Contenu du sommaire : Espaces de la coordination économique

Revue Flux Mir@bel
Numéro no 46, octobre-décembre 2001
Titre du numéro Espaces de la coordination économique
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Dossier « Espaces de la coordination économique »

    • Avant-propos - Pascal Chauchefoin p. 4-5 accès libre
    • L'élu et le manager : quelle gouvernance territoriale dans l'économie mondialisée ? - Pascal Chauchefoin p. 6-14 accès libre avec résumé
      Les stratégies d'entreprises sont de plus en plus difficiles à déchiffrer car elles s'élaborent dans un cadre mondialisé et dans des contextes concurrentiels susceptibles d'évoluer très rapidement. Cela rend plus complexe l'élaboration des politiques de développement local dont l'objectif est de valoriser le potentiel économique des territoires. Pour les décideurs locaux confrontés à cette difficulté, la tentation est grande d'ignorer ce qui n'est pas maîtrisable et d'adopter une conception étroite de la dynamique économique locale en se focalisant finalement sur ce qui symbolise la « communauté », c'est-à-dire l'intensité des relations entre les entreprises d'un même territoire. Les références incontournables en la matière sont des expériences réussies (et très médiatisées) comme le Jura suisse, les districts industriels de la « troisième Italie » ou encore la Silicon Valley aux États-Unis. Si, depuis lors, de nombreuses monographies sur les conditions du développement économique de ces territoires ont montré le caractère exceptionnel et non reproductible de ces expériences, ces exemples hantent encore largement les esprits et le dispositif de soutien financier aux systèmes localisés de production élaboré par la DATAR contribue grandement à entretenir l'illusion sur les potentialités de développement liées à cette forme très particulière d'organisation productive. Les réseaux économiques développés par les entreprises dépassent largement le cadre territorial et les principes dominants de cette « gouvernance locale » se trouvent souvent en porte à faux par rapport aux logiques organisationnelles des entreprises et aux enjeux géographiques de l'économie mondialisée. Pour tenter de rendre moins improbable l'ajustement des actions respectives de l'élu et du manager, il est essentiel d'élargir les méthodes et les outils du développement local en y intégrant les relations entre l'échelon local et les autres échelons.
    • Les espaces des relations interentreprises : l'exemple des activités de R&D - Olivier Bouba-Olga, Christophe Carrincazeaux p. 15-26 accès libre avec résumé
      L'objectif de cet article est d'analyser, de manière théorique et empirique, les modes de coordination des entreprises et leur incidence sur les modes de localisation des activités. Dans ce but, nous définissons, dans la première partie, une grille de lecture s'inscrivant dans l'approche de la proximité, qui permet de mettre en évidence la multiplicité des espaces convoqués par les acteurs économiques. Nous proposons ensuite de caractériser les relations interentreprises en nous appuyant sur les approches en termes de compétences. Sur la base de ces définitions, nous recensons enfin les principaux arguments avancés dans la littérature pour expliquer le rapport à l'espace des relations interentreprises. La deuxième partie présente les résultats d'une étude empirique menée auprès d'entreprises engagées dans des activités de R&D et leurs implications sur les propositions avancées. En nous intéressant à la R&D des firmes, nous testons le rôle de l'espace dans les relations interentreprises à partir d'une activité réputée à la fois globale et sensible aux caractéristiques locales à l'instar des activités d'innovation en général. Ce travail empirique a le mérite essentiel, selon nous, de dépasser les études monographiques que l'on rencontre habituellement dans la littérature. Il permet de dégager quelques régularités fortes dont on peut déduire, en conclusion, des implications en termes de diagnostic territorial.
    • La difficile transformation des coordinations tacites en systèmes de règles formelles. L'exemple des réseaux de développement technologique - André Torre p. 27-36 accès libre avec résumé
      L'objectif de ce papier est de vérifier les conditions de passage d'une économie fondée sur des savoir-faire locaux à des systèmes de production reposant sur des règles formelles, dans une situation de région périphérique. Le cas retenu est celui d'une région à fort retard de développement : la Corse. Dans une première partie, on aborde la question du passage des réseaux spontanés à un système de règles formelles en présentant tout d'abord les éléments de l'étude, la région périphérique étudiée (la Corse) et les réseaux spontanés et institutionnels. La deuxième Partie est consacrée à l'étude des réseaux de diffusion technologique (RDT), un maillon clé des politiques de développement local dont l'un des objectifs consiste à transformer les savoirs locaux en ressources productives par la mise en place de systèmes de règles et d'organisation entre les entreprises locales. La dernière Partie consiste en une réflexion sur la difficile instauration de règles au niveau local, les résultats obtenus s'éloignant parfois considérablement de ceux escomptés. On en déduit l'existence de difficultés génériques, liées à l'importance de la proximité organisationnelle et au poids du passé, ainsi que de problèmes spécifiques, provenant des conditions particulières rencontrées au sein des économies périphériques.
  • Hors Dossier

    • La régulation du secteur électrique britannique dans la concurrence : De l'?uvre pionnière à la maturité - Raymond Leban, Florence Maille-Bellest p. 37-46 accès libre avec résumé
      La régulation du secteur électrique britannique dans la concurrence est originale. À la fin des années 1980, elle a été conçue pour être « légère », de manière notamment à éviter toute « capture » par les acteurs régulés. Elle ne concernait pas le marché de gros, puisque la concurrence y jouait. Elle conférait au régulateur des pouvoirs particulièrement étendus, bien que encadrés. S'avérant de fait prégnante, elle a produit des résultats jugés décevants au plan de l'évolution des prix. Elle a été critiquée pour le caractère trop personnel du pouvoir au sommet de l'institution, l'opacité des décisions et des procédures et une insuffisante écoute des consommateurs. La réforme du système a abouti, au terme d'un processus ouvert et démocratique, à la promulgation, le 28 juillet 2000, de la « Utilities Act ». Le régulateur individuel propre à chaque énergie (gaz/électricité) est désormais remplacé par une autorité commune, collégiale et mieux gouvernée, dont la mission centrale est la protection des intérêts des consommateurs. Élargie, cette mission couvre explicitement l'aide aux plus démunis, aux malades, aux personnes âgées et aux individus vivant en zone rurale, sous réserve que la demande soit satisfaite dans des conditions économiques acceptables pour les entreprises. L'autorité de régulation a vu ses prérogatives s'accroître de manière significative, celle-ci exerçant un droit de regard sur la politique du gouvernement en matière sociale et environnementale et ayant vocation à appliquer directement le droit de la concurrence. Ainsi, le principe de la délégation d'un pouvoir fort à une autorité administrative autonome non responsable de ses actes devant les citoyens a été maintenu. Toutefois, l'addition de missions de service public à sa mission initiale de promotion de la concurrence expose dorénavant le régulateur à des conflits d'objectifs politiques d'une nouvelle ampleur.
    • De la gestion des grandes voiries à la planification des déplacements urbains : Systèmes d'acteurs et politiques publiques dans l'agglomération grenobloise - Gilles Novarina p. 47-60 accès libre
    • Lyonnaise des eaux : le tournant de la politique clientèle - Jean-Luc Trancart, Géraldine Pflieger p. 61-69 accès libre
  • Le sens de l'événement

  • Portrait d'entreprise

    • Enron - Christophe Defeuilley p. 76-84 accès libre
  • Histoire de courbe

  • Repères bibliographiques