Contenu du sommaire : Philosophies de la praxis
Revue | Archives de philosophie |
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Numéro | tome 68, no 4, octobre 2005 |
Titre du numéro | Philosophies de la praxis |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Philosophies de la praxis : Introduction - Bertrand Binoche, Luc Vincenti p. 555-557
- La théorie, la pratique et la Révolution - Bertrand Binoche p. 559-572 Partisans et adversaires, acteurs et spectateurs de la Révolution française réfléchirent d'emblée celle-ci comme la mise en oeuvre, triomphale ou désastreuse, de la théorie ? entendons la philosophie des « Lumières ». Ce faisant, ils s'enfermèrent dans une alternative ? pour ou contre la théorie? ? que l'on put tenter de forcer dans trois directions bien distinctes: 1) en substituant une théorie à une autre, aux droits de l'homme l'utilité (Bentham); 2) en instituant le pratique (das Praktische) au fondement de la théorie elle-même (Fichte); 3) en déployant dans le temps nouveau de la perfectibilité indéfinie la réalisation de la théorie dans la pratique (Condorcet, Godwin, Fichte), toute la difficulté se focalisant alors dans la signification précise qu'il s'agissait d'accorder à l'épithète « indéfinie ».
- Philosophie pratique et identité de la philosophie - Luc Vincenti p. 573-592 Dans la philosophie de Fichte, un effort pratique originaire, exprimé par la loi morale, explique le primat kantien du pratique. Fondamental, ce primat du pratique concerne tout savoir et donc aussi la philosophie elle-même. La philosophie de Fichte, construite à partir d'une exigence transformatrice, rejoint alors ce qu'Habermas appelait dans les années soixante l'intérêt émancipatoire, en affirmant le caractère normatif de l'autoréflexion.
- Activité et négativité chez Marx et Spinoza - Franck Fischbach p. 593-610 Cet article tente de fonder la thèse selon laquelle l'ontologie de Marx serait plutôt une ontologie spinoziste qu'une ontologie hégélienne. Mais cela exige de relire de près quelques-uns des textes dans lesquels Marx use de l'une des catégories majeures de la dialectique hégélienne: la catégorie de contradiction.
- Antonio Labriola et la proposition de la philosophie de la praxis : La pratique après Marx - André Tosel p. 611-628 Antonio Labriola a affronté la question de la philosophie de Marx sans la réduire à un déterminisme historique, sans en faire une téléologie. Moment théorique dans la production du terrain artificiel, liée aux sciences mais distinctes d'elles, la philosophie relève de la praxis, unité de l'action et de la production, et est elle-même praxis, travail de rectification des concepts, gnoséologie critico-historique qui assume son lien aux mouvements du réel.
- Sur l'action - Pierre Macherey p. 629-635 Cet article, sans s'appuyer sur aucune référence particulière, voudrait proposer quelques remarques sur l'action, afin d'en reprofiler le concept, tout en en gardant le caractère « actif », « agissant ». L'idée principale qui s'en dégage est la suivante: quelle que soit sa forme, l'action doit toujours être comprise comme action dans le monde, le monde étant lui-même un complexe d'actions engagé dans un processus de transformation qui, sans commencement ni fin, se trouve toujours en cours.
- Le jeune Hegel et le problème de la fausse réconciliation : Essai sur la période de Berne (1793-1796) - Marc Herceg p. 637-662 Lors de son séjour à Berne, celui qui deviendra le plus grand philosophe de la réconciliation pense l'échec, voire l'impossibilité de toute réconciliation. Le jeune Hegel commence par affirmer la nécessité d'un retour aux sources de la réconciliation chrétienne; puis il s'interroge sur l'échec de la réconciliation proposée par le Christ, sur la persistance de l'irréconciliation, et sur la fausse réconciliation. La conclusion fait ressortir le thème du renversement d'une doctrine initialement pure et celui du remède contre la fausse réconciliation.
- Comptes rendus - p. 663-673
- Bulletin de littérature hégélienne XV (2005) - p. 677-709