 accès libre
    • La problématique du "contact" et l'enjeu du corps en situation coloniale selon René Maunier - Jean-Paul Callède p. 10 accès libre avec résumé
      En pleine période coloniale, René Maunier, juriste et sociologue, élève de Marcel Mauss, a tenté d'appréhender les modalités de la perception de l'autre en situation coloniale. L'une de ses principales œuvres, Sociologie coloniale, écrite durant les années trente, s'efforce de comprendre le renouvellement des comportements culturels chez les peuples colonisés provoqué par l'imposition d'un système de domination politique, juridique et symbolique.
    • La conquête d'un espace de combat en milieu colonial. Le rugby sur les hautes terres de Madagascar (1896-1960) - Evelyne Combeau-Mari p. 20 accès libre avec résumé
      À Madagascar, la pratique du rugby est d'abord réservée aux militaires et aux colons. Dès le début du XXe siècle, ce sport collectif suscite un vif intérêt de la part des élites malgaches des hauts plateaux. Et les habitants de la Grande Île ne tardent pas à l'emporter face aux équipes coloniales. À mesure qu'elle se diffuse plus largement dans la population malgache, dans les années cinquante, la pratique du rugby prend un tour politique. Outil d'émancipation et instrument de combat pour l'indépendance, le rugby devient peu à peu un sport populaire.
    • Combats pour l'émancipation. Une histoire des organisations sportives "communistes" de France (1923-2010) - Fabien Sabatier p. 28 accès libre avec résumé
      Nées au début du XXe siècle, les fédérations sportives ouvrières ont fait de la pratique sportive un outil de lutte contre de nombreuses formes de domination. Revendiquant, pour certaines, longtemps leur filiation communiste, des organisations comme la Fédération sportive et gymnique du travail n'ont cessé de porter leurs engagements militants sur la scène internationale, aux côtés des colonisés, contre l'apartheid ou plus récemment en soutenant les sportifs palestiniens. Développé dans le même temps auprès des classes populaires, le sport affinitaire continue d'affirmer son pouvoir émancipateur.
    • Immigration polonaise et pratique sportive en milieu de grande industrie. Le cas du bassin de Montceau-les-Mines dans l'entre-deux-guerres - Karen Bretin Maffiuletti p. 38 accès libre avec résumé
      Ancienne ville minière, Montceau-les-Mines compte une importante communauté polonaise. À leur arrivée en masse au début des années vingt, les migrants polonais créent leurs propres associations de loisirs dans un territoire dominé par la pratique du cyclisme et de la gymnastique. Loin de témoigner d'un engouement partagé avec les Montcelliens pour le sport, la vitalité du réseau associatif polonaisindique la persistance d'une frontière culturelle. À contre-pied des supposées vertus intégratrices du sport, la pratique des loisirs à Montceau-les-Mines écrit l'histoire d'une non-rencontre.
    • La pratique sportive des Italiens d'Argenteuil dans la première moitié du XXe siècle. Temps d'intégration, temps d'ethnicité - Tony Froissart p. 48 accès libre avec résumé
      Pour des raisons économiques ou afin de fuir le fascisme, de nombreux Italiens sont venus s'installer à Argenteuil dès le début du XXe siècle. Les immigrés transalpins prennent le chemin des carrières de gypse et transforment peu à peu la butte de Mazagran en véritable “Petite Italie”. Si leur engagement politique trouve un écho dans cette ville de la banlieue rouge, tout en cultivant la fraternité ouvrière, ils conservent leur indépendance. Leurs pratiques sportives révèlent l'articulation entre une intégration nécessaire et la préservation de leur identité.
    • Les associations sportives et folkloriques portugaises. L'agglomération bordelaise (1978-2008) - Rémi Solacroup et Fabien Sabatier p. 62 accès libre avec résumé
      Dans la mosaïque de cultures qui constituent la France contemporaine, la pratique sportive et le folklore demeurent des marqueurs identitaires forts. Depuis leur installation à Bordeaux et dans sa périphérie dès les années soixante, les Portugais se sont fédérés en associations sportives et culturelles. L'objectif était tout autant de maintenir le lien avec le pays d'origine que de créer les conditions d'un entre-soi dans le champ des loisirs. Aujourd'hui, ce tissu associatif demeure et engage les nouvelles générations à poursuivre la transmission de la culture lusitanienne.
    • Trente-cinq ans de Rencontres nationales sportives. Unité et identité malgaches le temps d'un week-end - Eric Claverie p. 70 accès libre avec résumé
      Depuis trente-cinq ans, la Rencontre nationale sportive est le rendez-vous événementiel annuel de la communauté malgache en France et en Europe. C'est la ville de Mulhouse qui accueillera en 2011 cette manifestation sportive et culturelle, traditionnellement organisée le week-end de Pâques. Véritable lieu de rassemblement et d'expression de la culture malgache, la RNS permet, par le biais de la pratique sportive, d'affermir les liens identitaires et mémoriels que partagent les membres de la diaspora malgache.
    • Grandir et travailler en France. Jouer pour l'équipe nationale algérienne de football dès 1980 - Stanislas Frenkiel p. 80 accès libre avec résumé
      Les déterminants sportifs, politiques, sociaux, économiques et culturels qui incitent les footballeurs professionnels descendants d'immigrés algériens en France à s'engager dans l'équipe nationale algérienne dès 1980 restent à analyser. Car le “désir d'Algérie” chez les footballeurs “algériens de France” ne répond pas seulement à des objectifs sportifs. Ce désir de jouer provisoirement de l'autre côté de la Méditerranée peut se comprendre en partie par les discriminations réelles et ressenties dans le pays où ces joueurs ont grandi.
    • Le "métro" martiniquais : une impossible "désethnicisation". L'exemple des sports, des loisirs et de la culture - Jean-François Bruneaud p. 92 accès libre avec résumé
      La société martiniquaise est profondément marquée par l'histoire de l'esclavage et de la colonisation. Si les différences ethniques alimentent de forts clivages sociaux, elles tendent à se fondre dans le creuset de la créolité. De cette identité en fusion semble être exclu le Français métropolitain. Figé dans la figure du “métro” par une origine et des pratiques qui le distinguent, il tend à rester spectateur de bien des temps forts de la vie culturelle insulaire. L'univers des loisirs est parcouru de frontières où les représentations jouent à plein.
    • La yole ronde, entre ethnicité et autochtonie. Une tentative anthropologique de dépassement de l'Histoire - Maguy Moravie p. 106 accès libre avec résumé
      Le tour de la Martinique en yole ronde est l'événement sportif le plus important de l'année dans l'île. La pratique de ces canots à voile, revendiquée comme “autochtone”, constitue le pivot autour duquel la société martiniquaise, fortement marquée par les différences ethniques, célèbre son unité. Le fait de soutenir financièrement ces courses ou d'y participer constitue un signe fort d'intégration. Véritable sport spectacle, la yole ronde est également un outil de visibilité pour toutes les composantes de cette société insulaire qui affirment ainsi la conscience de leur identité commune.
  • Collections

  • Mémoires

  • Rebond

  • Kiosque

  • Musiques

    - p. 138
    • Le Festival des Arts mélanésiens - François Bensignor accès libre avec résumé
      Ce 4e Festival s'est déroulé en Nouvelle-Calédonie du 12 au 24 septembre 2010. Les manifestations, qui ont eu lieu sur l'ensemble du territoire de la Grande-Terre et des îles Loyauté, ont rassemblé un millier de participants, chanteurs, danseurs, artisans, détenteurs de savoir-faire traditionnels venus de tous les pays de l'arc mélanésien : Papouasie-Nouvelle-Guinée, îles Salomon, Fidji, Vanuatu, ainsi que du pays hôte la Nouvelle-Calédonie. L'organisation de ces douze jours de festivités, où les traditions mélanésiennes ont pu déployer leurs fabuleuses richesses sur une dizaine de sites, a été confiée au Centre Culturel Tjibaou. À quelques jours de la clôture de cet événement exceptionnel qui a attiré plus de 30 000 spectateurs, son directeur, Emmanuel Kasarhérou, éclaire ses lignes de force en dégageant le sens profond de la démarche à la fois culturelle et festive qui a conduit sa réalisation.
  • Cinéma

    - André videau p. 146 accès libre
  • Livres

    - Mustapha Harzoune et Elisabeth Lesne p. 151 accès libre