Contenu du sommaire : Varia

Revue Flux Mir@bel
Numéro no 83, janvier-mars 2011
Titre du numéro Varia
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • « Varia »

    • Avant-propos - Marianne Ollivier-Trigalo p. 4-5 accès libre
    • Fracture et dépendance: l'enfer des réseaux? - Gabriel Dupuy p. 6-23 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      À partir de deux pathologies sociétales actuellement dénoncées, la dépendance automobile et la fracture numérique, cet article interroge le modèle standard de déploiement des réseaux caractérisé par la fameuse « courbe en S ». Il s'avère que ce modèle recèle des processus conduisant nécessairement à des fractures ou à des dépendances. Du point de vue des politiques, la question est critique. Réduire la fracture revient à s'engager dans la dépendance. Prévenir ou réduire la dépendance mène à accepter la fracture. Comment sortir du dilemme sans remettre en cause le principe même du réseau dans sa visée de desserte territoriale? L'action publique doit désormais faire face à un « enfer des réseaux ». Pour y échapper, des issues se dessinent qui reviennent à accepter soit la fracture, soit la dépendance, ou à renoncer aux réseaux, à moins que l'action publique ne puisse s'étendre, au-delà du réseau, au système qui l'englobe.

      Automobile dependence and the digital divide are presently blamed as societal evils. Starting from this observation, the article presents a discussion of the standard S-curve model of network deployment. This model harbours processes leading necessarily either to divides or to dependencies, which from a policy point of view are becoming critical issues. Reducing a divide means increasing dependence, while decreasing dependence means accepting the divide. How can this dilemma be resolved without challenging the notion of the network and its aim of providing territorial service? Public authorities must face up to a “purgatory of networks”. In order to escape, various exits emerge which mean either accepting the divide or the dependence, or abandoning the network concept, unless policies can be extended beyond the network to its encompassing system.
    • Être (public), ou ne pas être: est-ce là la question pour le service de l'eau en Italie? - Tiziana Caliman, Paolo Nardi p. 24-38 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Cet article entend vérifier si le modèle propriétaire a un impact, et de quel type, sur l'efficacité technique des services d'eau italiens. Quelques indices de Productivité Totale des Facteurs (PTF) sont présentés à cet effet. En outre, les estimations d'une précédente étude économétrique conduite sur l'aspect de l'efficacité technique servent d'appui aux résultats. Par rapport aux objectifs visés par la loi Galli et par la réforme plus récente, les résultats empiriques indiquent que, dans le secteur de l'eau, le modèle propriétaire n'a pas d'impact sur l'efficacité – ce que confirme du reste la vaste littérature en la matière –, ou, pour le dire autrement, que le type de propriété n'influe pas sur la productivité (cette évaluation ne tient pas compte de l'impact sur la qualité du service).
      This paper aims to verify whether and how the ownership model has an impact on the technical efficiency of the Italian water utilities. Some indices of Total-Factor Productivity (TFP) are presented in this analysis. Estimations from a previous econometric study on this technical efficiency are also used. With regard to the objectives of the Galli law and the most recent reform, the empirical results suggest that in the water sector the ownership model has no impact on efficiency, thus confirming the vast existing literature on this topic. In other words, the form of ownership does not influence productivity (this evaluation does not take into account the impact on the quality of service).
    • Les pratiques de sociabilité urbaine et sur l'Internet des adolescents de Zones Urbaines Sensibles franciliennes - Nicolas Oppenchaim p. 39-50 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      L'objectif de cet article est de questionner la complémentarité des pratiques de sociabilité urbaine et en ligne des adolescents de zones urbaines sensibles (ZUS) franciliennes. Il permet d'enrichir les approches statiques de la ségrégation, qui insistent sur l'influence néfaste de l'absence de contacts avec d'autres citadins sur l'insertion sociale des adolescents. Si ces pratiques de sociabilité sont fortement influencées par l'environnement économique et social des adolescents, elles peuvent en effet être le support d'interactions plus ou moins éphémères avec des citadins d'une autre origine géographique ou sociale. Il existe alors une adéquation entre les diverses modalités de cohabitation des adolescents de ZUS avec ceux d'autres quartiers dans les espaces publics urbains et numériques. Ces différentes manières d'interagir dans ces espaces révèlent au final différents modes d'habiter un quartier ségrégué.
      This paper interrogates the complementarity between the social interactions in urban and online spaces of adolescents who live in Sensitive Urban Zones (ZUS) in the Ile-de-France region. It allows us to refine static approaches to segregation, which put the emphasis on the detrimental effect of the lack of contact with other people on the social integration of adolescents. While these practices of social interaction are strongly influenced by the social and economic environment of the adolescents, they can also be the support for more or less ephemeral interactions with people from another geographical or social background. There is therefore an adequacy between the diverse forms of cohabitation of adolescents from the ZUS with those from other areas in both urban and digital public spaces. These different ways of interacting in these spaces finally reveal different ways of living in a segregated neighbourhood.
    • Les Syndicats Mixtes de transport de la loi SRU: un outil pour la gouvernance interterritoriale des mobilités? - Cyprien Richer, Sophie Hasiak, Nicolas Jouve p. 51-67 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      En 2000, la loi Solidarité et Renouvellement Urbain (SRU) a encouragé le développement de syndicats mixtes de transport dits « SRU » sous une forme institutionnelle nouvelle pour favoriser la coopération entre Autorités Organisatrices de Transport (AOT) de différents niveaux. Une dizaine d'années après, cet article propose d'étudier ces structures syndicales pour tirer un bilan des situations existantes et ouvrir des débats sur l'application locale de la réforme. Devant le défi croissant de faire interagir les politiques urbaines au-delà des clivages sectoriels ou spatiaux, les syndicats mixtes de transport SRU constituent-ils un véritable enjeu pour une nouvelle gouvernance des mobilités, susceptible de mieux prendre en compte « l'interterritorialité » des problèmes contemporains? Le premier bilan de l'étude des syndicats mixtes SRU témoigne de la souplesse de l'outil face à la diversité des situations locales. Ces syndicats apparaissent comme un fragile rouage de l'architecture interterritoriale, malgré l'étendue des enjeux qu'ils portent en matière d'intermodalité et de « mobilité durable ». Il convient cependant de relativiser les interprétations par rapport aux récentes évolutions et créations de syndicats SRU non intégrées dans cette étude.
      In 2000, the French law on Urban Solidarity and Renewal (SRU) encouraged the development of mixed public transport authorities under a new institutional form to promote cooperation between the authorities in charge of public transport at different levels. Ten years on, this article analyses these authorities in order to draw an assessment of the existing situation and to open discussion on the local implementation of the reform. Faced with the increasing challenge of making urban policies more interactive, beyond sectoral or spatial divisions, do the mixed public transport authorities constitute a real stake for a new governance of mobilities, which might better take into account the ‘interterritoriality' of contemporary problems? The initial analysis of these authorities highlights the flexibility of the tool with regard to the diversity of local situations. These authorities appear to be a fragile cog in the interterritorial architecture in spite of the extent of the stakes that they bear regarding intermodality and ‘sustainable mobility'. These results should however be nuanced by recent changes and the creation of new mixed authorities not studied in this article.
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