Contenu du sommaire : Michel Foucault et la subjectivité
Revue | Archives de philosophie |
---|---|
Numéro | tome 65, no 2, avril 2002 |
Titre du numéro | Michel Foucault et la subjectivité |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Bulletin Hobbes XIV - p. 1-36
Michel Foucault et la subjectivité
- Introduction : l'homme de vérité - Yves Charles Zarka p. 227-228
- Sujet moral et soi éthique chez Foucault - Frédéric Gros p. 229-237
- Foucault / Descartes : la question de la subjectivité - Pierre Guenancia p. 239-254
- Foucault et l'idée d'une histoire de la subjectivité : le moment moderne - Yves Charles Zarka p. 255-267
- France ? Allemagne : De la gestation d'un nouvel archipel philosophique - Jean-Luc Evard p. 269-289 Dans le domaine de la philosophie et de la littérature, l'étude détaillée des processus de transfert culturel franco-allemand des quinze dernières années fait apparaître une tendance forte, sans équivalent en Europe. Devenus des traducteurs actifs, les philosophes, dans les deux langues, modifient l'économie traditionnelle de la réception de leurs textes dans l'autre langue. Emerge alors le matériau d'un penser de l'intraduisible qui devient lui-même l'objet d'une réflexion commune et simultanée dans les deux langues. Le champ philosophique franco-allemand apparaît ainsi comme un des moments les plus vivants de l'Europe de l'esprit. L'analyse pose les jalons d'une méthode d'exploration généralisable à d'autres diciplines et examine les effets rétroactifs prévisibles de cet événement de culture.
- Brentano et le positivisme - Roger Schmit p. 291-309 En 1869, le jeune Brentano (1838-1917) consacre une étude à Auguste Comte (1798-1857), dans laquelle il rend un vibrant hommage au fondateur du positivisme. La question de la métaphysique mise à part, l'étude fait apparaître des affinités profondes entre le positivisme comtien et la philosophie de Franz Brentano : chez les deux penseurs on rencontre en fait le même refus de séparer la philosophie de la science. Au-delà de ces affinités qui existent au départ, la lecture de Comte aura durablement marqué la pensée de Brentano. Tout ceci explique pourquoi l'héritage de Brentano a pu jouer un rôle certain dans l'avènement du néo-positivisme dans la Vienne des premières décennies du XX e siècle. La position particulière que Brentano occupe aussi bien par rapport au positivisme ancien qu'au néo-positivisme soulève deux problèmes majeurs. Le premier a trait au rôle que Brentano a pu jouer dans la transmission de l'idéal positiviste. Le second, plus fondamental, se rapporte aux liens généralement sous-estimés qui existent entre le néo-positivisme et la philosophie positiviste de Comte.
- Marx et les abstractions - André Tosel p. 311-334 La question de l'abstraction chez Marx n'est pas seulement une question de théorie de la connaissance qui exigerait une distinction entre les mauvaises abstractions génériques et indéterminées et les bonnes abstractions spécifiques et déterminées. Les abstractions sont réelles et sont solidaires d'une domination propre aux formes. L'émancipation du travail vivant est celle d'une « energeia » qui fait l'objet d'un concept adéquat en son mouvement d'actualisation inachevée.
- Calculer, percevoir et classer - Jacques Dubucs p. 335-355 Essentiellement consacré à la signification et à l'interprétation des phénomènes de perception « catégorielle », l'article vise à introduire le public philosophique aux problèmes et aux méthodes des sciences cognitives contemporaines. Un exemple simple établit l'inadéquation de la méthodologie behavioriste et la nécessité de distinguer entre « observable » et « objectivable ». L'hypothèse de la modularité des systèmes périphériques est illustrée par le cas de la perception des sons parlés, et la signification de cette hypothèse relativement à la question de la dépendance des percepts par rapport aux croyances est discutée.
- Comptes rendus - p. 357-364