Contenu du sommaire : La convention belgo-marocaine du 17 février 1964 relative à l'occupation de travailleurs marocains

Revue Courrier hebdomadaire du CRISP Mir@bel
Numéro no 1803, 2003/18
Titre du numéro La convention belgo-marocaine du 17 février 1964 relative à l'occupation de travailleurs marocains
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • La convention belgo-marocaine du 17 février 1964 relative à l'occupation de travailleurs marocains en Belgique - Anne Frennet-De Keyser p. 5-45 accès libre avec résumé
    " L'immigration marocaine a contribué à façonner de manière durable le visage de la Belgique sur le plan démographique, économique, social et culturel. Deux exemples sont particulièrement significatifs : les Marocains constituent à l'heure actuelle la deuxième communauté étrangère en Belgique après les Italiens ; la loi du 19 juillet 1974 reconnaît le culte islamique parmi ceux qui doivent bénéficier d'un financement public. Il y a d'ailleurs concordance de date entre la reconnaissance de l'islam et l'arrêt de l'immigration. Le regroupement familial reste cependant autorisé, ce qui va permettre l'installation durable des immigrés marocains dans le pays et l'augmentation du nombre des fidèles de confession musulmane.D'où l'intérêt de revenir sur la convention belgo-marocaine relative à l'occupation de travailleurs marocains en Belgique, signée le 17 février 1964 et passée presque totalement inaperçue à l'époque. Certaines entreprises comme Caterpillar, par exemple, apprennent l'existence de la convention en 1974, l'année même où l'immigration est arrêtée. Le citoyen belge moyen ignore jusqu'à son existence. Certains ouvrages spécialisés lui accordent une ligne.Anne Frennet-De Keyser consacre son étude aux conditions dans lesquelles la convention belgo-marocaine a été négociée, signée puis mise en oeuvre, ainsi qu'au rôle qu'elle a joué dans la régulation du flux migratoire en provenance du Maroc. Elle met en lumière le rôle déterminant joué par le patronat charbonnier aux côtés des instances diplomatiques dans la préparation et la signature de la convention. Elle montre également que la convention officialise des pratiques préexistantes mais ne parvient pas à lutter contre l'émigration spontanée. L'auteur a eu accès à des sources inédites. En effet, outre les références bibliographiques citées, elle se base sur le dépouillement des archives du Ministère des Affaires étrangères, du Ministère de l'Emploi et du Travail, de la Fédération charbonnière à Hasselt et de l'Institut E. Vandervelde à Bruxelles. "