Dix-neuvième scrutin législatif depuis la Seconde guerre mondiale, les élections fédérales du 18 mai 2003 sont, comme l'avaient été celles de 1999, caractérisées par des modifications importantes de la carte électorale. Pierre Blaise et Vincent de Coorebyter soulignent le caractère historique et atypique des résultats de ces élections : la quasi-totalité des familles politiques atteint un sommet ou un plancher historique, tandis que la tendance générale de l'élection déjoue aussi bien le modèle du vote de soutien à la majorité sortante (les écologistes étant étrillés) que celui du vote-sanction (les libéraux et surtout les socialistes sortant nettement renforcés, tandis que la famille sociale-chrétienne ne tire pas de profit électoral de sa cure d'opposition). En outre, le scrutin a pour effet principal de renforcer le déséquilibre entre le paysage électoral flamand et le paysage électoral francophone.Pierre Blaise et Vincent de Coorebyter s'inscrivent dans la tradition de la publication par le CRISP des principaux résultats des élections et de leur commentaire. Leur étude comprend la participation au vote, les principaux enseignements du scrutin du 18 mai 2003, l'analyse approfondie des résultats dans les trois régions, l'évolution de l'implantation géographique des partis, la dévolution des sièges à la Chambre, les candidats et élus d'origine non européenne, et enfin l'analyse des résultats pour l'élection du Sénat et la composition de cette assemblée.