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Les systèmes de prix du cadre conceptuel classique ne semblent pas nécessiter un concept de valeur, distinct de celui de prix. Pourtant, récemment, le traitement de certaines questions dans ce cadre conceptuel a impliqué d'introduire un tel concept. Cet article montre que : 1) toutes ces questions soulèvent un même problème, analogue au problème du référentiel en physique ; 2) les économistes classiques et Marx identifiaient clairement ce problème et le résolvaient grâce à un concept de valeur et 3) c'est la rectification par Bortkiewicz d'une prétendue erreur de Marx qui a contribué à occulter ce problème et, ainsi, la signification du concept de valeur.

L'objectif de cet article est de démontrer que les deux ressorts anthropologiques de l'accumulation mis en évidence par Smith dans la Richesse des nations, le "désir d'améliorer sa condition" et le "penchant à échanger", ne doivent pas être considérés comme des propensions innées de la nature humaine mais au contraire comme produits par la pratique sociale, plus précisément par l'action de la sympathie. Cet article constitue par conséquent une contribution supplémentaire aux travaux qui, depuis un quart de siècle, tentent de restaurer la cohérence de la pensée de l'auteur, en soulignant la grande complémentarité des différentes parties de son ?uvre.

Dans cet article, nous cherchons à mettre en lumière les principaux traits du projet de reconstruction du libéralisme entrepris par Lippmann dans son ouvrage La Cité Libre (1937b). Nous situons d'abord le livre dans son contexte historique et dans la pensée de l'auteur. Puis nous exposons ce qui nous semble les points essentiels de son libéralisme, appelé aussi, parfois, néolibéralisme : sa position face au laissez-faire, sa conception des lois et du marché, le lien qu'il établit entre libéralisme économique et technologie politique. En conclusion, nous nous interrogeons sur l'influence de l'?uvre, ainsi que sur ses rapports avec les ouvrages majeurs de Hayek.

L'article propose une interprétation de la problématique veblenienne des connaissances technologiques visant à en identifier les fondements, la nature et les conséquences que Veblen en a tirées. Ce faisant, il montre que l'approche veblenienne des connaissances technologiques s'inscrit dans une démarche globale irréductible au cadre de pensée économique orthodoxe, tel qu'il s'est constitué au début du XXe siècle. Ce constat contrarie fortement la possibilité même d'un dialogue approfondi entre le système de pensée veblenien et les prolongements contemporains de l'économie néoclassique originelle.

La controverse entre Hirschman et Williamson porte sur la pertinence du concept de prise de parole pour l'analyse économique des organisations. Selon Hirschman (1970), la prise de parole est importante pour recouvrer l'efficacité. Williamson (1974) réduit ces résultats et insiste sur l'importance de la hiérarchie. Cet article montre comment les résultats de Williamson tiennent à l'utilisation de l'hypothèse de sélection naturelle. Une relecture évolutionnaire des travaux d'Hirschman permet d'identifier les apports théoriques de l'auteur et de préciser un cadre qui donne sens à ses propositions normatives.

L'objet de cet article est de souligner le caractère restrictif du programme de recherche des "fondements microéconomiques du chômage" eu égard au projet de Keynes de construire une Théorie générale marginalisant les cas classiques. Ce programme néo-keynésien a tout d'abord réduit la Théorie Générale à l'hypothèse de rigidité nominale des salaires. Il a ensuite abandonné cette hypothèse pour laquelle il n'a pu trouver de fondements microéconomiques solides et a admis progressivement l'hypothèse d'anticipations rationnelles. Les modèles d'équilibre général en concurrence imparfaite ont finalement rallié la théorie d'un chômage structurel, aux propriétés essentiellement classiques et expliqué par les rigidités réelles.