Contenu du sommaire : Varia

Revue Revue d'économie politique Mir@bel
Numéro volume 111, mars-avril 2001
Titre du numéro Varia
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Bilan ? Essai

    • Les relations bancaires de long terme : Une revue de la littérature - Nicolas Eber p. 195-246 accès libre avec résumé
      Dans cet article, nous passons en revue la littérature récente concernant les relations de long terme entre les banques et les entreprises. Nous présentons successivement les gains mais aussi les coûts de telles relations. Beaucoup d'articles ont insisté sur les gains : économies de coûts d'information, meilleur accès au crédit pour les firmes, meilleur partage des risques, etc. D'autres ont toutefois noté certains inconvénients liés aux relations de long terme. En particulier, ce type de relations entraîne des distorsions dans la concurrence entre les banques et peut conduire ces dernières à être trop laxistes envers leurs clients. Dans les deux cas, des inefficiences dans l'allocation du crédit peuvent en résulter. Les implications en termes de réglementation sont également évoquées en discutant plus spécifiquement du cas français.
  • Articles

    • Réduction du temps de travail et innovations organisationnelles négociées - Philippe Askenazy p. 247-269 accès libre avec résumé
      Cet article étudie les conséquences d'une réduction de la durée légale de travail (RTT) à travers un modèle de négociation paritaire sur l'organisation du travail. Une RTT peut induire une flexibilité accrue du travail, devenue supportable pour un temps de travail réduit. Cette dernière permet de financer une compensation salariale totale observée lors des accords Aubry. Dans ce cadre, les créations d'emploi sur le court terme peuvent être massives mais consécutives aux réductions de charges. L'impact de long terme des 35 heures dépend de la complémentarité productive entre les innovations sociales (les 35 heures), organisationnelles et technologiques.
    • L'impact du commerce international sur la productivité et la qualification du travail au sein des secteurs - Olivier Cortes, Sébastien Jean p. 271-290 accès libre avec résumé
      Cette étude souligne l'importance de la concurrence internationale dans la transformation de la demande de travail au sein de chaque secteur industriel. Les estimations économétriques, menées en coupe sectorielle sur moyenne période pour l'Allemagne, les Etats-Unis et la France, conduisent à deux résultats principaux. Une augmentation du taux de pénétration des importations dans un secteur y induit une hausse de la productivité apparente du travail, et cette hausse est deux fois plus forte quand les importations proviennent de pays pauvres que de pays riches. Les échanges auraient ainsi induit une hausse de 13% de la productivité dans l'industrie française entre 1977 et 1993, dont 8 points pour le seul commerce avec les pays pauvres. Une augmentation du taux de pénétration des importations dans un secteur induit également une hausse de la qualification moyenne de sa main-d'?uvre, mais cet effet est peu important.
    • Une analyse des primes de risque ex-ante des actions suivant l'horizon de placement - Georges Prat p. 291-329 accès libre avec résumé
      Le caractère partiellement prévisible de la rentabilité des actions suffit pour déduire qu'à un instant donné les détenteurs d'actions qui sont rationnels exigent non pas une prime de risque mais une gamme de primes paramétrées par l'horizon de placement. En exploitant les anticipations du prix des actions cotées au NYSE telles qu'elles sont révélées par les enquêtes de J. Livingston, cet article analyse la dynamique des primes de risqué ex-ante suivant quatre horizons allant de six mois à l'infini. Conformément aux attentes théoriques, les différences entre ces primes sont de grande ampleur et variables au cours du temps. Cependant, l'analyse économétrique montre qu'il existe des informations communes à toutes les primes (volatilité, facteurs macroéconomiques) et qu'il existe une cohérence dans leurs dynamiques respectives, les primes d'horizons plus courts tendant à s'ajuster sur les primes à horizons plus longs. Ces résultats montrent que tout se passe comme si les experts ne croyaient pas en l'efficience du marché des actions.
  • Revue des livres