Contenu du sommaire : Histoires des immigrations : Panorama régional. Volume II

Revue Hommes et migrations Mir@bel
Numéro no 1278, mars-avril 2009
Titre du numéro Histoires des immigrations : Panorama régional. Volume II
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Histoires des immigrations : Panorama régional. Volume II

    - Laurence Mayeur, Marie Poinsot p. 6
    • A l'échelle de l'observation, l'implication des régions - Laurence Mayeur, Marie Poinsot p. 6 accès libre
    • Histoire et mémoires des immigrations en régions et dans les DOM aux XIXe et XXe siècles. Des études riches, des perspectives fécondes - Laurence Mayeur, Marie Poinsot p. 8 accès libre
    • Ile-de-France. Histoire et mémoire des immigrations depuis 1789 - Natacha Lillo et Marie-Claude Blanc-Chaléard p. 18 accès libre avec résumé
      À la fois centre d'activités économiques, pôle culturel et destination de la grande majorité des exilés et réfugiés, l'Île-de-France, devenue une “région monde”, est un observatoire privilégié et singulier du phénomène migratoire, qui a contribué à son expansion territoriale et participé à son dynamisme économique. L'histoire de l'immigration postcoloniale en région continue, elle, à s'écrire au quotidien, et d'autres, comme celle des mouvements de sans-papiers et de mal-logés, y sont en devenir
    • Regards sur les migrations aux XIXe et XXe siècles en Rhône-Alpes - Sylvie Schweitzer p. 32 accès libre avec résumé
      Fortement industrialisée et donc avide de main-d'œuvre étrangère bon marché, la région Rhône-Alpes a depuis toujours une forte tradition migratoire. L'immigration a d'abord été surtout frontalière, avant de s'étendre à des nations très diverses. À noter, le caractère familial de cette immigration, où le nombre de femmes, enfants et personnes âgées a toujours été élevé.
    • Histoire de l'immigration en PACA aux XIXe et XXe siècles - Yvan Gastaut p. 48 accès libre avec résumé
      Depuis toujours terre d'immigration, la région est devenue, aux XIXe et XXe siècles, un pôle majeur d'immigration, avec des spécificités contrastées bien marquées : migrations des villes et des campagnes, migrations de luxe et de travail, prépondérance du pôle marseillais et spécificité du pôle azuréen, notamment dû à l'essor du tourisme. Bien que de nombreux travaux existent sur certains aspects de l'histoire de cette immigration, des recherches restent à faire, qui mobiliseraient toutes les méthodologies historiques pour permettre de comprendre les logiques spatiales, socio-économiques et culturelles de la région.
    • Entrées migratoires en Corse. Mise en relief de quelques spécificités - Philippe Pesteil p. 62 accès libre avec résumé
      De par son histoire et sa situation géographique, la Corse a longtemps entretenu des rapports privilégiés avec son voisin italien, qui lui a apporté un fort contingent d'immigrés (immigration politique et économique), longtemps hégémonique, qui influença socialement, culturellement et politiquement l'île. Lorsque, dans les années 1960, la Corse bascule vers une nouvelle économie, de nouveaux immigrés affluent, notamment des Marocains (surtout manœuvres et récoltants), ainsi qu'un contingent non négligeable, mais rarement mentionné, de ressortissants allemands qui investissent le secteur touristique. La question de l'immigration y reste toutefois un sujet sensible.
    • Deux siècles d'immigration en Languedoc-Roussillon - Suzana Dukic p. 78
    • De l'assimilation à l'intégration : les immigrés en Champagne-Ardenne aux XIXe et XXe siècles - Monique Lakroum p. 88 accès libre avec résumé
      Région frontalière au cœur de l'Europe, la Champagne-Ardenne a vu se succéder différentes vagues migratoires, liées principalement au négoce mais aussi à la guerre. À travers trois grandes périodes, cette étude retrace l'histoire migratoire d'une région fortement marquée par les différentes campagnes militaires européennes menées à proximité et par les deux conflits mondiaux.
    • La Franche-Comté, carrefour de multiples influences - Janine Ponty et Laure Hin p. 100
    • Histoire et mémoire des étrangers en Bourgogne aux XIXe et XXe siècles - Pierre-Jacques Derainne p. 114 accès libre avec résumé
      Une présentation des traits saillants de l'étude historique du phénomène migratoire en Bourgogne, suivie d'un état des lieux détaillé des différentes – bien qu'assez disparates et lacunaires – productions de savoirs historiques et d'une réflexion sur leur nécessaire confrontation donnent un aperçu de l'avancée de la recherche sur l'histoire des étrangers dans cette région où l'immigration, relativement importante, essentiellement économique et de voisinage, ne fait pas encore partie de l'imagerie régionale.
    • Faire l'histoire de l'immigration en région Centre : un début - Sylvie Aprile p. 128 accès libre avec résumé
      De par sa faiblesse numérique, sa dilution géographique, son caractère rural – où l'importance des femmes est à souligner –, la diversité de ses flux, l'immigration en région Centre est, somme toute, assez atypique et son histoire reste à faire.
    • Poitou-Charentes. Histoire et mémoires des immigrations - Pierre Billion, Antoine Dumont et Julie Garnier p. 142 accès libre avec résumé
      L'invisibilité de façade des immigrés et le silence qui entoure leur mémoire en Poitou-Charentes pourrait laisser croire que la région n'a pas été concernée – ou très peu – par le fait migratoire. Or, certes moins importants que dans d'autres régions plus industrialisées de France, des flux migratoires ont bien été observés en région, comme l'attestent, notamment, l'importante présence portugaise à Cerizay ou encore, aujourd'hui, l'installation bienvenue, du fait de la chute démographique rurale, des Britanniques dans les cantons du sud de la Vienne, où ils constituent jusqu'à 10 % de la population cantonale.
    • Limousin. Histoire de l'immigration aux XIXe et XXe siècles - Jean-Philippe Heurtin p. 154 accès libre avec résumé
      Avec une arrivée relativement tardive de l'immigration de main-d'œuvre, une immigration pour raisons politiques plus qu'économiques et, corrélativement, un faible flux migratoire comparé au niveau national, le Limousin est, à l'instar des régions de l'ouest de la France, une terre atypique d'immigration.
    • Histoire de l'immigration en Auvergne - Jacques Barou p. 166 accès libre avec résumé
      Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, la main-d'œuvre locale n'a pas manqué en Auvergne. L'immigration y a donc été plutôt tardive et modérée, et très inégale suivant les départements. L'immigration espagnole – d'exil – a joué un rôle prépondérant durant la Résistance, mais c'est l'immigration portugaise qui a été la plus massive, convoitée notamment par les industries du caoutchouc, dont Michelin.
    • La Guadeloupe et la Martinique dans l'histoire française des migrations en régions de 1848 à nos jours - Michel Giraud p. 174 accès libre avec résumé
      Entièrement constituées de populations immigrées, la Martinique et la Guadeloupe, où le phénomène migratoire a longtemps été une affaire d'État, ont été profondément marquées par l'esclavage. Les discriminations sont encore aujourd'hui nombreuses à l'égard des émigrants, tant dans les sociétés antillaises qu'en France métropolitaine. Car si ces deux îles sont des terres d'immigration, elles sont aussi des terres d'émigration, notamment vers la métropole, où différentes stratégies et constructions identitaires sont mises en œuvre par ces populations en vue d'une meilleure intégration.
    • La question migratoire en Guyane française : histoire, société et territoires - Frédéric Piantoni p. 198 accès libre avec résumé
      La Guyane a vu se succéder, dans un but notamment de conquête spatiale, diverses politiques de peuplement. Ainsi, l'immigration y est planifiée, dès 1763, dans le cadre de l'expédition de Kourou, puis dans le cadre de la transportation de 1852 à 1954. Parallèlement, la colonie tente de contrôler, lors des ruées aurifères à la fin du XIXe siècle, les mouvements spontanés de marrons du Surinam, d'Amérindiens du Brésil et des esclaves libres des Antilles après l'abolition de 1848. Lui succède, après la départementalisation, une immigration planifiée par l'État, s'inscrivant dans l'économie de plan jusqu'en 1975, puis celle, spontanée, de voisinage. Depuis 1990, une crise socio-identitaire touche l'ensemble de la société guyanaise.
    • La Réunion. Le traitement de l'étranger en situation pluriculturelle : la catégorisation statistique à l'épreuve des classifications populaires - Jacqueline Andoche, Laurent Hoarau, Jean-François Rebeyrotte, Emmanuel Souffrin p. 218 accès libre avec résumé
      La problématique migratoire réunionaise étant différente de la situation nationale, le peuplement de l'île s'est fait exclusivement grâce à l'immigration, cette analyse adopte un point de vue original sur le sujet : on y suit, dans ce mouvement de créolisation, l'évolution – de l'esclavagisme à aujourd'hui, en passant par l'engagisme et la mise en place de la départementalisation – de la catégorisation des populations, qui ne correspond pas, loin s'en faut, à celle établie par les populations elles-mêmes. Ce procédé d'ethnicisation, qui trouve une large partie de ses racines dans la politique coloniale de gestion des migrants au XIXe siècle, se prolonge au XXe siècle.
  • Collections

    - p. 234
    • Faire connaître et reconnaître le parcours de ceux qui ont choisi la France - Fabrice Grognet accès libre avec résumé
      “Enfant dans la Russie des pogroms, mon père est venu, en forçant un peu la porte, dans le pays qui représentait ses idéaux, la France qui avait rendu justice à Dreyfus. Lui, le tailleur juif étranger qui y avait fondé une famille, n'a pas hésité, alors que rien ne l'y obligeait, à s'engager volontairement, dès 1939 et avec des dizaines de milliers de ses camarades, dans la guerre contre le fascisme et le nazisme. Son attachement au souffle romantique de la Révolution avec une foi immense en la démocratie, ses récits de ces moments d'histoire vécue et de ces moments de danger et de fraternité dans la lutte, ses silences terribles sur la tragédie de la déportation de sa première épouse et de leur fils, son immense discrétion qui laissait parfois deviner la flamme qui veillait en lui quand il évoquait sa fierté pour les siens, symbole d'un enracinement sans oubli dans sa nouvelle terre, ont marqué mon existence et forgé mes idéaux.” Arnold Bac, fils d'Ovche (Serge).
  • Kiosque

    - p. 240
  • Musiques

    - p. 250
  • Cinéma

    - André Videau p. 257
  • Livres

    - Mustapha Harzoune p. 264