Contenu du sommaire : Simone Weil et la philosophie dans son histoire
Revue | Archives de philosophie |
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Numéro | tome 72, no 4, octobre 2009 |
Titre du numéro | Simone Weil et la philosophie dans son histoire |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Simone Weil et la philosophie dans son histoire : Présentation - Guy Petitdemandge p. 563-564
- Intuitions pré-chrétiennes : un malentendu - Michel Narcy p. 565-580 Dépositaire d'une partie des textes écrits par S. Weil à propos de la pensée grecque,son ami le P. J.-M. Perrin les publia sous le titre « Intuitions pré-chrétiennes ». Ce titre inscrit l'approche de la pensée grecque par S. Weil dans une perspective téléologique conformeà une apologétique héritée des Pères de l'Église, mais étrangère à la pensée de S. Weil.Pour elle, bien loin que la révélation chrétienne vienne accomplir ce qui n'était présentqu'en germe chez les Grecs, la vérité en était déjà pleinement connue de ces derniers, commede bien d'autres civilisations disparues.
- Simone Weil et l'histoire de la philosophie - Miklos Vetö p. 581-606 Simone Weil considère Platon, Descartes et Kant comme les trois plus grandes figures de l'histoire de la philosophie et elle ne cesse de les lire et interpréter d'une manièrenovatrice et originale. L'intuition fondatrice de sa réflexion est l'autonomie cartésiennede la pensée qu'elle « applique » à la vie sociale, notamment au travail, à travers la relecture de l'aliénation marxienne. Quant à la pensée de sa maturité, elle a, comme un de sesthèmes centraux, l'enseignement kantien sur la finalité sans fin qui, ressourcé auprès dePlaton, se trouve transposé de catégorie esthétique en doctrine morale.
- Les hommes et les choses : De Simone Weil à elle-même en passant par Levinas - JOËL JANIAUD p. 607-626 Cet article est consacré au thème de la déshumanisation chez Simone Weil. Elle cherche à expliquer la facilité avec laquelle les individus sont dépouillés de leur humanité ettraités comme de simples choses. La phénoménologie éthique d'Emmanuel Levinas est sollicitée pour éclairer les analyses weiliennes. L'accent est particulièrement mis sur l'importance de l'attention en éthique et sur la complexe et ambiguë conception weilienne de l'individu, entité à la fois personnelle et impersonnelle.
- Le donné et le mystère : Notes sur phénoménologie, métaphysique et révélation chez S. Weil - Emmanuel Gabellieri p. 627-644 La critique phénoménologique de la métaphysique a opposé « l'intuition » à la« représentation », et le débat philosophique contemporain une phénoménologie « minimaliste » à une phénoménologie « maximaliste ». Face à ces alternatives, l'approfondissementweilien de l'expérience n'oppose ni la présence et l'absence, ni le fini et l'absolu, mais cherche à éprouver et penser le lien qui les unit, à partir de la structure trinitaire du don del'être. À distance d'une médiation extériorisante comme d'une immanence pure, le processus de révélation n'est jamais négateur du mystère, mais en manifeste au contraire la profondeur. Ainsi, depuis la perception jusqu'à l'amour surnaturel, « évidence » et « mystère »vont toujours de pair, ce qui permet de ne rejeter aucun des niveaux de l'être et de l'expérience.
- Logos, cri, silence : Notes sur le Cahier 18 de Simone Weil - Guy Petitdemandge p. 645-659 Le Cahier 18 est le dernier Cahier de Simone Weil écrit à Londres, commencé endécembre 1942 et s'étirant sur 1943, année où elle mourut le 24 août. Il n'a plus l'ampleurdes autres, mais, même exténuée et à distance de tout, son auteur poursuit ses explorationset creuse. Nous proposons quelques notes sur quelques annotations disant ce qui reste,quand on est sur la limite entre la vie et la mort, de la philosophie, de Dieu, du soi.
- Comptes rendus - p. 661-675
- Bibliographie - p. 677-678
- Bulletin de littérature hégélienne XIX (2009) - p. 679-699
- Bulletin de Bibliographie Spinoziste XXXI : Revue critique des études spinozistes pour l'année 2008 - p. 701-730