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La Coupe du Monde de Rugby (CMR) peut être considérée comme un grand événement sportif au niveau planétaire. L'analyse économique de l'impact de ces grands événements sportifs fait toujours partie des thèmes sujets à controverses au sein de la communauté des économistes. De nombreuses difficultés méthodologiques existent pour mener à bien le calcul, et il faut être très prudent dans l'interprétation des résultats. A partir de l'utilisation de la théorie de la base et de la collecte d'une information fiable, nous avons cherché à tenir compte des principaux facteurs garants d'un calcul d'impact correct. Les résultats obtenus montrent que la CMR a eu un impact économique positif dans toutes les régions mais avec des écarts considérables. Au final, l'impact de la CMR apparaît comme résultant principalement des dépenses des spectateurs stades et écrans géants étrangers.

L'objectif de cet article est de jeter les fondements d'une analyse dynamique des relations de Proximité. Les investigations menées sur ces objets, ainsi que les constructions qui en ont découlé, sont aujourd'hui suffisamment élaborées pour permettre d'aborder la question de l'inscription des Proximités dans le temps, ainsi que de traiter de l'enchaînement et de la combinaison des séquences de Proximités. Dans une première partie, nous procédons à un réajustement des deux notions de Proximité Géographique et de Proximité Organisée et nous proposons une typologie provisoire issue de ce réagencement, qui va jusqu'à l'intégration de la Proximité Géographique Temporaire. Dans la deuxième partie, nous montrons, à partir d'un exemple de collaboration à distance, comment l'intégration des phénomènes de mobilité et d'ubiquité permet la prise en compte de certains processus dynamiques, avant d'étendre ce schéma à différentes situations comme la co-localisation, les trajectoires divergentes ou les bifurcations pouvant faire suite à une rencontre temporaire. En conclusion, nous revenons sur les relations de proximité, et établissons six propositions qui doivent fonder leur prise en compte dynamique. Dans l'ensemble du texte, nous nous appuyons sur des exemples qui ont valeur de faits stylisés ; nous avons également, pour simplifier le propos, illustré certaines situations par des graphiques schématiques.

L'évaluation ex-post des Mesures agro-environnementales (MAE) du Règlement de Développement Rural impose l'évaluation de leurs effets propres. La première partie de l'article rappelle les principes généraux de l'estimation des effets propres d'une politique. La démarche propose de mobiliser les indicateurs agro-environnementaux comme variables de résultats dans deux méthodes économétriques (matching et double différence). Quatre critères de sélection des indicateurs sont proposés (la pertinence de l'indicateur pour représenter la pratique agricole, le statut de l'indicateur sur la chaîne causale des effets, l'échelle spatiale de calcul, la disponibilité des variables de calcul dans les bases de données nationales) puis testés sur 220 méthodes d'indicateurs recensées. Les résultats montrent que compte tenu des variables disponibles et de la représentativité spatiale des bases de données de la statistique agricole française, seulement 40 indicateurs sont mobilisables pour évaluer les effets propres des MAE françaises sur l'eau et la biodiversité pour la période 2000 - 2006.

Dans cet article, nous examinons la configuration spatiale de la métropole tunisoise (Grand Tunis). Dans un premier temps, une Analyse Exploratoire des Données Spatiales (ESDA) a été menée afin de visualiser la centralité des densités de l'emploi et de la population en 1994 et 2004 ainsi que son évolution. Dans un deuxième temps, les outils de l'économétrie spatiale nous ont permis d'estimer et de comparer les spécifications monocentrique, multicentrique et dispersive des fonctions de densité de l'emploi et de la population. Nous cherchons à vérifier d'abord la robustesse des configurations obtenues avec l'ESDA, à définir et à retenir ensuite la spécification qui décrit le mieux la configuration de la centralité urbaine du Grand Tunis. Les résultats montrent un passage d'une configuration monocentrique à une configuration multicentrique, qui est confirmée par la localisation résidentielle. Ces résultats sont en concordance avec les enseignements de la Nouvelle Économie Urbaine (NEU).

Nous proposons dans cet article de construire la classe créative française à partir d'une sélection des professions françaises fondée sur une procédure statistique de classification hiérarchique. Afin d'identifier les professions françaises créatives, nous avons recours à une mesure de la créativité qu'elles nécessitent, issue de la base de données américaine O*NET, et rendue opérationnelle par le biais d'une correspondance entre les nomenclatures de professions américaines et françaises. Nous élaborons alors la classe créative française à partir de 101 professions issues de la nomenclature des professions françaises.

L'objectif de cet article est de préciser les déterminants de la dynamique d'innovation des départements français. Concrètement, grâce à une base originale de données relatives aux compétences pour innover des entreprises, nous caractérisons tout d'abord les stratégies de recherche mises en œuvre par les entreprises localisées dans un département afin de rendre compte de l'existence (ou non) de spécificités sectorielles. Dans un second temps, nous estimons par le biais d'un modèle économétrique l'impact relatif des variables stratégiques, sectorielles et géographiques sur la performance à l'innovation des départements. Si les résultats valident l'existence de schémas sectoriels d'innovation, ils laissent également entrevoir que la détention de certaines compétences ne garantit pas l'innovation, des logiques géographiques étant aussi à l'œuvre dans la dynamique d'innovation.

Cet article propose un cadre d'analyse microéconomique de la dynamique territoriale à travers la compréhension des processus de coordination des acteurs locaux. Autant l'approche néo-institutionnaliste que la sociologie économique ont rétabli la place des structures sociales comme ressource et contrainte pour l'action individuelle. Mais, c'est l'entrée par la formation stratégique des liens proposée par l'économie des réseaux qui permet d'appréhender simultanément les dilemmes sociaux de l'action collective, l'évolution des structures globales des relations et le choix décentralisé des actions. Les exigences de la mise en œuvre empirique d'un tel cadre constituent sa principale limite. Son application au contexte spécifique de l'action publique territoriale dans les espaces ruraux, telle qu'elle est présentée dans cet article, permet de renouveler les questions de recherche, quant à la relation entre dispositifs formels - type Parc naturel régional- et réseaux d'acteurs locaux.