En 1978, l'arrivée des premières radios libres marque la fin du monopole du service public. Très vite, de nouveaux acteurs apparaissent, des réseaux se forment, trouvant des ressources dans la publicité commerciale. D'où la nécessité de réglementer et l'installation d'un organe de régulation ? le Conseil supérieur de l'audiovisuel ? dont les pouvoirs se renforcent progressivement. Dans cette saga, l'établissement d'un cadastre des fréquences et l'attribution de ces fréquences aux opérateurs figurent parmi les principales sources de conflit, non seulement entre le secteur public et le secteur privé, mais aussi entre la Communauté française et la Communauté flamande.
Philippe Caufriez et Évelyne Lentzen retracent l'évolution des stratégies des différents acteurs privés et de l'acteur public, des dispositions décrétales, de la question des plans de fréquences, sans oublier le développement des investissements publicitaires, les mesures d'audience, la création radiophonique ou la régulation de la diversité des contenus. Ils mettent en évidence l'arrière-plan économique et financier du secteur privé en donnant un aperçu de la structure de propriété des réseaux, des recettes publicitaires et des parts d'audience. Enfin, le déploiement d'internet et de la numérisation tant de la production que de la diffusion les amènent à situer les enjeux d'avenir du média radiophonique.
Pour la première fois, l'annexe rend publique la liste ? établie par province et par localité ? des autorisations de radiodiffusion et des fréquences FM octroyées aux radios privées en Communauté française respectivement en 1994-1995 et en 2008.