Contenu du sommaire : L'image de l'infini
Revue | Archives de philosophie |
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Numéro | tome 76, no 1, janvier 2013 |
Titre du numéro | L'image de l'infini |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
L'image de l'infini. Sources spéculatives de l'idéalisme allemand
- L'image de l'infini. Sources spéculatives de l'idéalisme allemand - Alexander Schnell p. 5-7
- Proximités des théories de l'image chez Maître Eckhart et Fichte - Romain Dufêtre p. 9-34 Cette étude cherche à établir entre Maître Eckhart et Fichte une commune nécessité structurelle d'un principe d'unité s'articulant à partir d'une commune réflexion sur la place accordée à l'être, qui engendre une proximité d'intérêt marquée pour une doctrine de l'image qui peut trouver une interprétation théologique. Ensuite, nous montrons que la Doctrine de la Science entretient avec la théologie négative un rapport privilégié quoique implicite en ce que l'Absolu se veut au fond insaisissable au concept et à la conscience. Cette contribution s'achève sur une tentative critique d'ouverture vers l'occasion d'un dialogue entre Maître Eckhart et Fichte en accentuant les subtiles différences qui les séparent notamment sur les figures du Soll, de la lumière et de la révélation.Similarities in the Theories of Master Eckhart and Fichte
The study aims to bring out that Master Eckhart and Fichte think a structural necessity of a principle of unity and its disjunction concerning notably the position of being. This point fathers a remarkable nearness of interest for a doctrine of image what could meet a theological interpretation. Then, we demonstrate that the theory proposed in The Science of Knowledge maintains with the negative theology an inmost entente, although implicit, because of the Absolute is at bottom elusive to the concept and the knowledge. The article ends on a critical attempt for a dialogue, emphasizing the subtle differences, between Master Eckhart and Fichte on, in particular, the figures of Soll, light and revelation. - Figures de l'unité. Schelling et Nicolas de Cues - Jean-Christophe Lemaitre p. 35-59 Cette étude se propose de confronter les pensées de Schelling et de Nicolas de Cues, bien que rien n'atteste que le premier ait connu le second. L'intérêt de cette confrontation réside alors dans la manière dont chacun traite, avec les moyens qui lui sont propres, une même problématique, celle de l'articulation entre unité, posée comme principe ontologique suprême, et totalité. Il apparaît que tous deux, pour y répondre, mettent en œuvre une conception « itérative » de l'identité, et mobilisent le paradigme de l'image pour penser le statut des choses finies. Cette comparaison permet de constater que ces deux pensées de l'unité n'ont pas pour conséquence d'annuler toute multiplicité, mais réservent au contraire à la singularité une place centrale.Figures of Unity. Schelling and Nicholas of Kues
The purpose of this article is to confront Schelling's and Nicholas Cusanus's ideas and thoughts (though we do not know if the former ever read the latter's works). Such a confrontation is of interest because both philosophers deal with the same issue (each with his own means): the connection between identity, posited as supreme ontological principle, and totality. To address the problem, it seems that both thinkers develop an “iterative” concept of identity and use the same paradigm of the image so as to envision the status of finite things. The comparison between Schelling and Cusanus allows us to realise that the way each of them conceptualises unity does not entail a rejection of all forms of multiplicity but gives pride of place to the notion of singularity. - Infini et logique spéculative. Deux philosophies de l'absolu : Nicolas de Cues et Hegel - Frédéric Vengeon p. 61-79 Cet article compare les philosophies de l'absolu de Nicolas de Cues et de Hegel. Toutes les deux intègrent une logique de la contradiction, une cosmologie processuelle et une christologie spéculative à une manifestation de l'infini. Nous montrons toutefois ce qui sépare le système dialectique de l'approche métaphysique.Infinity and Speculative Logic. Two Philosophies of the Absolute: Nicolas of Cusa and Hegel
This article compares the philosophies of the Absolute of Nicolas de Cusa and Hegel. Both integrate a logic of contradiction, a proceeding cosmology and a speculative Christology to a disclosure of infinity. We show however what separates the dialectical system from the metaphysical approach. - Deux métaphysiques de la mobilité. Giordano Bruno ou Schelling - Charles Théret p. 81-102 Le but de cet article est de proposer une comparaison structurelle des philosophies de Giordano Bruno et de Schelling, afin de mettre en lumière ce qui les sépare malgré une décision métaphysique identique, à savoir ce que nous appelons la saturation modale (l'identité immédiate de la possibilité et de la réalité effective). Philosophe de la finitude et philosophe de l'éternité, ces deux penseurs présentent alors deux métaphysiques de la mobilité, l'une qui pense la phénoménalité elle-même comme mobile, l'autre qui conçoit une mobilité imaginale éternelle comme vie de Dieu, mobilité qui seule permet de penser le rapport entre identité et multiplicité. Ces deux métaphysiques impliquent deux anthropologies différentes qui dépendent toutes deux du statut offert à la phénoménalité.Two Metaphysics of Mobility. Giordano Bruno or Schelling
The aim of this paper is to propose a structural comparison between the philosophy of Giordono Bruno and the one of Schelling, in order to bring to light what separates them in spite of an identical metaphysical decision, i.e. what we call the modal saturation (the immediate identity of possibility and effectivity). Philosopher of finitude and philosopher of eternity, these two thinkers present two metaphysics of mobility, the one which thinks the very phenomenality as moving, the other which conceives an eternal imaginal mobility as life of God, mobility which on its own allows to think the relation between identity and multiplicity. This two metaphysics imply two different anthropologies which both depend of the status offered to the phenomenality. - Wittgenstein, lecteur de la Bible - Gerhard Schmezer p. 103-124 Si un nombre considérable de travaux aborde la pensée de Wittgenstein sur la croyance religieuse et son énigmatique « point de vue religieux », très peu traitent explicitement du rapport entre le philosophe et la Bible. Cette lacune dans la bibliographie est tout à fait surprenante pour plusieurs raisons : (1) Wittgenstein a lu et réfléchi sur la Bible tout au long de sa vie adulte ; (2) il en a souvent discuté avec ses amis et collègues ; (3) ses manuscrits contiennent de nombreuses références à des passages bibliques, souvent dans des contextes singuliers ; et (4) sa compréhension du rôle que joue l'Écriture dans la vie du croyant est étroitement liée à sa description plus générale de la croyance religieuse. Cette étude examine comment Wittgenstein, influencé par Tolstoï et Lessing, lisait la Bible et l'impact de cette lecture sur sa pensée religieuse.Wittgenstein Reads the Bible
While a considerable amount of literature has been dedicated to Wittgenstein's ideas on religious belief and his enigmatic “religious point of view”, very little has explicitly addressed the philosopher's relationship to the Bible. This void in the bibliography is all the more surprising for several reasons: (1) Wittgenstein read and reflected on the Bible throughout most of his adult life; (2) he frequently discussed the Bible with his friends and colleagues; (3) his manuscripts contain numerous references to biblical passages, often in unusual contexts; and, (4) his understanding of the role played by Scripture in the life of the believer is closely connected with his more general description of religious belief. This study examines how Wittgenstein, influenced by Tolstoy and Lessing, read the Bible and the impact of this reading on his religious thought.
Comptes rendus
- Comptes rendus - p. 125-146
Bulletin cartésien XLII