Contenu du sommaire : Varia

Revue Cahiers d'économie politique Mir@bel
Numéro no 42, printemps 2002
Titre du numéro Varia
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Une évaluation épistémologique de l'économie biologique chez Alfred Marshall - Maud Pélissier p. 7-27 accès libre avec résumé
    La domination de métaphores issues de la physique dans les écrits des économistes du siècle dernier a souvent eu comme conséquence de négliger la nature et la portée, chez certains d'entre eux, d'autres référentiels métaphoriques. La dualité du discours d'Alfred Marshall avec, d'un côté, la présence de métaphores mécaniques issues de la physique et, de l'autre, des métaphores biologiques évolutionnistes en est un cas exemplaire. L'objet de cet article est de proposer une évaluation épistémologique de la valeur cognitive de cette métaphore évolutionniste au sein des écrits de Marshall.
  • Les trois premières tentatives d'application des mathématiques à l'économie politique de Léon Walras et l'intégration progressive des choix subjectifs en économie pure - Vincent Lhuillier p. 29-48 accès libre avec résumé
    Cet article se propose de revenir sur des textes de jeunesse de Léon Walras encore peu connus et rarement commentés. Les premières Tentatives constituent l'unique témoignage de l'intérêt porté par Walras à l'économie pure avant 1872. Pourtant, loin de renforcer la primauté de ce domaine dans l'ensemble des réflexions théoriques walrasiennes, l'analyse minutieuse de ces manuscrits révèle assez vite que les difficultés rencontrées lors de la génèse de l'économie pure sont fondamentalement d'ordre philosophiques et non pas techniques. On aboutit ainsi au résultat suivant : si à ce niveau la contribution du mathématicien Paul Picard est désormais bien établie, encore fallait-il que Walras ait mis au point son concept de "demande effective" ; ce qui passe dans une toute première étape par l'intégration des choix subjectifs en économie pure, domaine de la science naturelle des valeurs d'échange.
  • Gravitation et sympathie l'essai smithien d'application du modèle newtonien à la sphère sociale - Jean Dellemotte p. 49-74 accès libre avec résumé
    L'objectif de cet article est de souligner le caractère central du concept de sympathie dans l'?uvre d'Adam Smith. Après quelques rappels essentiels relatifs aux travaux de l'auteur (I. Le double projet smithien), nous montrerons, à partir d'une étude détaillée de l'Histoire de l'astronomie (II. Le modèle newtonien dans l'Histoire de l'astronomie et les cours de rhétorique), que l'ambition de Smith en rédigeant la Théorie des sentiments moraux consiste à présenter le principe de sympathie comme l'équivalent à la sphère sociale de ce qu'était, selon lui, le principe de gravitation universelle au monde physique chez Newton (III. De la sympathie comme principe de gravitation sociale).
  • Les entrepreneurs smithiens : le fils de l'homme pauvre, l'homme prudent et le faiseur de projets - Sandrine Leloup p. 75-87 accès libre avec résumé
    Cet article se propose de revenir sur l'idée couramment admise selon laquelle il n'y aurait pas de théorie de l'entrepreneur chez Smith. En effet, bien que ce dernier ne distingue pas le capitaliste du marchand et ne définisse pas la fonction entrepreneuriale, on trouve cependant dans ses écrits des personnages qui exercent l'activité d'entrepreneur : il s'agit de l'homme prudent, du faiseur de projets et de l'homme de prudence ordinaire. Dans cet article, on présente alors ces trois figures à partir des portraits effectués par Smith dans la Théorie des Sentiments Moraux. La singularité de l'analyse tient à ce que ces entrepreneurs ne sont pas des figures désincarnées, comme dans la théorie classique, mais des caractères, identifiés par un ensemble de passions plus ou moins complexes. Cette particularité conduit à mettre l'accent sur les déterminants de l'action entrepreneuriale, plutôt que sur la fonction elle-même.
  • Du développement économique au développement de la connaissance une étude comparative des ouvrages de Albert O. Hirschman - Elies Furio-Blasco p. 89-109 accès libre avec résumé
    En 1958, Albert O. Hirschman fait son entrée dans l'économie du développement grâce à son ouvrage la Stratégie du développement économique. Ce travail présente une nouvelle explication du développement économique. L'évaluation des activités productives dépend de leur capacité à induire de nouvelles activités. La Stratégie a été à l'origine d'autres études portant sur les mécanismes de non-marché et sur la relation de ces mécanismes avec la résolution de déséquilibres. Le présent travail présente la Stratégie comme la source des travaux ultérieurs de Hirschman. Ainsi, sa théorie du développement est considérée comme pouvant expliquer des aspects précis de la connaissance scientifique.
  • Débat

    • La nouvelle histoire de la pensée économique ou la division du travail dans l'histoire de la pensée économique - Jean-Marc Ponsonnet, Jean-Nicolas Rieucau p. 111-127 accès libre avec résumé
      Outre l'envergure inégalée de son champ d'investigation, la grande qualité de la Nouvelle Histoire de la Pensée Économique réside dans la finesse de la plupart des analyses qui y sont menées, résultat de la collaboration d'une trentaine de spécialistes. Cette écriture à plusieurs mains a cependant sa contrepartie, dans la mesure où, à l'exception des éditeurs, aucun des auteurs ayant participé à cet ouvrage ne l'a manifestement lu dans son intégralité : certaines répétitions, des renvois peu fréquents entre les commentaires et, enfin, une disparité critique prononcée dans le traitement des littératures primaires et secondaires, ne permettent pas au lecteur d'accéder aisément à une approche compréhensive et transversale de l'histoire de la pensée économique ici relatée. Néanmoins, s'il est avisé, il y trouvera une quantité considérable d'informations précises et d'études approfondies.
  • Édition : Francis Horner, Recension du Paper Credit de Henry Thornton (1802)

  • Notes bibliographiques