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Revue Revue Française de Sociologie Mir@bel
Numéro Vol. 53, no 1, 2012
Titre du numéro Varia
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • L'État entre retrait et réinvestissement des territoires : Les Délégués régionaux à la recherche et à la technologie face aux recompositions de l'action publique - Jérôme Aust, Benoît Cret p. 3-33 accès libre avec résumé avec indexation
    En prenant le cas d'un service déconcentré du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche - les Délégués régionaux à la recherche et à la technologie (DRRT) -, l'article analyse les restructurations qui marquent, depuis le début des années 1980, la relation entre l'État et son territoire et leurs effets sur l'appareil bureaucratique étatique. Alors que les DRRT sont créés en 1981 pour promouvoir de nouveaux partenariats avec les acteurs locaux, ils sont progressivement marginalisés du gouvernement des politiques de recherche et d'innovation. L'implication croissante des collectivités locales et le recours de plus en plus fréquent à des appels à projets compétitifs par l'État aboutissent à organiser de manière directe les relations entre le centre étatique, les élus locaux et les représentants du monde académique. Seule la gestion de certains fonds européens est favorable aux DRRT. Le gouvernement des politiques de recherche et d'innovation témoigne donc de phénomènes de retrait et de réinvestissement des territoires : si l'État s'appuie de plus en plus sur les collectivités locales, des structures et des projets territoriaux pour piloter ces politiques publiques, c'est cependant en désinvestissant ses services déconcentrés, qui ne jouent plus un rôle de médiation entre le centre étatique, le personnel politique et la communauté académique locale.
  • La définition des problèmes publics : entre publicité et discrétion - Claude Gilbert, Emmanuel Henry p. 35-59 accès libre avec résumé avec indexation
    Les travaux sur la construction des problèmes publics et sur leur mise à l'agenda tendent à privilégier les épisodes les plus publics en insistant sur leurs aspects cognitifs. Cet article propose de renouveler ces approches en soulignant tout d'abord l'importance des définitions données aux problèmes publics. Définitions qui, de manière concomitante, correspondent à des processus cognitifs et sociaux, renvoyant à des pratiques de confrontation et/ou de négociation entre différents groupes d'acteurs. Il invite ensuite à déplacer le regard des arènes les plus publiques pour les porter vers des espaces plus discrets de production de l'action publique. Si les risques collectifs et les questions sanitaires constituent les principaux terrains de recherche à l'origine de ce texte, ce dernier ouvre des pistes pour l'étude de l'ensemble des problèmes publics.
  • À plusieurs voix. Ce que les entretiens collectifs in situ peuvent apporter à la sociologie des votes - Céline Braconnier p. 61-93 accès libre avec résumé avec indexation
    Distincts des focus groups comme des entretiens menés en face à face, les entretiens collectifs in situ n'ont pas encore trouvé leur place dans le répertoire des outils à la disposition des chercheurs en sciences sociales. À partir d'une expérience de recherche en sociologie électorale, notre objectif est ici de souligner la spécificité des données produites dans ce cadre et leur particulière adéquation à la prise en compte des déterminants contextuels des comportements individuels. Interrogés ensemble dans les espaces où ils ont l'habitude de se retrouver, les conjoints, les amis, les collègues, les voisins assument dans les entretiens collectifs des comportements politiques qu'ils taisent dans d'autres situations d'enquête. Mais ils donnent aussi et surtout à voir les relations qu'ils entretiennent entre eux et les processus d'influence, de pression, d'entraînement électoral qu'elles peuvent alimenter. On dispose donc là d'un instrument adapté à la compréhension de ce que recouvre notamment, aujourd'hui, la dimension collective de l'acte de vote.
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