Aujourd'hui, plus de 90 % des Belges disposent d'un téléphone portable. La qualité des communications dépend de celle du réseau d'antennes. En juillet 2009, le pays comptait 7 000 sites d'antennes opérationnels sur lesquels se trouvent un ou plusieurs opérateurs GSM. L'implantation d'antennes et les ondes électromagnétiques qu'elles génèrent entraînent souvent de vives craintes auprès des riverains concernés, les études universitaires parfois inquiétantes en la matière n'y étant pas étrangères.
Thibaud Wyngaard aborde essentiellement la thématique des antennes GSM sous l'angle urbanistique et environnemental. Il traite une matière en perpétuelle évolution comme l'atteste l'arrêt rendu par la Cour constitutionnelle le 15 janvier 2009. Cet arrêt constitue un tournant fondamental dans le domaine de la protection contre les effets nocifs des antennes GSM. La Cour consacre en effet la compétence des Régions pour adopter des normes de référence en la matière. Ceci a d'ailleurs été confirmé par le Conseil d'État qui est revenu sur sa jurisprudence antérieure.
L'étude se compose de quatre parties. La première est consacrée à une analyse des différents opérateurs de téléphonie mobile présents sur le marché belge et des règles encadrant leurs activités. La deuxième porte sur les normes régissant l'implantation des antennes, tandis que la troisième traite des normes régissant l'émission des ondes électromagnétiques engendrées par leur exploitation. Enfin, la quatrième partie expose les principaux enseignements de la jurisprudence du Conseil d'État et des juridictions judiciaires sur le sujet traité.