Contenu du sommaire : Les étrangers attendent la gauche
Revue | Plein droit |
---|---|
Numéro | no 97, juin 2013 |
Titre du numéro | Les étrangers attendent la gauche |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Édito
- Quel projet de loi ? - p. 1-2
Les étrangers attendent la gauche
- Quand la gauche ne déçoit même plus - Emmanuel Blanchard, Claire Rodier p. 3-6
- Au Parti socialiste, un zeste de xénophobie ? - Stéphane Maugendre p. 7
- Régularisation sur fond de dérégulation - François Brun p. 8 La régularisation des personnes immigrées dont la présence sur le territoire est jugée illégale est-elle une mesure de gauche ? On pourrait le penser au regard des circulaires de régularisation publiées depuis 1981, quasi toutes prises sous un gouvernement de gauche. Mais à quel prix pour les immigrés et avec quel contrepoids dans la balance ? Une plus grande fermeté vis-à-vis des entrants ? Une plus grande précarisation des non régularisés dont on profite néanmoins du travail ?
- Rendez-vous manqué avec « les beurs » - Olivier Masclet p. 12-15 Si nombre d'immigrés et plus encore de leurs enfants se sont engagés dans des associations en France, la Marche pour l'égalité et contre le racisme leur a donné une visibilité saluée par l'ensemble des organisations – syndicales et politiques – de gauche. Mais leur ont-elles pour autant ouvert leurs portes ou créé les conditions d'une égalité d'accès aux postes politiques ? 30 ans après la Marche, la question reste ouverte.
- Le grand « mercato » des étudiants étrangers - Jean-Philippe Foegle p. 16-19 « Immigration choisie ». Le terme s'applique également aux étudiants étrangers alors que jusqu'à une période pas si ancienne, ils conservaient un statut relativement privilégié au nom du rayonnement de la France à l'international. Mais là comme ailleurs, l'utilitarisme et la « maîtrise des flux migratoires » ont pris le pas et l'alternance politique de 2012 n'y change rien.
- Une rupture de façade - Véronique Baudet-Caille p. 24-27 La Cour de justice de l'Union européenne a jugé qu'un étranger ne peut être emprisonné pour la seule raison qu'il s'est maintenu illégalement sur le territoire. L'application du droit communautaire a contraint la France à modifier sa législation et ses pratiques en matière d'éloignement des étrangers, au moment où la majorité présidentielle changeait de camp. Cette alternance aurait pu être l'occasion d'une rupture de ton concernant l'entrée et le séjour irrégulier. Point trop n'en faut.
- À Calais, la violence comme politique - Jean-Pierre Alaux p. 28-31 À force de renoncer, pour des raisons médiocrement électorales, à inscrire l'immigration dans ses préoccupations, le Parti socialiste s'est placé tout seul en pilotage automatique, ce qui le destine invariablement à faire sienne la politique de la droite. Ainsi en est-il actuellement, entre autres, des questions de violences policières dans le Calaisis ou de la protection des Syriens.
- Ahmed, le doublement indésirable - Fabrice Tassel p. 32-35 Chassé de France après neuf ans et rejeté par sa famille au Pakistan, le dernier expulsé de 2012 retrace son douloureux parcours. Cet article est paru dans Libération, le 12 avril 2013. Nous le reproduisons avec l'aimable autorisation de l'auteur.
Jurisprudence [Cahier central]
- Précarité du statut des jeunes chercheurs et doctorants étrangers - Jean-Philippe Foegle
Hors-thème
- Défendre et juger sur le tarmac - p. 36
- États-Unis : « sécuriser » la réforme migratoire - Damien Simonneau p. 37-40 Le projet de loi américain sur l'immigration, en cours de discussion au Congrès, vise à régler le problème du statut des onze millions de sans-papiers vivant aux États-Unis tout en poursuivant la sécurisation de la frontière avec le Mexique. Il s'inscrit dans un processus long de militarisation de la zone frontalière et de criminalisation des sans-papiers.
- Droit de regard en ZA... par le trou de la serrure - Caroline Maillary, Emmanuel Blanchard p. 41-44 En fin d'année 2012, le Gisti a participé à une campagne de visites de l'Anafé1 dans la zone d'attente de l'aéroport d'Orly, la deuxième de France par le nombre de maintenu·e·s (7 500 en 2011 à Roissy pour 1100 pour Orly). Esquisse d'un bilan à venir afin d'avancer vers un véritable droit de regard au service de la défense des étrangers et des demandeurs d'asile.