Contenu du sommaire : Réseaux et frontières. Géopolitiques (I)

Revue Flux Mir@bel
Numéro no 70, octobre-décembre 2007
Titre du numéro Réseaux et frontières. Géopolitiques (I)
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Dossier : Réseaux et frontières. Géopolitiques (I)

    • Réseaux et frontières : Géopolitiques - Sylvy Jaglin, Benjamin Steck p. 4-7 accès libre
    • Les dynamiques réticulo-territoriales et la frontière en zone de montagne : approche typologique - Xavier Bernier p. 8-19 accès libre avec résumé
      Cet article examine les dynamiques des réseaux de transport et des territoires liées à la frontière en zone de montagne. L'étude des réseaux infrastructurels et fonctionnels des modes routiers, ferroviaires mais aussi liés aux transports par câbles (remontées mécaniques des stations de ski notamment), leur évolution récente et les enjeux qu'ils suscitent, sont autant de clés pour appréhender les dynamiques spatiales et territoriales en zone de montagne. À travers des exemples empruntés à l'Himalaya du Népal, au Monts Liban et aux Alpes franco-italiennes, on s'interrogera sur les dialectiques d'ouverture/fermeture. Les interactions complexes qui caractérisent le système réticulo-territorial en zone de montagne seront représentées sous une forme matricielle faisant apparaître une typologie composée de quatre modèles.
    • La Route Interaméricaine au prisme de l'intégration régionale : vers un décloisonnement progressif des frontières de l'Amérique centrale - Lucile Medina-Nicolas p. 20-32 accès libre avec résumé
      Le nom d'Interaméricaine désigne le segment centraméricain de la mythique route Panaméricaine dont l'asphalte traverse les deux Amériques, de l'Alaska à la Patagonie chilienne. Sur quelque 3 000 kilomètres (sans compter la section mexicaine), la route Interaméricaine est elle-même l'axe de communication principal de l'Amérique centrale. Elle se pose comme l'unique axe régional qui recoupe l'ensemble des frontières de l'Amérique centrale, une sorte de colonne vertébrale décloisonnant l'isthme autour de laquelle s'articulent ensuite les réseaux nationaux. Cet article se propose d'analyser les circonstances de sa conception comme les options qui se posent aujourd'hui. L'ensemble apparaît intimement lié aux évolutions du contexte géopolitique régional sur cette bordure de la « Méditerranée américaine ». La réalisation de ce corridor routier, impulsée par les Etats-Unis et confortée dans les années 1960 par la création du Marché Commun Centraméricain (MCCA) a pâti à partir des années 1970 des conflits politico-militaires faisant des frontières des fronts stratégiques. Aujourd'hui, quels sont les enjeux auxquels l'Interaméricaine se trouve confrontée ? Deux apparaissent cruciaux, à deux échelles de réflexion différentes. Le premier engage l'avenir de l'Interaméricaine en tant qu'axe privilégié des échanges régionaux centraméricains et support de l'intégration réactivée. Le second relève d'une dimension géopolitique plus large que la simple sphère régionale : il concerne l'ouverture du Tapón du Darién à la frontière du Panama et de la Colombie, où un tronçon de route manque pour assurer la continuité de l'axe panaméricain.
    • La construction territoriale de l'indépendance : réseaux et souveraineté en Asie centrale post-soviétique - Julien Thorez p. 33-48 accès libre avec résumé
      Au moment de leur indépendance en 1991, les États d'Asie centrale post-soviétique (Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Turkménistan) ont hérité d'espaces nationaux enclavés, émiettés, compartimentés et imbriqués, c'est-à-dire d'une assise territoriale mal appropriée à leur statut inédit d'état souverain. Dans le contexte de la transition géopolitique post-soviétique, le manque de cohésion, l'interdépendance fonctionnelle et l'enclavement des espaces nationaux ont menacé la viabilité et la souveraineté des pays centre-asiatiques. Devant les contraintes politiques, économiques et sociales induites par cette configuration spatiale, la politique de consolidation étatique menée par les autorités post-soviétiques comprend un important volet territorial. La politique d'aménagement du territoire repose non seulement sur la fonctionnalisation des frontières et la valorisation des lieux du pouvoir mais également sur le remodelage des réseaux de transports (routier, ferroviaire, aérien), action dont les autorités attendent des effets spatiaux, politiques et symboliques. A l'échelle républicaine, il s'agit d'adapter les réseaux aux frontières, en élevant leur connexité et leur connectivité, dans la perspective d'unifier les espaces nationaux et de limiter l'interdépendance produite par la politique d'aménagement soviétique. Dans le même temps, à l'échelle internationale, la construction d'axes de désenclavement alternatifs et la réorientation du réseau aérien permettent l'insertion des républiques d'Asie centrale dans l'espace eurasiatique et modifient les mécanismes de domination au sein du champ géopolitique régional. En contribuant à la résolution de l'enclavement, ces modalités d'ajustement du treillage au maillage réduisent les contraintes qui affectent la viabilité des États centre-asiatiques. Par-delà la transformation de l'organisation de l'espace, la construction des réseaux participe également du dispositif sémiotique développé pour affirmer la légitimité, la souveraineté et la centralité des Etats d'Asie centrale post-soviétique.
    • Géohistoire d'un tracé technique : frontières et réseaux en Afrique de l'ouest continentale « francophone » - Jean Debrie p. 49-58 accès libre avec résumé
      La géohistoire d'un tracé technique revient à identifier sur une temporalité donnée le lien entre réseaux et échelles spatiales. Cet article aborde la production des tracés routiers et ferroviaires en Afrique occidentale « francophone » pendant le temps colonial et le temps national. Le tracé est ici entendu comme formatage par un pouvoir d'un projet sur un espace délimité. A l'intérieur des frontières coloniales puis nationales se sont donc formatées des routes et des voies ferrées qui peuvent être relues comme le résultat d'un compromis entre un projet et la capacité de le réaliser. Cet essai de géohistoire permet ainsi d'identifier autour du lien frontières-réseaux les différentes logiques géographiques successives (binôme et branches d'exploitation, axe national, axe économique, connexion externe) qui se sont déployées sur ces espaces délimités. Cet exercice se concentre plus particulièrement sur la partie continentale de l'espace ouest-africain.
  • Le sens de l'événement

  • Portrait d'entreprise

  • Histoire de courbe

  • Repères bibliographiques