Contenu du sommaire : Quel avenir pour les jeunes ?

Quel avenir pour les jeunes ?

• Qu'est-ce que la jeunesse ? - Bernard Roudet p. 3
  La jeunesse est à la fois âge et passage : elle constitue un âge de la vie marqué par le passage de l'adolescence à l'âge adulte. C'est aussi une réalité sociale : elle n'existe pas en soi, de façon stable et intemporelle. Elle est produite par la société dans des contextes historiques, sociologiques, économiques ou juridiques déterminés.
• Des cheminements compliqués vers la citoyenneté - Valérie Becquet p. 5
  Pour construire, les jeunes doivent assumer leur avenir et non être dans une attente et une dépendance perpétuelles. Leur imputer les disfonctionnements des liens social et politique serait une erreur d'appréciation, car ces disfonctionnements les touchent directement. Ils doivent faire face à des contraintes et à des injonctions en termes d'insertion sociale et professionnelle, qui pèsent sur les manières dont ils bâtissent leur parcours civique.
• Un avenir hypothéqué ? - Régis Paranque p. 9
  Tout pousse, de nos jours, au « court-termisme » : rendement des capitaux, résultats électoraux, satisfactions immédiates, gestion, etc. Or, rien n'est moins compatible avec les intérêts de la jeunesse que ce culte de l'instant. Cherchons plutôt ce qui permettra à nos enfants de vivre mieux que nous, alors que le risque est grand de leur laisser un passif qui obère leur avenir.
• Témoignage - Des jeunes sous influence... Sous influence de qui ? De quoi ? - Geneviève Piniau p. 13
  Faire réussir nos élèves, leur donner de l'ambition, lutter contre toutes les discriminations, tout cela constitue un enjeu majeur pour le lycée. Les difficultés peuvent expliquer le renoncement de certains à l'effort, puisque l'avenir leur semble, dès le départ, bien sombre : il nous faut alors ouvrir des possibles et convaincre tous les élèves qu'ils y ont accès. Croire en eux avant qu'eux-mêmes y croient !
• Egalité des droits. Egalité des chances. Et l'égalité tout court ? - Laurianne Deniaud p. 15
  Il y a lieu de s'interroger sur cette formule passe-partout qu'est « l'égalité des chances ». Peut-on vraiment questionner les problématiques de jeunesse et de discrimination à partir de cette notion ? L'égalité des chances est loin de l'égalité des droits ou de l'égalité tout court. Il y a entre ces notions une différence aussi fondamentale que celle que l'on retrouve entre charité et solidarité.
• La réussite scolaire pour tous : pari intenable... et urgente nécessité ! - Xavier Nau p. 18
  L'échec à l'école concerne quelque 150 000 jeunes qui sortent chaque année du système éducatif sans diplôme ; on sait à quel point cela les handicape, aujourd'hui beaucoup plus qu'hier, dans leur insertion sociale et professionnelle. Or, le CESE a récemment préconisé un certain nombre de mesures susceptibles d'améliorer sensiblement la situation, alors même que le pays veut « refonder » son école.
• "Les voyages forment la jeunesse" : au-delà du lieu commun - Vincenzo Cicchelli p. 21
  Au moins dans les intentions de ceux qui s'y lancent, les voyages forment encore la jeunesse. Pourtant, lors d'un séjour à l'étranger, les promesses de départ ne sont pas toujours tenues. Quand on demande à ces jeunes de justifier leur séjour, ils évoquent le désir de partir à la rencontre de l'autre et d'apprendre quelque chose. Dans la réalité, cela ne se passe pas forcément ainsi, car cette rencontre avec l'autre obéit à des logiques complexes.
• L'échec du couperet au tremplin - Renaud Fabre p. 24
  Aujourd'hui – en France plus qu'ailleurs – l'échec scolaire est devenu un « couperet » qui stoppe toute ascension et préfigure l'enfermement social pour bien des jeunes. Cette situation, qui s'est créée sous sa forme actuelle au cours de la dernière génération, n'est pas irrémédiable : l'échec n'est en rien une sorte de maladie incurable, contractée par la jeunesse à l'occasion d'une scolarité obligatoire, qui a précisément pour but inverse de « faire réussir tous les élèves ».
• Les jeunes et l'emploi : a-t-on pris la mesure de l'enjeu ? - Dominique Glaymann p. 29
  L'accès des jeunes à l'emploi est un enjeu sociétal majeur, mais la solution du problème est évidemment complexe à trouver : elle suppose d'abord une prise de conscience de son importance, elle implique ensuite une analyse affinée de ses causes, puis un bilan attentif des mesures empilées depuis plus de 30 ans sans résultat probant, avant de déboucher sur des politiques conduisant, sans doute, à repenser les logiques de gestion de l'emploi, aussi bien que les modalités de répartition du travail et des revenus.
• Travailler, se loger : la course d'obstacle vers l'âge adulte - Emmanuelle Maunaye p. 33
  L'accès à l'emploi est l'une des étapes-clés qui séparent l'enfance de l'âge adulte. L'emploi stable conditionne en partie l'obtention d'un logement, la formation d'un couple et d'une famille, mais la dégradation du marché du travail depuis 30 ans a entraîné, pour une grande partie des jeunes, l'allongement de la phase située entre la fin des études et l'entrée dans un emploi durable et, plus généralement, l'insertion sociale. Or, dans ce domaine, la société française se cantonne dans une attitude ambiguë à l'égard de sa jeunesse.
• Les lendemains ne chantent plus, mais le présent gazouille - Alexis Feertchak p. 36
  Les années 2000 ont vu l'émergence parmi les jeunes de phénomènes sociaux qui participent d'une contraction du temps. Constamment présents dans la vie de tous les jours, ils jouent à la fois le rôle de poison et de remède aux maux d'un présent décevant et d'un avenir incertain. Le plus récent, Twitter, dont le nom évoque en anglais le gazouillis des oiseaux, plonge l'utilisateur dans un monde virtuel où prévalent immédiateté, brièveté, vanité.
• Exemple à suivre - Une escale... à l'ESCALE de Sainte-Geneviève-des-Bois - p. 39
  Comme toutes les épiceries sociales, celle de Sainte-Geneviève-des-Bois accueille des familles en grandes difficultés. Se montrer solidaire, être à l'écoute, accompagner ceux qui sont dans le besoin, lutter contre l'exclusion et la discrimination, créer du lien social, telles sont les missions de l'ESCALE. Pourtant, si toutes les activités offertes par cette épicerie sociale sont indispensables, aujourd'hui encore plus qu'hier, que penser d'un système d'aide aux plus démunis qui ne repose que sur la bonne volonté de quelques poignées de bénévoles ?
• Les actions de la Fondation Seligmann en 2012 - p. 41
• A lire : les livres qui ont retenu l'attention d'Après-demain - p. 42
• La sélection d'Après-demain - Révolutions, par Matthieu Pigasse