L'étude du Cevipol sur l'accès aux mandats représentatifs lors du  scrutin de 2003 pour l'élection de la Chambre et du Sénat a permis de vérifier  un constat récurrent des démocraties représentatives, à savoir le caractère  élitaire de la classe politique. En étudiant les profils sociologiques des  candidats en présence sur les listes des cinq partis francophones à  représentation parlementaire, les auteurs mettent à jour les critères de  sélection formels et informels mis en oeuvre par les partis lors de la  confection des listes, avec une sélectivité croissante pour les places  éligibles. L'analyse du profil des candidats de 2004 confirme en grande partie  les enseignements de 2003. Alitisme et renforcement de cet élitisme pour les  places éligibles et les élus (effet d'entonnoir) se vérifient pour l'ensemble  des variables considérées. Cependant, certaines différences entre les trois  élections (régionale wallonne, régionale bruxelloise et européenne) sont à  noter. C'est au Parlement européen que les barrières à l'entrée sont les plus  fortes. A l'inverse, les élections régionales semblent à certains égards plus  ouvertes, à tout le moins au niveau des candidatures.