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Cet article présente les contributions originelles et essentielles de T. Sargent et C. Sims à la modélisation macro-économétrique. Après avoir exposé leur critique de la modélisation existante, cet article s'attache à préciser l'originalité de leurs approches respectives. La présentation de leurs travaux insiste ensuite sur les différentes voies de rapprochement de ces deux types des modélisations.

Cet article parcourt les diverses tentatives de datation de la conjoncture économique française pour la période 1970-2010. La réflexion s'articule autour de trois problèmes fondamentaux : la définition, la mesure et la méthode de datation des cycles économiques. Nous proposons en outre notre propre chronologie des épisodes conjoncturels français en retenant les trois types de fluctuations identifiées dans la littérature : le cycle classique, le cycle de croissance et le cycle d'accélération. La chronique de chacun des cycles est réalisée sur base d'un algorithme non-paramétrique appliqué à la série trimestrielle du PIB réel. L'identification des points de retournements conjoncturels nous permet enfin d'illustrer quelques faits stylisés relatifs aux caractéristiques – durée, amplitude et forme – des fluctuations économiques françaises.

L'effet du crédit d'impôt recherche en accroissement sur le financement prive de la recherche et développement : une évaluation économétrique sur données individuelles d'entreprises françaises Nous étudions, sur données d'entreprises, si le crédit d'impôt recherche (CIR) en accroissement a augmenté le financement privé de la recherche et développement sur la décennie 1993-2003. Afin de répondre à cette question, nous utilisons les enquêtes annuelles du Ministère de la Recherche, ainsi que les données fiscales individuelles relatives au CIR. La question principale est de déterminer si les entreprises auraient quand même augmenté leur financement privé en l'absence d'incitation fiscale. Nous utilisons une méthodologie à la Rubin. Dans un premier temps, nous étudions les déterminants de la probabilité d'obtention du crédit d'impôt recherche, c'est-à-dire le processus de sélection des participants à cette mesure. Nous trouvons que la probabilité d'obtention du crédit d'impôt recherche en accroissement augmente avec le ratio R&D/Chiffres d'affaires et décroît avec l'obtention de subventions à la R&D. Après avoir évalué la probabilité d'obtention du CIR de chaque entreprise nous corrigeons les biais de sélection. Dans un second temps, nous évaluons l'effet du CIR en accroissement sur le financement privé de la recherche (net de subventions attribuées par d'autres sources). Nous trouvons que, globalement, le crédit d'impôt s'ajoute au financement privé de la recherche, de sorte qu'un euro de CIR mène à un accroissement d'un peu plus d'un Euro de recherche totale. Nous trouvons également que le CIR en accroissement augmente le taux de croissance du nombre de chercheurs employés dans les entreprises.

En jetant les bases d'une véritable démarche scientifique pour l'économie politique et le Droit naturel, Auguste Walras entend établir une distinction entre ce qui relève de la sphère étatique et de la sphère privée à partir d'une reformulation de la théorie de la propriété et de l'impôt. C'est au nom de la raison et de la justice qu'il convient de trouver les moyens qui légitimeront les droits de la société. La question sociale consiste à tracer une ligne de démarcation entre le domaine de la propriété et le domaine de la communauté. Deux principes, universels et permanents, sont introduits : la nécessité d'attribuer à l'État la propriété de tous les fonds de terre ; le souci de consacrer le loyer des terres aux dépenses publiques. La question de l'impôt souligne quant à elle la difficulté d'établir la ligne de partage entre propriété privée et propriété collective. D'un côté, l'impôt sert à financer les dépenses publiques qui intéressent la communauté. De l'autre, la manière dont il est établi porte atteinte au respect de la propriété privée.