Contenu du sommaire : Assurance Santé et concurrence : enjeux économiques et sociaux
Revue | Revue d'économie politique |
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Numéro | volume 114, septembre-octobre 2004 |
Titre du numéro | Assurance Santé et concurrence : enjeux économiques et sociaux |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Entretiens de l'AFSE 2004
- Concurrence et assurance santé : Entre v?ux pieux et vieux démons - Lise Rochaix p. 575-576
- Assurance privée et protection sociale - Helmuth Cremer, Pierre Pestieau p. 577-586 L'objet de cet article est de passer en revue les raisons qui peuvent expliquer pourquoi l'État intervient dans l'assurance-maladie. Ces raisons ne sont pas l'aléa moral ni même l'antisélection, mais plutôt les coûts moindres et les impératifs redistributifs.
- Assurance maladie : intervention publique et rôle de la concurrence - Dominique Henriet p. 587-594
- A quoi peut servir la concurrence en assurance santé ? - Gabrielle Demange, Pierre-Yves Geoffard p. 595-611 Cet article analyse quelles modalités de concurrence dans l'assurance santé peuvent améliorer l'efficience du système tout en satisfaisant à certains impératifs d'équité. L'analyse s'appuie sur des arguments théoriques et quelques expériences étrangères. La régulation des relations entre les professionnels de santé et les patients est mise au centre de notre approche. En particulier, les stratégies d'organismes d'assurance en concurrence ? actions sur les producteurs de soins, différentiation des contrats de couverture, sélection des risques? sont évaluées en fonction de la latitude qui leur est laissée. Nous espérons ainsi éclairer le bien fondé des récentes réformes entreprises en France.
Articles
- Nash : changement de programme ? - Benoît Lengaigne p. 637-662 Grâce au programme de Nash, la théorie des jeux contemporaine donne l'image d'une discipline homogène fondée sur la rationalité individuelle stratégique. Les approches coopérative et non coopérative se complètent et ne requièrent qu'un seul modèle de joueur. Historiquement, le programme de Nash renvoie au problème de la négociation (Nash [1950a, 1953]). Il suppose une certaine interprétation du premier article de Nash: la démarche axiomatique de «The Bargaining Problem» manque de fondements et doit être complétée par une procédure non-coopérative. Un autre regard sur l'article de 1950 reste possible, il privilégie les aspirations des joueurs à une solution équitable. Il conduit à la définition d'un programme de recherche concurrent et implique une conception hétérogène de la théorie des jeux. Deux modèles de joueur sont indispensables pour couvrir le champ des deux composantes ? coopérative et non coopérative ? de la discipline.
- La fin du XIXe siècle, vue par les historiens de la pensée économique - François Etner p. 663-680 Traiter de la période «moderne » devient compliqué après 1870, quand les économistes estiment que cette période vient de s'achever. Ceux qui prêchent la continuité des analyses et des méthodes répètent qu'elle commença avec Smith, quand il réfuta les anciens «systèmes » erronés. Mais les historiens critiques, et ils sont majoritaires depuis les années1870, situent nettement plus tôt les origines de la pensée désormais qualifiée de «classique ». Ils invoquent des explications externes, par exemple du côté de l'environnement philosophique, avec l'idée de loi naturelle; ou du côté de l'histoire économique, avec la naissance de la grande industrie. Les historiens de la pensée économique ont beaucoup plus de mal à décrire la situation qui prévaut depuis la fin de l'école classique. La méthode générale consiste donc à présenter séparément les différentes écoles nationales, théoriques et doctrinales, en suggérant que chacune a contribué au progrès général des connaissances.
- Nash : changement de programme ? - Benoît Lengaigne p. 637-662