Contenu du sommaire : Le travail social auprès des étrangers (1)
Revue | Plein droit |
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Numéro | no 70, octobre 2006 |
Titre du numéro | Le travail social auprès des étrangers (1) |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Édito
- L'arbitraire et le mépris - p. 1-2
Le travail social auprès des étrangers (1)
- Le Gisti et le travail social - Violaine Carrère p. 3-8 Connu essentiellement comme une association « de juristes », en tout cas comme une association qui s'occupe de Droit, qui défend les droits des étrangers, le Gisti entretient avec les acteurs, les institutions et l'ensemble du monde du travail social des relations aussi riches que complexes, et non exemptes d'un certain malaise.
- Entre droit et éthique, le grand écart - Christine Garcette, Christophe Daadouch p. 9 L'action menée auprès des étrangers a toujours fait partie des missions importantes exercées par le travail social. Ce domaine éclaire de façon particulièrement complexe l'interface entre la mission de service public et l'initiative privée, la nécessaire prise en compte permanente de l'actualité nationale et internationale, la délicate question de la posture professionnelle entre le droit et l'éthique.
- Vers une logique de contrôle ? - Christophe Daadouch p. 14-18 Si l'histoire du travail social est aussi une histoire de la prise en charge et de l'accompagnement des populations migrantes1, les dernières lois sur l'entrée et le séjour des étrangers ont largement redéfini la place que joue en cette matière le travail social. Loin de l'accompagnement classique des étrangers vers les droits sociaux, les services sociaux vont désormais tenir une place essentielle tant dans les processus d'entrée sur le territoire que dans ceux de régularisation et même indirectement d'éloignement du territoire.
- Le droit des étrangers, parent pauvre de la formation - Violaine Carrère, Christophe Daadouch p. 19-22 Quelle place occupe le droit des étrangers dans la formation des travailleurs sociaux ? Pour répondre à cette question, on doit bien sûr commencer par se référer aux textes réglementant ces formations, sans pourtant perdre de vue que les écoles appartenant au champ du travail social ont une assez grande latitude dans la structuration de leur offre de formation.
- Les mineurs isolés face au soupçon - Julien Bricaud p. 23-27 Avec les mineurs isolés, les professionnels de la protection de l'enfance habitués à travailler auprès des mineurs en danger dans leur milieu familial sont face à un public nouveau : les mineurs étrangers en danger hors de leur milieu familial. La méconnaissance de ce public est génératrice d'un soupçon permanent de fraude, de manipulation, qui mine de l'intérieur la relation de confiance entre professionnels et jeunes étrangers.
- Le Gisti et le travail social - Violaine Carrère p. 3-8
Jurisprudence [Cahier central]
Hors Dossier
- Les malfaçons du contrat d'accueil et d'intégration - Mylène Chambon p. 28-31 Après un an de fonctionnement au niveau national, le contrat d'accueil et d'intégration est présenté par le gouvernement et les médias comme une réussite (90 % de signataires). Rendu aujourd'hui obligatoire, sa mise en pratique révèle le fossé qui existe entre la réalité et le discours politique relayé par les médias.
- Le parquet, complice de la chasse aux sans-papiers - p. 32-34 Le 21 février 2006, le ministère de la justice et le ministre de l'intérieur envoyaient aux préfets et aux procureurs une circulaire relative aux « conditions de l'interpellation d'un étranger en situation irrégulière ». Il ne s'agissait, ni plus ni moins, que de permettre des contrôles et des arrestations des étrangers au faciès. Profondément inquiet d'une telle dérive, le collectif Uni(e) s contre une immigration jetable a adressé un courrier au procureur général près la Cour de cassation. Nous publions ci-après ce courrier resté, à ce jour, sans réponse.
- Les malfaçons du contrat d'accueil et d'intégration - Mylène Chambon p. 28-31
Mémoire des luttes
- Accueil des boat people : une mobilisation politique atypique - Karine Meslin p. 35-39 Au début des années 1970, alors que la situation économique de la France se dégrade, que le gouvernement décide de suspendre l'immigration de travailleurs et que la préoccupation majeure des pouvoirs publics est devenue la « maîtrise des flux migratoires », près de cinquante mille Cambodgiens arrivent en France. C'est l'État lui-même qui a organisé leur venue et qui a fait bénéficier ces boat people d'un traitement d'exception. Plusieurs facteurs expliquent cette exceptionnelle mobilisation.
- Accueil des boat people : une mobilisation politique atypique - Karine Meslin p. 35-39