Contenu du sommaire : Le plan fédéral de sécurité

Revue Courrier hebdomadaire du CRISP Mir@bel
Numéro no 1727-1728, 2001/22
Titre du numéro Le plan fédéral de sécurité
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Le plan fédéral de sécurité - Philippe Mary, Yves Cartuyvels p. 5-63 accès libre avec résumé
    Au mois de janvier 2000, le ministre de la Justice présentait aux médias un Plan fédéral de sécurité et de politique pénitentiaire. Dans le contexte de crise des appareils policier et judiciaire que nous connaissons depuis une décennie, ce plan est important pour au moins deux raisons : d'une part, c'est la première fois qu'un projet d'une telle ampleur est élaboré en Belgique, d'autre part, son auteur, ancien président de la commission d'enquête parlementaire sur la manière dont l'enquête dans ses volets policiers et judiciaires a été menée dans l'affaire Dutroux-Nihoul et consorts, incarnait pour beaucoup la garantie d'une réforme en profondeur de ces appareils. Le plan n'en suscita pas moins de nombreuses et parfois très virulentes critiques, à commencer dans les rangs de la majorité, et fit l'objet de longues négociations avant d'être finalement adopté par le gouvernement au mois de mai 2000.Pour comprendre ces débats, Philippe Mary et Yves Cartuyvels procèdent en deux temps. Premièrement, après avoir brièvement rappelé le contexte d'émergence de la question de l'insécurité à l'agenda politique, ils examinent les programmes électoraux des partis politiques proposés lors des élections législatives du 13 juin 1999 ; ceci afin d'éclairer les principales sources d'inspiration du plan. Deuxièmement, ils abordent le plan lui-même : tout d'abord, ils brossent un aperçu général de la manière dont il fut présenté dans l'accord gouvernemental et lors de la discussion du budget du Ministère de la Justice pour 2000 ; ensuite, ils procèdent à une analyse critique, d'une part, de la première version présentée par le ministre en janvier 2000 et, d'autre part, de la version définitive adoptée par le gouvernement. La conclusion met en lumière les principaux enjeux du plan pour la politique criminelle à venir.