Contenu du sommaire : Public-privé : enjeu de la régulation des territoires locaux
Revue | Géocarrefour |
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Numéro | volume 81, no 2, 2006 |
Titre du numéro | Public-privé : enjeu de la régulation des territoires locaux |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Les rapports public-privé, enjeu de la régulation des territoires locaux - Sébastien Velut, Cynthia Ghorra-Gobin p. 99-104
- Le territoire au coeur des rapports publics privés : La cite internationale de lyon - Florence Menez p. 105-111 Cet article est centré sur le partenariat public-privé en aménagement urbain. À partir de l'étude détaillée d'une opération d'aménagement (la Cité internationale à Lyon), l'analyse éclaire la construction de ce partenariat en mettant l'accent sur le territoire. Ressource essentielle des collectivités locales, il devient support de la négociation entre élus locaux et grands groupes (privés) de l'urbain. Élaborer un tel partenariat se présente d'ailleurs comme une nécessité aussi bien pour les acteurs locaux (financement de leurs projets et recherche d'expertise spécifique) que pour les opérateurs privés (recherche de marchés). Dans cette perspective, le territoire local est le lieu de cette articulation.
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Comptes rendus de lecture
- Enjeux privés dans le transport public d'Abidjan et de Dakar - Jérôme Lombard p. 167-174 À Abidjan et à Dakar, capitales de la Côte d'Ivoire et du Sénégal, la privatisation de l'espace public interroge la capacité des pouvoirs centraux à mieux organiser le transport urbain. La prolifération des transporteurs artisanaux ainsi que les conflits entre collectivités locales alimentent le désordre. Le territoire des deux villes est l'objet d'une compétition acharnée entre acteurs pour la mainmise sur les ressources, en particulier dans les gares routières. Sans volonté politique, sans prise en compte à la fois des modèles de gestion importés et des pratiques locales, la ségrégation spatiale par le transport va s'accentuer.
- Temps de veille de la friche urbaine et diversité des processus d'appropriation : la Belle de Mai (Marseille) et le Flon (Lausanne) - Lauren Andres p. 159-166 Cet article analyse la manière dont le temps de veille de la friche urbaine complexifie les rapports public-privé initiaux entre la municipalité et le propriétaire. La permissivité de la friche est propice à l'émergence de processus d'appropriation de la part d'individus ou d'associations, à vocation culturelle ou non, qui façonnent de nouvelles formes de régulations territoriales. Cette dynamique est discutée à travers deux études : la plateforme du Flon à Lausanne et de la Friche de la Belle de Mai à Marseille, qui montrent des similarités malgré leurs différences.
- Les quartiers enclos à Buenos Aires : la ville privatisée ? - Guy Thuillier p. 151-158 Cet article s'intéresse aux rapports entre public et privé dans les dynamiques urbaines à Buenos Aires (Argentine), à travers l'exemple du boom des quartiers enclos sécurisés (gated communities) qu'a connu l'agglomération dans les années 1990. Il s'agit, après une présentation des faits et du contexte, d'examiner les acteurs publics et privés concernés, puis le type de relations qu'ils entretiennent, pour enfin s'interroger sur la redéfinition des espaces urbains que dessinent ces quartiers enclos.
- Acteurs urbains en conflit, Québec, 1965-2000 : essai d'analyse statistique - Paul Villeneuve, Catherine Trudelle, Mathieu Pelletier, Marius Thériault p. 135-141 L'aménagement des villes suscite de plus en plus de débats et de conflits qui mettent en scène des acteurs publics, des acteurs privés et d'autres issus de la ?société civile?. Comment les rapports d'association et d'opposition entre ces trois catégories d'acteurs ont-ils évolué au cours des quatre dernières décennies ? Un essai de modélisation statistique de ces rapports, à l'aide de données portant sur plus de 2 000 conflits ayant pris place à Québec entre 1965 et 2000, produit une série de résultats dont certains confortent la thèse de la démocratisation des processus de régulation urbaine, pendant que d'autres nourrissent celle d'une certaine instrumentalisation de la participation, et que d'autres encore esquissent une géographie des coalitions et des oppositions entre acteurs urbains.
- La régénération des quartiers industriels sinistrés : le rôle des sociétés locales de développement à Glasgow - Fabien Jeannier p. 127-133 Les sociétés locales de développement ont été créées à Glasgow à la fin des années 1980 et au début des années 1990 après l'échec des programmes de régénération urbaine des décennies précédentes. Elles représentent une forme de partenariat entre organismes publics et entreprises privées qui ?uvrent à l'échelle d'un groupe de quartiers économiquement et socialement sinistrés, en faveur d'une aide à la recherche d'emploi, la formation, le développement économique (aide aux entreprises) et la reconversion de friches industrielles. Mais en dépit de certains aspects positifs comme la participation des habitants, leur action se limite à un changement d'image de la ville et ne réussit à répondre à la détresse sociale des quartiers touchés par la désindustrialisation.
- La lutte pour le logement en temps de la globalisation. le cas du Proyecto Ribera Norte, Concepcion, Chili - p. 121-125 Longtemps délaissé par le marché immobilier, le secteur Costanera, à 300m du centre-ville de Concepción, a accueilli une population démunie. Vers la fin des années 1980, la dérégulation des utilisations du sol urbain effectuée par le gouvernement de Pinochet et le besoin d'accroître son offre ont valorisé ce secteur aux yeux des autorités locales et des investisseurs. Elles envisagèrent un grand projet de ville, qui donnerait à l'aire métropolitaine de Concepción sa place dans l'espace du MERCOSUR. Marqués par les années de répression, les riverains, s'appuyant sur les nouvelles lois préconisant la participation, se sont organisés autour de leurs associations pour négocier leur maintien dans les lieux. Mais les lois limitent la participation à des fonctions symboliques. Les autorités ont retardé leur décision et le conflit n'a pas tardé à fracturer le mouvement des riverains. Seul un tiers d'entre eux a réussi à obtenir un logement dans le projet social de relogement. Les autorités locales et régionales ont récupéré une grande partie de la valeur des terres, en s'appropriant des terrains des riverains et en les vendant à prix fort. Les habitants se sont vus assigner 12 des 140 ha qu'ils occupaient auparavant.
- La forêt publique québécoise à l'épreuve de la gouvernance : le cas de l'Outaouais - Guy Chiasson, René Blais, Jacques Boucher p. 113-120 La gestion de la forêt publique québécoise a connu des transformations notables au cours des dernières décennies. Les forêts ne sont plus uniquement entre les mains de quelques industriels qui peuvent en disposer à leur guise. Leur monopole est maintenant ébranlé par de nouveaux acteurs locaux que l'État encourage à participer autant à la gestion qu'à l'exploitation forestière. Ces transformations ne se font pas sans une reconfiguration des rapports entre l'État québécois, propriétaire formel des forêts, et les territoires locaux et régionaux. L'Outaouais québécois fournit un bon exemple de l'émergence de cette gouvernance du patrimoine forestier où se côtoient les intérêts privés, publics et associatifs.
- Tai-Chee W. et Guillot X., 2005, A Roof Over Every Head ? Singapore's Housing Policy between State Monopoly and Privatisation, IRASEC Studies on South East Asia, Bangkok, 251 p. - Natacha Aveline p. 112-113
- Leclerc-Olive M. (dir.), Affaires locales : de l'espace social communautaire à l'espace public politique, Paris, Karthala, GEMDEV, 2006, 240 p. - Cynthia Ghorra-Gobin p. 134-135
- Glasze G., 2003, Die fragmentierte Stadt. Ursachen und Folgen bewachter Wohnkomplexe im Lebanon, Opladen, Leske + Budrich, Stadtforschung aktuell, 294 p. - Éric Verdeil p. 142-143
- Concilier privatisme et retour de la planification stratégique. L'exemple du projet de requalification de la péninsule de Greenwich, Londres - Charles Ambrosino, Stéphane Sadoux p. 143-150 Le partenariat public-privé, outil privilégié de la régénération urbaine britannique depuis M. Thatcher, n'a pas été écarté par les gouvernements successifs de T. Blair. Mais la renaissance urbaine qu'ils proposent accorde davantage de poids à la planification stratégique que les politiques urbaines conservatrices antérieures. En outre, sur cette nouvelle scène politique, le secteur public retrouve la place de manager urbain que les conservateurs lui avaient retiré au bénéfice du secteur privé. Ainsi s'opère un rééquilibrage dans la répartition des fonctions entre collectivités locales et promoteur. Cette évolution des jeux d'acteurs est parfaitement illustrée par le processus de requalification de la péninsule de Greenwich à Londres.
- Carosso M., La généalogie muette. Résonances autour de la transmission en Sardaigne, 2006, Paris, CNRS, Collection : Chemins de l'ethnologie, 295 p. - André Buisson p. 175
- Landy F., 2006, Un milliard à nourrir. Grain, territoire et politiques en Inde, Editions Belin, collection « Mappemonde », 270 p. - Virginie Chasles p. 176-177
- Enjeux privés dans le transport public d'Abidjan et de Dakar - Jérôme Lombard p. 167-174