Dans bien des domaines, les attentats du 11 septembre 2001 jouèrent un rôle de catalyseur, d'accélérateur de la coopération ou de l'intégration européenne.Les progrès concrets les plus remarquables ont été réalisés en matière de coopération policière (Europol) et judiciaire (Eurojust). La réflexion a par ailleurs largement progressé en matière de contrôle des frontières. L'accent a aussi été mis sur les mesures antiterroristes avec la décision-cadre de 2002 sur l'incrimination du terrorisme.Avant d'aborder les principales évolutions enregistrées suite au 11 septembre 2001, Thierry Coosemans fait le relevé de l'état de la coopération policière et judiciaire avant cette date et le constat d'une nette accélération de celle-ci au lendemain des attentats.Si les impératifs de la lutte antiterroriste constituent le fil conducteur de la présente étude relative à la sécurité intérieure de l'Union européenne, il est toutefois évident que les dispositions évoquées s'inscrivent dans un cadre plus large, notamment celui de la lutte contre la criminalité organisée. Le 11 septembre 2001, par son caractère dramatique, a accéléré l'adoption de mesures déjà identifiées ou envisagées de longue date, en particulier depuis le Sommet de Tampere de 1999 qui vise à la création d'un « espace de liberté, de sécurité et de justice ».