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Revue Revue Française de Science Politique Mir@bel
Numéro Vol. 62, no 3, 2012
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  • Articles

    • Un gouvernement des pairs ? : De la collégialité au sommet des partis : le cas du parti socialiste - Carole Bachelot p. 383-407 accès libre avec résumé avec indexation
      Depuis les travaux de l'école élitiste, les partis et a fortiori leurs dirigeants sont souvent étudiés en fonction de relations hiérarchiques d'autorité, elles-mêmes contraintes par la quête du pouvoir. Or, l'étude de ces dirigeants gagnerait à porter davantage sur les relations existant entre « pairs » au sommet des organisations. En se fondant sur l'exemple du Parti socialiste, cet article fait ainsi appel à la notion de collégialité empruntée à la sociologie des organisations pour rendre compte de la tension entre égalité formelle et différenciations entre dirigeants. Ces relations conditionnent en effet leurs activités : négociation, délibération, décision.
    • La « force de l'événement » est-elle un artefact ? : Les mobilisations de victimes au prisme des théories événementielles de l'action collective - Stéphane Latté p. 409-432 accès libre avec résumé avec indexation
      À partir d'une enquête consacrée aux associations de victimes d'accidents collectifs, cet article interroge les vertus et les limites des concepts proposés par la sociologie des mobilisations pour rendre compte du rôle de l'événement dramatique dans le déclenchement de l'action collective. À partir d'une analyse des relations d'enquête, l'auteur montre que les narrations de l'événement dans les termes d'un « choc » procèdent moins des émotions immédiatement ressenties par les individus que des normes qui encadrent le contexte de catastrophe, des prescriptions journalistiques et du rôle social de « victime ». Dès lors, cet article milite pour une approche ethnographique qui permette d'échapper au tropisme de l'événement et de réinscrire ces mobilisations « accidentelles » dans des contextes sociaux enracinés.
    • Karl Marx fut-il vraiment un opposant aux droits de l'homme ? : Émancipation individuelle et théorie des droits - Justine Lacroix, Jean-yves Pranchère p. 433-451 accès libre avec résumé avec indexation
      Dans un ouvrage récent, David Leopold s'inscrit en faux contre la thèse, reçue désormais à titre d'évidence, d'une opposition radicale entre la pensée de Marx et les revendications des droits de l'homme. Cette réévaluation stimulante ne suffit pas à dissiper la critique adressée par le jeune Marx aux droits de l'homme ­ critique que ses écrits de maturité radicalisent. On peut cependant, sans prétendre déceler chez l'auteur du Capital une appréciation positive du droit, soutenir que sa pensée souffre sur ce point d'une faiblesse logique. On voit mal, en effet, comment l'émancipation individuelle ­ la visée du communisme selon Marx ­ peut se passer d'une revendication de droit. C'est pourquoi il n'est pas impossible de réinscrire l'intention émancipatrice de Marx, en dépit de Marx lui-même, dans la tradition des droits de l'homme.
  • Chronique bibliographique