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L'approche dite territoriale du développement régional consiste à supposer que certaines zones peuvent être considérées comme des systèmes auto-organisés d'acteurs, et que les caractéristiques socioculturelles sont des déterminants essentiels des dynamiques de développement. Cet article vise à évaluer le domaine de validité de l'approche territoriale en proposant un modèle théorique qui détermine les conditions d'organisation endogène d'un territoire, et en présentant les résultats de deux études de cas sur des zones rurales françaises. Les résultats suggèrent que l'approche territoriale devrait être réservée aux zones caractérisées par une cohésion élevée et homogène dans l'espace et entre les secteurs économiques.

Cet article est tiré d'une étude portant sur l'existence de Milieux innovateurs (MI) dans l'Industrie des Articles de Sport (IAS) en région Rhône-Alpes. Ce travail vise à mettre en évidence d'une part, l'application, en état, du concept de MI au secteur des Sports et Activités en Relation (SAR), plus précisément, aux Très Petites Entreprises (TPE) liées à la fabrication d'articles de sport, implantées en Rhône-Alpes ; d'autre part, si ce milieu est une forme d'organisation connexe à d'autres secteurs économiques et industriels (plasturgie, rotomoulage...) et si il y a une coopération efficace entre les différents acteurs de ce secteur. Revenant sur ce travail, nous souhaitons rendre compte de la méthodologie utilisée (GREMI) et proposer les principaux résultats.

Après avoir donné une typologie sectorielle agricole des emplois que nous regroupons comme emplois salariés agricoles précaires, nous précisons les liens de ces emplois avec les emplois de salariés agricoles issus de groupements d'employeurs, de coopératives d'utilisation de matériels agricoles et d'entreprises de travaux agricoles. Ceci nous permet d'analyser les avantages et les limites économiques du recours au groupement d'employeurs, puis d'analyser, pour les améliorer, les aides publiques locales vis-à-vis des groupements d'employeurs.

En s'appuyant sur les modèles théoriques de concurrence fiscale et de concurrence politique par comparaison, cet article propose de tester l'existence d'interactions financières horizontales entre les départements français, et de démontrer la pertinence d'étendre l'analyse classique de telles interactions aux dépenses publiques. Sur la base des données françaises (en coupe transversale sur l'année 1999) relatives aux dépenses publiques d'aide sociale, et des techniques d'économétrie spatiale développées entre autres par ANSELIN, cet article montre clairement l'existence d'un comportement mimétique des départements français au regard de leur politique de dépenses publiques.

La dépendance automobile pose la question de la norme socio-économique en matière de déplacements. En grande couronne francilienne, c'est l'automobile qui est déterminante en termes de localisation des services aux ménages et de l'accès de ces derniers à ces services. Mais cette appréciation doit être nuancée selon les territoires et les populations. Certains territoires sont moins dépendants de la norme automobile, tout comme une partie des ménages développe un système de déplacement alternatif, compensant partiellement l'absence ou la faiblesse d'équipement automobile. Si d'une manière générale les ménages non-motorisés restent socialement marginalisés par la dépendance automobile, les ménages motorisés ne sont pas à l'abri de ce risque. Nos observations montrent que des ménages motorisés sont contraints de limiter strictement le nombre de kilomètres qu'ils parcourent quotidiennement en voiture particulière pour des raisons financières et ne peuvent ainsi accéder à la norme de mobilité automobile déterminée par les autres ménages.

Cet article présente, en premier lieu, un modèle général de fourniture des biens publics locaux en régime de démocratie représentative : selon le pouvoir bureaucratique du décideur public, le niveau des dépenses publiques peut être une fonction ou non du revenu et de la base fiscale de l'électeur médian. S'inspirant de la méthodologie employée par GUENGANT et al. (2002), les deux spécifications possibles sont ensuite testées sur l'ensemble des communes françaises. Les résultats des tests (test du F sur une combinaison des deux modèles, test du J de DAVIDSON-MACKINNON, test du JA de FISHER et MCALEER, test de COX) amènent à conclure à la suprématie du modèle où les dépenses publiques ne sont pas une fonction des caractéristiques médianes. Le pouvoir bureaucratique des élus semble toutefois être moins important dans les collectivités de petite taille.

Dans cet article, nous analysons les effets des variables économiques ainsi que du biais partisan sur les résultats des partis sortants aux élections municipales françaises. L'étude couvre la période 1983-2001 et l'échantillon comprend près de 600 communes. Concernant les variables économiques, les résultats montrent que l'électorat pénalise le parti du maire sortant si le chômage et l'indice de misère sont élevés. Nous testons, ensuite, les effets partisans. L'analyse économétrique confirme la présence de biais partisans importants au niveau local. On constate également que le parti bénéficie d'une prime au sortant, mais qu'il subit des effets néfastes de lassitude de la part de l'électorat en cas de mandats successifs.