Le 10 juin 2007, pour la vingtième fois depuis la Seconde Guerre mondiale, les électeurs ont été appelés à renouveler la composition de la Chambre des représentants et du Sénat. Ces élections fédérales ont vu, comme celles de 2003, d'importantes modifications de la carte électorale.
S'agit-il d'un vote-sanction ou du signe d'une aspiration à une autre coalition gouvernementale ? Le sens général du scrutin n'est en tout cas pas le même qu'en 2003. Les mouvements à la baisse et à la hausse ne sont plus aussi symétriques entre les deux communautés. Les interprétations diffèrent selon qu'on analyse les résultats du Nord et du Sud du pays. En Wallonie et dans une certaine mesure à Bruxelles, le MR a été perçu comme un parti d'opposition au PS autant que comme un partenaire de la coalition sortante. En Flandre, un partenaire de la coalition fédérale sort beaucoup plus affaibli que l'autre. De plus, le paysage politique ressort de ces élections une nouvelle fois fragmenté, avec l'apparition d'un nouveau parti nationaliste flamand.
Comme par le passé, le CRISP analyse la participation électorale et les résultats des listes à la Chambre et au Sénat à différents niveaux de totalisation des résultats. La composition des deux assemblées élues est comparée aux précédentes. Une analyse des coalitions gouvernementales possibles est également présentée, compte tenu de divers facteurs, dont les majorités spéciales qui devraient s'avérer nécessaires dans un contexte de réforme institutionnelle.